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EHPAD : pour un service public du grand âge, financé par la Sécurité sociale
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les conditions catastrophiques de vie en EHPAD font de nouveau la une de l’actualité avec la sortie du livre « les Fossoyeurs » de V. Castanet qui relate une enquête de trois ans sur les EHPAD lucratifs du groupe Orpéa, coté en bourse.
Ces groupes sont financés par de l’argent public, ce qui ne les empêche nullement de réduire leur nombre de personnel formé, de diminuer la quantité et qualité des repas fournis, de rationner le nombre de protections pour les résidantEs et gants, masques mis à disposition des soignantEs. La priorité de ces groupes n’est pas le bien-être des résidentEs mais d’augmenter leur profits afin de rétribuer leurs actionnaires.
Une situation pas nouvelle
Malheureusement, cette situation n’est pas nouvelle et connue de touTEs. Déjà, en 2007, lors de la campagne présidentielle d’Olivier Besancenot, nous dénoncions ce marché de « l’or gris » avec une affiche au slogan évocateur : « Nos mamies valent plus que leurs profits ».
La colère grandissante des personnels ne supportant plus cette maltraitance institutionnelle qui met en danger la santé des ancienEs et la leur s’est traduite par d’importantes mobilisations en 2018, soutenues par les résidentEs, les familles, les proches et des directeurs d’Ehpad.
Cette situation est connue de nos gouvernants depuis des années, et corroborée par plusieurs rapports. Mais rien n’est fait, et ce n’est pas la loi « Grand âge et autonomie », abandonnée en 2021, qui aura changé la donne, et très peu de moyens financiers sont accordés pour répondre aux besoins nécessaires.
Une dégradation continue
Les salariéEs qui ont eu le malheur de dénoncer publiquement la politique d’accueil et de soins déplorables et indignes ce sont vu sanctionner, jusqu’à la perte de leur boulot pour certainEs. À des familles qui ont osé prendre la parole pour dénoncer le traitement dégradant que subissent leur proche, il a été proposé de le reprendre chez eux, si ça ne leur va pas.
Dans le public et les Ehpad associatifs non lucratifs, ce n’est guère mieux car les dirigeantEs n’ont que le mot « économies » à la bouche, et plus la réflexion de comment améliorer la prise en soin des personnes âgées.
La crise sanitaire a permis à un grand nombre de ces structures d’agir en toute impunité, par la restriction des visites, qui ont réduit drastiquement la présence de personnes extérieures au sein de ces établissements pour contrôler ce qui s’y passe réellement.
Rien n’est fait pour rendre attractif le travail dans les Ehpad : salaires au rabais, formations inexistantes, glissement de tâches permanent, conditions de travail et de soins inhumaines et dégradantes. Plus personne ne veut travailler dans ces conditions et ça se comprend.
Il est temps que ça change
Il est plus que temps de mettre en place une véritable service public du quatrième âge, que ce soit en structure ou à domicile, de petite taille, avec du personnel formé, en nombre suffisant, avec les moyens suffisants pour permettre à nos ancienEs de garder leur autonomie et de vivre leurs derniers instants de vie le plus dignement possible en tenant compte de leurs envies.
Il faut exproprier les grands groupes capitalistes (Orpéa, Korian...) qui se font du fric sur le dos des ainéEs.
Il est aussi temps que la société prenne en charge les dernières années de ses aînéEs de manière solidaire, par le financement intégral du service public du quatrième âge par la Sécurité sociale. La charge financière toujours très élevée de la « dépendance » ne doit plus reposer sur les personnes âgées, avec leurs faibles retraites, ou sur leur famille.
C’est possible, par la lutte, toutes et tous ensemble (personnel, familles, proches, résidentEs), de la manière la plus collective possible pour créer le rapport de forces nécessaire pour que les choses bougent et que nos ainéEs ne soient plus considérés comme un fardeau mais comme une richesse de par leur expérience pour la collectivité.