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Albanie. Des milliers de personnes manifestent contre l’inflation du carburant et des aliments

Albanie

Lien publiée le 16 mars 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Albanie. Des milliers de personnes manifestent contre l'inflation du carburant et des aliments (revolutionpermanente.fr)

L'augmentation du prix des denrées alimentaires de base comme le pain et du carburant en raison de la guerre en Ukraine, a déclenché des manifestations massives en Albanie. Elles sont entrées dans leur cinquième jour et ne comptent pas s'arrêter !

Des milliers de personnes ont manifesté dans toute l’Albanie samedi et dimanche, marquant cinq jours de protestations contre la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la capitale Tirana pour demander au gouvernement des solutions et une politique plus stricte contre les patrons profitant de la crise.

Les manifestants ont porté une banderole sur la place Skanderbeg, au centre de Tirana, sur laquelle on pouvait lire « Arrêtez de nous voler ». De là, ils ont marché jusqu’au bureau du Premier ministre Edi Rama, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une chute brutale du niveau de vie.

La guerre en Ukraine a fait grimper les prix des produits de base dont la Russie et l’Ukraine sont toutes deux exportatrices, de blé (et donc le pain) et de carburant entre autres. Cela a déjà provoqué des protestations en Irak la semaine dernière et dans de nombreux pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et il y a fort à parier que des situations similaires dans les semaines à venir se produisent.

Dans le cas de l’Albanie, un pays situé dans les Balkans occidentaux, le prix du carburant a augmenté de plus de 40 % en une seule semaine suite au déclenchement de la guerre.

Alors que le salaire mensuel est d’environ 490 euros, et que le salaire minimum n’est que de 242 euros, le litre de diesel est passé de 180 lekë (1,5 euros) à 290 lekë (2,37 euros) au cours des 20 derniers jours.

Le gouvernement a tenté de réagir en annonçant un « paquet d’aides sociales » samedi après-midi. Vendredi, le premier ministre Edi Rama avait déjà promis d’intervenir dans la vente des produits dérivés du pétrole pour empêcher « toute spéculation ». Suite aux manifestations de samedi, il a offert « de l’argent liquide aux retraités et aux groupes vulnérables ». Il s’est également engagé à réduire l’impôt sur le revenu pour plus de la moitié des employés du secteur privé et du gouvernement.

Cependant, les manifestants ont déclaré qu’ils continueraient à se mobiliser quotidiennement car ils estiment que les mesures prises par le gouvernement pour réduire le prix des carburants ne sont pas suffisantes.

Le Premier ministre sait que ses promesses sont insuffisantes et c’est pour cela que dans l’un de ses précédents messages, il a tenté de diaboliser les mobilisations en expliquant que les manifestants n’étaient qu’une minorité qui voulait provoquer le chaos et ne représentait pas le peuple. Cette action s’est accompagnée de la répression des manifestants par la police, qui a arrêté quelques 200 personnes. Malgré la répression, les manifestations se sont non seulement poursuivies, mais se sont intensifiées au cours des derniers jours et du week-end.

La hausse des prix des produits de première nécessité qui pousse la population à se mobiliser s’inscrit bien sûr dans une situation plus globale de pénurie et de flambée des prix à l’international touchant de nombreux pays, notamment ceux d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, comme nous vous l’expliquions dans nos colonnes la semaine dernière.

Cette situation à l’échelle internationale précarise, voire menace la vie de millions de personnes dans certaines régions du monde. Cela nous montre une fois de plus à quel point les sanctions prises par les pays impérialistes de l’OTAN contre la Russie sont profondément scandaleuses et criminelles.