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Comment expliquer le retour de flamme de Jean-Luc Mélenchon

Lien publiée le 8 avril 2022

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Présidentielle 2022 : comment expliquer le retour de flamme de Jean-Luc Mélenchon - Les Inrocks

Dimanche 10 avril, le spectre du vote utile est de retour. Pour certain·es, la France insoumise serait le dernier rempart contre une présidence d’extrême droite. Et si la gauche était au second tour ?

12 candidat·es. Deux places. Quel·les candidat·es finiront sur le podium ? D’après un sondage Le Parisien/Franceinfo réalisé par Ipsos-Sopra Steria datant du 6 avril, trois candidat·es seraient au coude à coude : Emmanuel Macron est estimé à 27 % d’intentions de vote, Marine Le Pen à 22 % et Jean-Luc Mélenchon à 17 %. Derrière elleux : Zemmour, Jadot, Hidalgo ou encore Pécresse ne dépasseraient pas la barre des 10 %. Cette configuration vous dit quelque chose ? C’est normal, c’était déjà le trio de tête lors de la dernière élection. Au soir du premier tour le 23 avril 2017, Emmanuel Macron avait obtenu 24,01 % des voix, Marine Le Pen 21,30 % et Jean-Luc Mélenchon 19,58 %. 600 000 voix séparaient alors le candidat de gauche de la candidate d’extrême droite.

Des votes “éparpillés façon puzzle

À la différence de 2017, en 2022, nombreux·euses électeur·trices déçu·es du dernier quinquennat pensent s’abstenir de voter, au premier et surtout au second tour. Le souvenir du 21 avril 2002 est loin. En 2017, Macron n’avait pas atteint les écrasants 82,21 % de Chirac face à Jean-Marie Le Pen, mais 66,1 % des suffrages exprimés. Après McKinsey, la loi sécurité globale et la double condamnation de l’État pour inaction climatique, s’il se retrouve une nouvelle fois devant Marine Le Pen, son score risque d’être bien moindre. Et si la candidate du RN avait, cette fois-ci, une véritable fenêtre de tir ?

Pour éviter l’éparpillement des votes et l’éventualité d’une présidence d’extrême droite, nombreux·ses sont ceux qui appellent aujourd’hui à voter Jean-Luc Mélenchon, parmi lesquel·les Wax Tailor, qui partage sur Facebook son intention de vote pour dimanche : “J’irai mettre un bulletin de conviction pour la France Insoumise. Pas pour Mélenchon, mais pour la fourmilière de l’union populaire, pour l’avenir en commun des Gaulois réfractaires qu’on croise dans les gares et qui ne sont pas rien.”

Christiane Taubira, déboutée faute de parrainages, a elle aussi appelé à voter Mélenchon. “L’accession de l’extrême droite au pouvoir est un risque auquel nous ne pouvons nous résoudre. Dès le premier tour, je choisis de lui barrer la route. Le candidat de gauche en situation de le faire est aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon. Dimanche, il aura mon vote”, écrit l’ancienne garde des Sceaux.

Une prise de position certainement due à la réduction de l’écart entre Macron et Le Pen. Selon l’Ipsos, Emmanuel Macron avait obtenu un regain d’intentions de vote lors du début de la guerre en Ukraine, mais ce boost est aujourd’hui presque éteint. Quant à la candidate du RN, elle récupère à quelques jours de l’élection certaines voix acquises en début de campagne par Zemmour. Si Macron erre entre les 25 et 17%, d’après une infographie Franceinfo, Le Pen est passée de 16 % à 23 % d’intentions de vote entre le 8 janvier et le 8 avril et Mélenchon de 10 à 17 %.

#CeSeraMélenchon

Effrayé par l’idée d’une possible présidence d’extrême droite, de nombreux·euses artistes et intellectuel·les (Annie Ernaux, Robert Guédiguian, Giulia Foïs, Blanche Gardin, Pénélope Bagieu, Lauren Bastide, Xavier Beauvois…) ont signé un texte et relayé le hashtag #CeSeraMélenchon sur les réseaux sociaux. Un vœu commun (“La gauche pourrait accéder au second tour”) et un espoir partagé : “Si la gauche est au second tour, le candidat de droite ne pourra pas dérouler son programme de restriction de nos droits sociaux et de nos libertés sans contradiction.” L’appel est donc lancé aux électeurs et électrices qui hésitent parmi les candidat·es de gauche ; il reste maintenant à savoir s’iels sont vraiment plus nombreux que celleux de droite. Réponse dimanche, dans les urnes.