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Anna Agueb-Porterie, candidate à la primaire populaire, rallie Mélenchon

Mélenchon

Lien publiée le 30 janvier 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Par un tweet,  Anna Agueb-Porterie a annoncé son ralliement à Mélenchon :

"J'ai été candidate à la @PrimairePop car j'ai toujours souhaité le rassemblement. Mais le résultat divise car il rajoute une candidature de plus. Je choisis de soutenir un programme de ruptures capable de gagner. Le seul c'est l'#AEC2022 porté par  @JLMelenchon"

Qui est Anna Agueb-Porterie, la plus jeune candidate à la Primaire Populaire ? - Les Inrocks

Anna Agueb-Porterie

À l’aube de l’élection présidentielle se déroulera du 27 au 30 janvier la Primaire Populaire, à laquelle Anna Agueb-Porterie sera candidate. Son nom n’est pas connu du grand public et pourtant elle incarne à 24 ans une génération révolutionnaire et écolo. Portrait en 4 points d’une jeune femme qui n’a pas froid aux yeux.

Du haut de ses 24 ans, Anna Agueb-Porterie ne craint rien, ni personne, sauf peut-être la tournure que prend notre société moderne. Excédée par l’impérialisme de la présidence, le capitalisme, les disparités sociales et la destruction de notre éco-système planétaire, la jeune Sauvagnonnaise n’a eu d’autre solution que de s’engager corps et âme dans la politique. Se réclamant de la pensée libertaire, révolutionnaire, écolo populaire et sociale, communaliste et féministe, la jeune politique défend les mesures du Socle Commun, de l’Avenir en Commun et du programme de la France Insoumise. Un engagement et une assurance déconcertantes qui pourraient en effrayer plus d’un·e. Armée de son étendard “Nous, Présidentes”, Agueb-Porterie est candidate à la Primaire Populaire, un premier pas vers les présidentielles : un système dans lequel elle désire s’infiltrer pour mieux le détruire. 

Une conscience politique éveillée très tôt

Si Anna Agueb-Porterie en est déjà là à son âge, c’est qu’elle ne sort pas de nulle part. Née à Sauvagnon, près de Pau (Sud-Ouest) en 1997, elle grandit au sein d’une famille marquée par les différences de classe : son père, Abder Agueb, ancien rugbyman à la Section Paloise et courtier en assurances, est issu d’un milieu pauvre tandis que sa mère, Isabelle Porterie, employée à la communication du centre Jean-Feger de Pau, provient d’une famille plus aisée. Ce clivage social a eu un impact évident sur la vie et le parcours scolaire de la jeune femme dont l’éducation est imprégnée par l’engagement et la révolte face aux injustices. 

Éduquée dans une conscience politique, Agueb-Porterie s’inspirera également de ses expériences de voyage mais surtout du livre Une société à refaire de Murray Bookchin, philosophe libertaire américain des années 60, oeuvre qu’elle considère comme celle qui a changé sa vie. Des propos de l’auteur, elle tirera la majorité de ses principes et de ses idées : recréer la société dans une perspective plus humaine, libertaire et écologique, abattre le capitalisme, instaurer une éthique égalitaire, avec l’assurance que le monde est apte à changer, avec du temps. 

2) Elle a déjà un parcours scolaire et professionnel fructueux 

Après un bac ES option sciences politiques, Anna Agueb-Porterie envisage d’entrer à Sciences Po. Ecoeurée par l’élitisme qui règne dans la grande école, elle se tourne vers un Bachelor en études internationales à l’Université de Montréal, dont l’enseignement est, selon elle, assez similaire à celui de Sciences Po. S’ensuit une année aux Philippines durant laquelle la jeune politique travaille sur la protection de l’environnement et réalise un documentaire produit par l’organisation gouvernementale Palawan Council for Sustainable Development et présenté lors d’une convention des Nation-Unies. La jeune femme ne s’arrête pas là et s’envole pour plusieurs mois de stage en Colombie, au sein de l’ONG CLEO. Là-bas, elle mène des actions humanitaires spécialisées dans la prévention contre la violence urbaine des quartiers défavorisés de la Côte caribéenne. À Barranquilla plus précisément, elle lance une collecte de nourriture et de produits de première nécessité pour les plus démunis. Les Gilets Jaunes et les tourments endurés par la France (la réforme des retraites, la loi sécurité globale, le féminisme, etc) la poussent à rentrer : la jeune Béarnaise tient à être au coeur de la bataille. Elle débute un Master en Politiques Publiques, Action Humanitaire Internationale et ne quitte plus les manifestations. “J’y posais des questions aux gens qui étaient présents et j’ai compris que quelque soit le sujet de la contestations, ils étaient tous là pour quelque chose de plus profond : un mécontentement envers le système et le gouvernement de manière plus générale. J’ai trouvé ça passionnant de rencontrer des gens tellement différents tous réunis pour faire entendre leur voix”, explique-t-elle dans une interview accordée au journal Caractères

3) Moins de programme, pour moins régner

Là où Emmanuel Macron fût la risée pour avoir présenté un programme vide, l’absence de celui d’Anna Agueb-Porterie trouve son sens. La politique ne souhaite pas proposer un programme de plus, elle n’est pas là simplement pour gagner mais pour porter un message et des revendications, en opposition avec ce système électoral. Pas de programme détaillé donc car, selon elle, il nécessite d’être co-construit sur le long terme par l’ensemble des citoyens, un socle commun sous forme de politiques locales, afin de répondre aux besoin de chacun. 

Quelques propositions toutefois, qu’elle présente sur son Facebook comme de “bonnes résolutions pour 2022” : lutter contre les risques industriels, instaurer une démarchandisation et une couverture gratuite des besoins de première nécessité, ainsi qu’un minima de gaz, eau et électricité. Procéder aux rénovations thermiques des logements (12 millions de ménages) afin de réfréner la précarité énergétique, le réchauffement climatique et favoriser la reprise économique; légaliser le cannabis afin d’évincer l’économie souterraine, absoudre la police de la politique du chiffre et créer un nouveau revenu pour l’État. Enfin, et surtout, décentraliser et partager le pouvoir pour favoriser le vivre ensemble, recomposer la démocratie grâce à des communautés auto-gérées et abolir le système présidentiel. 

4) “Je suis militante professionnelle de la mobilisation”

En parallèle des élections et de la micro-campagne -réseaux sociaux, déplacement sur le terrain en commençant par la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et le camp antinucléaire à Bure- qu’elle a dû réaliser afin de récolter les 500 votes lui permettant d’accéder à la Primaire Populaire, Anna Agueb-Porterie est organisatrice de communauté à l’Alliance Citoyenne de Seine Saint-Denis. Il s’agit d’une association qui s’affaire à refonder une société plus juste et démocratique en prenant tout d’abord en considération les besoins des personnes les plus démunies. D’autre part, la jeune femme prend part au mouvement d’éducation populaire politique Émancipation collective qui tend à repolitiser les territoires, encourager chacun·e à agir à sa propre échelle, penser et concevoir collectivement des mesures qui s’adressent à chacun. Enfin, Anna Agueb-Porterie est aussi la co-fondatrice de Notre Maison Brûle. Cette plateforme d’autodéfense populaire lutte contre les dangers industriels en animant des ateliers de diagnostics des risques, dangers et violences industrielles présents dans leur département. 

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