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Planification socialiste, marché, autogestion : le passé/présent

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Lien publiée le 12 mars 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Planification socialiste, marché, autogestion : le passé/présent | L’Anticapitaliste (lanticapitaliste.org)

Crédit Photo AG de la coopérative textile Venezuela Avanza 7542, du nucleo (centre de développement endogène) Fabricio Ojeda, dans le barrio (favela) Gramoven de Caracas. 8 décembre 2005. © Photothèque Rouge / Sébastien Ville

Pendant longtemps, l’idée de planification socialiste a été, de fait, enterrée sous le poids des échecs des pays se réclamant du socialisme et des difficultés majeures de la réinvention d’alternatives radicales face au rouleau compresseur de la globalisation capitaliste. Mais les crises multidimensionnelles qui ravagent la planète imposent une autre logique – égalitaire, écologique et démocratique : nous l’appelons communisme du XXIe siècle.

Nous savons que les mots font problème et recouvrent des interprétations conflictuelles. Ils ne doivent pas être des fétiches qui empêchent de rester ouverts à l’imprévu ou de repérer ce qui est « déjà là », issu des luttes dans/contre le capitalisme1. Mais le rebondissement de débats sur « le communisme, en travail » indique combien il est temps d’y intégrer un pluralisme de bilans sur les expériences qui se sont réclamées des idéaux communistes et les réflexions sur divers « modèles » imaginés en critique de ces expériences.

De l’anticapitalisme aux « modèles » socialistes anti-étatistes

Les crises capitalistes peuvent conduire à des mesures de planification et nationalisations prises par des pouvoirs d’État défendant des objectifs et intérêts sociaux divers – pas forcément anticapitalistes. Éric Toussaint illustre bien « quelques exemples historiques d’actions décisives concernant les banques » et les dettes, selon l’ampleur des mobilisations sociales et les liens noués (ou pas) avec elles par l’État qui prend ces mesures2. Mais le rejet de l’étatisme des révolutions du XXe siècle a nourri bien des réflexions et tentatives de « modèles » alternatifs.

Concluant son ouvrage Démocratie contre capitalisme3, Thomas Coutrot synthétise et discute un grand nombre de débats et modèles de socialisme anti-étatiste. Il les regroupe en « trois grandes familles » : « le “socialisme de marché”, le “socialisme électronique” et le “socialisme autogestionnaire” ». Dans le premier ensemble, le marché est un régulateur qui oriente les choix économiques décentralisés, mais la concentration du capital est interdite de façon à protéger les critères égalitaires fondés sur un système de petites entreprises privées ou coopératives en concurrence. Le deuxième ensemble est au contraire sans marché, fondé sur la démocratie directe et appuyé sur les technologies modernes facilitant la coordination des choix4. Le troisième est régulé par une démocratie économique sur la base d’une propriété sociale autogestionnaire qui « politise » les choix économiques et se subordonne donc les formes marchandes autant que la planification.

Je m’inscris ici, comme Thomas Coutrot, dans le cadre de cette troisième famille. Il ne faut pas dresser de murs étanches entre ces variantes, mais ce troisième « modèle » ouvre davantage le champ de la « politisation » des choix économiques – donc de la planification. Ce qui permet aussi de débattre des institutions adéquates à une telle démocratie – donc la question des formes et du contenu de la planification. Mais les débats de modèles ne doivent pas évacuer les difficultés et enjeux (nationaux et internationaux) concrètement rencontrés – et toujours présents. Il importe donc de les enrichir de ce qui fut débattu et tenté dans le passé – revisité avec le bénéfice du recul.

Plan et marché au cœur du « Siècle soviétique »

Après le « communisme de guerre » et dans le contexte de l’introduction de la NEP (Nouvelle politique économique, rétablissant les rapports marchands avec les campagnes) se déroula le premier grand débat marxiste confronté aux enjeux théoriques et pratiques de la planification socialiste, au début des années 1920. Trotsky et l’Opposition de gauche à Staline soutenaient le point de vue de Préobrajensky5 en faveur d’une industrialisation plus rapide, ménageant les alliances avec les paysans pauvres. Ils analysaient l’URSS comme une société transitoire qui n’était plus dominée par le capitalisme mais sans mode de production socialiste cohérent – et avec le besoin d’une extension mondiale et d’un approfondissement de la révolution. Selon eux, la planification socialiste n’obéissait pas aux critères de rentabilité (inscrits dans la « loi de la valeur ») notamment à l’œuvre dans les rapports au marché mondial. D’où l’importance du contrôle par l’État du commerce extérieur afin de protéger les choix intérieurs insérés dans la planification, sans renoncer aux échanges, ni au recours à des investissements capitalistes soumis aux choix du nouvel État.

Mais ce débat n’intégrait pas les controverses sur les soviets et conseils ouvriers – et donc aussi l’enjeu de la bureaucratisation de l’État/parti planificateur6. Or il fut transformé et interrompu par la consolidation répressive du règne de Staline. Après avoir dirigé une collectivisation forcée des campagnes et impulsé une planification accélérée et détaillée en nature, encadrée par le parti/État, Staline proclama le socialisme réalisé. L’immensité des ressources naturelles et en force de travail disponibles permirent une rapide croissance « extensive » (par multiplication des unités de production) et promotion sociale verticale massive des paysans vers les ouvriers et de ces derniers dans les appareils. La victoire contre le fascisme légitima tous les déséquilibres en faveur de l’industrie lourde et éclipsa les désastres politiques, sociaux et écologiques que la censure ne se privait pas de minimiser : la « planification socialiste » était identifiée au modèle soviétique dans le monde communiste « orthodoxe ».

Cependant, dès la mort de Staline (1953) comme Khrouchtchev en témoigna, le parti au pouvoir chercha à stabiliser son propre règne au nom des travailleurs sous des formes moins arbitraires et moins répressives pour la bureaucratie elle-même, et par des réformes de la planification7. La logique des réformateurs dans le « bloc soviétique » était de faire jouer une concurrence de marché pour les biens de consommation (en libéralisant leurs prix) et d’introduire des « stimulants monétaires » pour les directeurs afin qu’ils s’efforcent de réduire les coûts – autant de raisons de susciter la défiance des travailleurs. Cuba et la Tchécoslovaquie ont connu deux scénarios opposés, instructifs.

Dans le « grand débat cubain » de 1962-1963, Charles Bettelheim a défendu à l’époque les réformes marchandes et a estimé que la « loi de la valeur » s’appliquait à la planification. Che Guevara le contesta sur ces deux plans et rejeta les stimulants monétaires marchands comme dangereux pour le projet socialiste. Invité dans ce débat, Ernest Mandel soutint le point de vue de Guevara – tout en critiquant la planification bureaucratique8. Mais Cuba s’aligna sur le Kremlin (ayant besoin de son aide).

En Tchécoslovaquie, les dégâts politiques et économiques d’un PC fort mais resté très stalinien étaient plus importants qu’à Cuba. Pour renforcer leur base, les courants réformateurs (derrière Dubček) prônèrent un « socialisme à visage humain », contre la censure : le « Printemps de Prague » s’y déploya, débordant les limites des réformes en 1968. Mais il existait au sein du PC tchèque un courant autogestionnaire qui favorisa avec les syndicats l’émergence de conseils ouvriers dans les grandes entreprises. Alors que les tanks soviétiques prétendaient (comme en 1956 en Hongrie) protéger le pays contre de pseudo risques de restauration capitaliste, des centaines de conseils ouvriers fleurirent et commencèrent à élaborer des projets de « loi » transmis à Dubček, jusqu’en 1969 – sous et contre l’occupation soviétique. Ils furent canalisés et étouffés9. Mais leurs débats entraient en résonance avec l’expérience yougoslave : l’autonomie des conseils ouvriers d’entreprises (et le marché) apparaissait comme la plus simple façon de s’opposer à la planification bureaucratique. Ce qui éclaire les dilemmes rencontrés par le parti communiste yougoslave (PCY) lorsque, renouant avec la révolution d’Octobre mais en critique de son étatisation, il introduisit dans sa Constitution (en 1950) les conseils ouvriers comme acteurs de la gestion de la propriété sociale – sans renoncer pour autant à la planification.

L’autogestion yougoslave étouffée par le plan puis par le marché

La révolution yougoslave portant le PCY et son dirigeant Tito au pouvoir, ceux-ci avaient la légitimité et la force de ne pas s’incliner devant les diktats du Kremlin. Bien que le modèle soviétique de planification (et de collectivisation des terres) ait été initialement introduit, Staline vouait leur soumission à « la construction du socialisme dans un seul pays ». Il décida en 1948 de les « excommunier » en purgeant les « titistes » des PC et en mettant fin à l’aide soviétique. Les dirigeants du PCY associèrent ce comportement dominateur à l’étatisme de la planification brimant les soviets et conseils ouvriers et destructeur de l’alliance avec les paysans pauvres. Ils se réclamèrent de Marx et de la Commune de Paris contre Staline, en introduisant à partir de 1950 les conseils ouvriers dans toutes les entreprises publiques – avec leurs droits de gestion (autogestion) d’une propriété sociale qui commençait ainsi sa désétatisation. Et ils s’inspirèrent du slogan « la terre à ceux qui la travaillent » pour remettre en cause la collectivisation des terres – tout en limitant la taille des terres individuelles pour inciter aux liens coopératifs avec les fermes d’État.

Les conseils ouvriers, élus et révocables par les assemblées qui votaient sur les grands choix (dont la nomination du directeur), étaient associés à l’emploi au sein des entreprises. Celles-ci étaient dotées d’une comptabilité. Mais les moyens de production devenus propriété sociale, ne pouvaient être ni vendus ni mis en faillite.

L’autogestion des entreprises portait sur l’organisation du travail et la « reproduction simple » des moyens de production (matières premières et équipements) ainsi que sur la distribution des « revenus personnels » (avec part garantie – évoquant des débats actuels – et critères élaborés avec les syndicats en fonction des résultats). Il n’y avait ni propriétaire privé ni actionnaires. Et dans la phase 1950-1964, l’équivalent du profit des entreprises, au lieu d’être étatisé, fut socialisé dans des fonds d’investissements distincts du budget de l’État. Les banques publiques en distribuaient les ressources aux entreprises (présentant leurs projets), sur la base des grands choix planifiés et non pas de critères de profit marchand. Le plan étatiste et détaillé en nature était donc supprimé. Mais les objectifs stratégiques relevaient des choix du parti (branches et régions prioritaires) et impliquaient une redistribution des régions riches vers les autres.

Le pays a connu un des taux de croissance les plus élevés au monde avec réduction des écarts internes et internationaux. Pourtant, en 1965 le « socialisme de marché » fut institué : les fonds sociaux de la planification furent supprimés en même temps que le système réduisait le rôle du centre fédéral au bénéfice des républiques et provinces. Pourquoi ?

La réforme répondait à trois pressions internes au système : 1°) les syndicats et travailleurs voulaient accroître la part du produit du travail sous contrôle autogestionnaire ; 2°) la Croatie et la Slovénie – républiques les plus riches –, se défiaient de tout centralisme après l’héritage négatif du « yougoslavisme » unitariste camouflant la domination serbe dans la première Yougoslavie ; elles critiquaient des critères politiques opaques et des gaspillages dans la gestion des fonds et en concluaient qu’en autogérant leurs ressources, elles seraient plus efficaces pour l’ensemble de la fédération ; 3°) un nombre croissant d’économistes (marxistes ou pas) estimaient alors que le marché (débarrassé des rapports de propriété capitalistes) serait plus efficace et moins soumis à l’arbitraire politique que le plan.

La pression du marché augmenta les inégalités et le chômage – camouflé par l’émigration, le retour des femmes au foyer et celui des paysans-travailleurs à leur lopin de terre. Parallèlement, des forces proto-capitalistes émergèrent à la tête des banques et des grandes entreprises, appliquant des critères de rentabilité marchande « indiscutables ». Les travailleurs y répondirent par des grèves en nombre croissant entre 1965 et 1968. Elles furent relayées par un juin 1968 étudiant avec occupation de l’université de Belgrade : ce mouvement autonome revendiquait « l’autogestion de bas en haut », dénonçait « la bourgeoisie rouge » et les inégalités – très inspirés par le courant des philosophes marxistes de la revue Praxis dénonçant l’aliénation des droits des travailleurs à la fois par l’étatisme et par le marché. Mais dans la république riche de Croatie, c’est au contraire une radicalisation de la décentralisation marchande et le plein contrôle des républiques sur les devises de leurs exportations qui étaient demandés par des courants libéraux.

Quel système pour une planification autogestionnaire ?

Les dirigeants historiques (Tito et Kardelj) répondirent aux différentes revendications par une combinaison de répression de tout mouvement autonome et, à nouveau, l’augmentation des droits sociaux autogestionnaires et nationaux – dans des amendements constitutionnels (1971-1974) lourds de contradictions10 qu’ils présentèrent au 2e congrès des autogestionnaires convoqué à Sarajevo en 1971 – mis sous le signe de l’anniversaire de la Commune. Mais au lieu de le transformer en base pour une refondation démocratique du système, en mobilisant toutes les forces syndicales, intellectuelles, politiques favorables encore aux acquis de la révolution et à l’autogestion, ils en firent une chambre d’enregistrement de droits réels sans « système » et force politique cohérente mobilisée pour les mettre en œuvre – après avoir mis au pas tout mouvement autonome.

Le système bancaire et les grandes entreprises furent démantelés et subordonnés à des « Organisations de base du travail associé » (OBTA) unités de production plus petites supposées mieux contrôlées par les autogestionnaires. L’association libre des OBTA autour d’accords de « planification autogestionnaire » par en bas était encouragée et les droits d’autogestion furent étendus à tous les services publics : des « communautés d’intérêt autogestionnaires » d’usagers, producteurs de ces services – une logique proche des débats actuels sur la gestion de « biens communs » par toutes les personnes concernées… Des « Chambres de l’autogestion » furent instaurées au niveau des communes et des républiques et provinces (ébauche d'une socialisation de l’État…).

Mais ce processus de représentation des travailleurs dans les Chambres de l’autogestion était bloqué au plan fédéral : sous pression de la Croatie, les républiques obtinrent la prépondérance de leurs droits dans le système ce qui signifia aussi le démantèlement du contrôle fédéral sur le commerce extérieur (donc les devises). L’ensemble rendit la fédération tout entière confrontée à un endettement généralisé, sans régulateur démocratique interne et sous pression du marché mondial. Il subit sans protection, dans les années 1970, l’augmentation des prix du pétrole et des taux d’intérêt sur les prêts en devises.

Alors que les dirigeants historiques décédaient au début des années 1980, les appareils de l’État et du parti unique – éclaté au plan des républiques et provinces en perdant sa cohésion idéologique – étaient profondément marqués par la montée d’une nouvelle bourgeoisie qui s’efforcera de démanteler la propriété sociale par de nouvelles lois de propriété. L’inflation galopante et la crise de la dette de la nouvelle décennie virent les pressions externes du FMI trouver des relais intérieurs dans les appareils du parti et de l’État – aux divers niveaux mais surtout au plan des républiques riches tournées vers l’exportation. Les grèves prirent une ampleur sans précédent mais sans moyen de peser politiquement à l’échelle de tout le pays.

Le « socialisme de marché » avait augmenté les droits décentralisés de gestion des entreprises et des républiques en démantelant les fonds sociaux d’investissement en 1965. Les courants marxistes critiques – et le mouvement étudiant de juin 1968 – incitaient plutôt à créer un « système autogestionnaire de bas en haut ».

Quel système de droits autogestionnaires ?

La planification autogestionnaire ne pouvait se construire seulement « par en bas » à partir de relations contractuelles entre unités de base atomisées. Les autogestionnaires n’avaient pas les institutions permettant à l’échelle globale de la fédération, sur des bases démocratiques des critères et objectifs égalitaires et commun de tirer le bilan des expériences et de l’application des droits égalitaires reconnus et des déséquilibres et conflits apparus dans la phase 1968-71. Cela impliquait une « politisation » des débats économiques – comme le préconisait le troisième modèle évoqué par Coutrot. Et, en Yougoslavie, cela passait par une refondation démocratique des institutions par toutes les composantes intéressées à la gestion du « bien commun » issu de leur révolution. Cette « socialisation » démocratique des institutions (entreprises, banques, marché et plan – donc aussi l’État aux diverses échelles territoriales) pouvait être encore en 1968 porté par tous les courants (marxistes ou pas) défenseurs de l’héritage de la révolution yougoslave, sur la base du bilan des expériences accumulées.

La (re)formulation du « dépérissement de l’État » par sa socialisation a été ébauchée dans la Constitution yougoslave : par l’introduction de diverses « Chambres ». Ce dépérissement de l’État et cette démocratie-là sont donc plus complexes que la vision héritée de certains textes de Marx et Engels mais aussi anarcho-communistes où l’État disparaît au profit d’une sorte de gestion directe de l’économie devenue transparente en étant passée sous propriété collective, sans enjeux « politiques11 » et de citoyenneté. Je partage au contraire les approches certes critiques de l’État/parti qui s’érigent comme « au-dessus » de la société et prétendent défendre l’intérêt général des travailleurs, mais qui discutent aussi la thèse d’un socialisme sans institutions et sans « politique » au sens large : comme si les grands choix « économiques », priorités mais aussi critères de rapports internationaux, d’efficacité et de justice sociale, ou encore de technologies et d’énergie – n’étaient pas « politiques » et conflictuels. Ou comme s’ils relevaient uniquement d’une « démocratie ouvrière » bien réductrice : elle occulte généralement la diversité sociale (de genre, culture, origines ; mais aussi paysans, etc.) des travailleurs ; mais elle est aussi porteuse d’une vision étroite de la démocratie dans une société qui n’est pas (et on l’espère, ne sera pas) tout le temps « au travail » – même si la démocratie ne doit pas s’arrêter aux portes des entreprises et implique les droits

autogestionnaires à ce niveau – et de la diversité conflictuelle des facettes de chaque individu (usagers, de genre et d’âge différents etc.). Enfin la diversité des choix « politiques » (au sens large) de chacun et chacune aura tout loisir de se diversifier (loin d’un déterminisme sociologique) : plutôt que se réduire, les nouveaux droits et responsabilités modifient aussi les comportements et aspirations sur tous les enjeux de la vie et de l’émancipation12.

  • 1.Cf. Notamment les analyses de Bernard Friot, Frédéric Lordon ou Jean-Marie Harribey. Lire en particulier le compte rendu de Jean-Marie Harribey « Théorie et pratique du communisme » dans Contretemps (https://www.contretemps…) sur le livre de Friot et London : En travail. Conversations sur le communisme. Entretiens avec Amélie Jeammet, La Dispute, 2021.
  • 2.Lire https://www.cadtm.org/Qu…
  • 3.Thomas Coutrot, La démocratie contre le capitalisme, La Dispute, 2005. On peut également trouver diverses contributions à ces débats sur le site du GESD – groupe d’étude pour un socialisme de demain – que tenait Michel Husson : http://hussonet.free.fr/…
  • 4.’essor des big datas et de l’informatique fait redécouvrir et repenser les élaborations des économistes et cybernéticiens soviétiques des années 1950. Cf. Le conte soviétique de Francis Spufford. Un capital rouge (Red Plenty), Paris, L’Aube, 2016 (2010 pour l’édition originale). Sur les forums associés et la diversité de ces débats, cf. Red Plenty Platforms de Nick Dyer-Witheford https://culturemachine.n…
  • 5.E. Preobrajensky, La Nouvelle Économique, réédition Syllepse, 2021, préfaces de Michel Husson, d’Ernest Mandel et de Pierre Naville.
  • 6.Lire De la bureaucratie d’Ernest Mandel sur son site et sa critique des années noires dirigistes de Lénine et Trotsky favorisant la bureaucratisation de l’URSS ; ou encore Moshe Lewin, Le siècle soviétique et ses autres ouvrages sur l’URSS. Cf. aussi Inprecor, mai-juin 2021, Z. Kowalevski, « Ouvriers et bureaucrates. Comment les rapports d’exploitation se sont formés et ont fonctionné dans le bloc soviétique ».
  • 7.Sur les contradictions du règne du parti au nom des travailleurs, lire Michael Lebowitz, The contradictions of Real Socialism : The Conductor and the Conducted, Monthly Reviw Press, 2012.
  • 8.Lire « Le grand débat cubain 1962-1963 » sur le site d’Ernest Mandel.
  • 9.Cf. le dossier Printemps de Prague du site Alencontre et l’article Prague dans Contretemps, n° 22 mai 2008, « 1968 : Un monde en révolte » https://www.contretemps….
  • 10.Cf. Catherine Samary « Du juin 1968 yougoslave aux impasses du titisme », dans le numéro cité de Contretemps, « 1968 : Un monde en révolte ».
  • 11.Lire sur ce plan notamment Marx, l‘État et la Politique d’Antoine Artous, Syllepse, 1999, outre de nombreux articles et débats de Contretemps.
  • 12.Cf. le recueil Démocratie, Citoyenneté, Émancipation, Syllepse, 2010, coordonné par Antoine Artous.