[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

La grève générale de l’enseignement public a posé les questions au niveau où elles doivent se poser

éducation

Lien publiée le 14 janvier 2022

Tweeter Facebook

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

La grève générale de l’enseignement public a posé les questions au niveau où elles doivent se poser. – Arguments pour la lutte sociale (aplutsoc.org)

Il faut donner leur nom aux faits : aujourd’hui, jeudi 13 janvier 2022, s’est produite une grève générale de l’enseignement public en France.

Une grève majoritaire partout, ultra-majoritaire dans les écoles, dirigée contre le gouvernement et particulièrement contre son ministre emblématique, M. Blanquer. Une grève provoquée par la goutte d’eau qui fait déborder le vase et qui dément, contredit, liquide totalement dans ses prétentions, la soi-disant politique sanitaire de Macron/Castex/Véran/Blanquer.

Comme on le sait, c’est une poussée de révolte dans les écoles qui s’est traduite par la décision de nombreuses sections départementales du SNUIPP-FSU, puis du syndicat tout entier la semaine dernière, d’appeler à la grève, et l’unité totale s’est réalisée. Cette unité draine des secteurs entiers de la population, des parents d’élèves, des jeunes, des élus locaux. Les professions les plus précaires de l’éducation, Atsem des écoles maternelles, AESH, AED, y ont apporté leur combat. Les assistantes maternelles et les infirmiers se sont parfois joints, montrant la recherche de la jonction de toutes les professions du soin, contre le gouvernement des maltraitants.

La leçon de cette journée de grève générale de l’enseignement public est très claire et doit être affirmée : ce qui est nécessaire, ce qui se cherche dans ce pays, c’est la même chose, tous secteurs confondus, pour la santé, les salaires, l’emploi, les services publics, l’avenir, contre Macron, son régime et son monde.

Par conséquent, les répliques du 13 janvier 2022 de l’école publique vont être immédiates. La grève sera parfois reconduite et des coordinations se forment, reprenant l’expérience de l’auto-organisation de décembre 2019-janvier 2020 au niveau où elle avait été stoppée. Le 27 janvier sera saisi ou pas par le mouvement qui se cherche ou il sera dépassé avant qu’il ait lieu. Comprenons bien que la question n’est pas de pousser à la grève en soi : la question est politique, elle est de permettre aux salariés, à la jeunesse, aux opprimés, de prendre conscience de leur force réelle, de la seule manière possible, en l’exerçant.

Aujourd’hui, les rencontres entre profs d’école, de collège et de lycée, Atsem, AESH, AED, territoriaux, cheminots revenant faire un tour comme en janvier 2020, précaires, ont donné aux uns et aux autres un espoir qui n’est autre que celui de leur propre force. Cette force doit pour s’unir s’étendre et se concentrer, contre le pouvoir, contre le régime.

Avec la grève générale, d’un jour à cette étape, de l’enseignement public, les grèves économiques et les mouvements de défense des libertés publiques, contre le passe, etc., reçoivent une impulsion politique, pour s’unir en se centralisant contre le pouvoir.

Ce mouvement prend bien entendu appui sur tous ceux qui l’ont précédé, Gilets jaunes, retraites, anti-passe, « outremer », grèves pour les salaires. L’école, bien commun, a fait faire à tout ce qui se cherche un pas vers son unité dans l’action. Cette unité n’a d’autre sens que d’affronter le pouvoir et le régime.

Ce mouvement se développe donc alors qu’officiellement le pays, tout en étant censé appliquer les « protocoles » des Véran et des Blanquer et de leur passe sanitaire voire vaccinal, devrait être « en campagne présidentielle ». Eh bien non : le pays n’est pas en campagne présidentielle, il a une longueur d’avance, il cherche l’issue véritable dans la construction de l’affrontement avec ce régime.

  • Changer de régime, tel est le contenu qui est au bout, mais un bout qui n’est pas un terme éloigné, qui peut rapidement devenir proche, du mouvement de grève qui se cherche.
  • Changer de régime, tel est le contenu du regroupement amorcé pour le boycott de la présidentielle.
  • Changer de régime, ouvrir la voie à la démocratie, la voie du processus dé-constituant et constituant, par l’affrontement social, telle est la voie réaliste.

Le 13/01/2022.