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NPA: Discussion en vue d’un accord avec l’Union populaire

Lien publiée le 28 avril 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Discussion en vue d’un accord avec l’Union populaire | L’Anticapitaliste (lanticapitaliste.org)

Lors de son dernier Conseil politique national, le NPA a arrêté son positionnement pour les prochaines élections législatives. Favorable à des candidatures d’union pour contester le macronisme et les politiques capitalistes, nous avons décidé de répondre favorablement à la proposition de rencontre de l’Union populaire.

Au lendemain du CPN, nous avons donc envoyé deux courriers rendus publics : un répondant positivement à la proposition de rencontre avec l’Union populaire et l’autre à destination de Lutte ouvrière (publiés dans l’Anticapitaliste la semaine dernière). Le courrier à destination de LO est resté sans réponse à cette heure. Une première rencontre entre le NPA et l’Union populaire a eu lieu mercredi 20 avril et une deuxième aura eu lieu au moment de la publication de ce numéro.

Pourquoi sommes-nous favorables à une telle démarche ?

Les prochaines élections législatives vont être marquées par plusieurs enjeux. Le rapport de forces politique est dégradé en défaveur de notre camp social, on a encore pu le mesurer au premier tour de l’élection présidentielle et au lendemain de la réélection d’un Macron qui propose de continuer son chantier de démolition. Il y a donc urgence à résister à la poussée réactionnaire portée par la droite et l’extrême droite — qui sort renforcée de la présidentielle.

À gauche, les lignes bougent. Les forces du social-libéralisme se sont effondrées aux élections et beaucoup, y compris dans le milieu traditionnel de la gauche radicale et de l’extrême gauche, ont voté pour Jean-Luc Mélenchon. Cela peut porter bien des illusions sur la façon de transformer radicalement la société, mais il s’agit indéniablement d’un élément positif qui exprime une aspiration à résister, à se battre et à rompre avec les années de la gauche plurielle.

C’est dans ce cadre que s’incarne une aspiration positive à l’unité, dans les urnes pour les prochaines élections législatives, mais aussi dans la rue, condition nécessaire pour construire les mobilisations indispensables pour remporter des victoires sociales, à commencer par celle contre la nouvelle réforme des retraites annoncées par Macron.

Ce n’est qu’un début, continuons les débats...

Comme nous l’avons dit à l’Union populaire, ainsi que publiquement, « nous tenons à réaffirmer notre volonté d’aboutir à un tel accord national, car cela serait un point d’appui important pour toutes celles et ceux qui ne veulent plus des politiques libérales, une expression unitaire utile aussi aux mobilisations, et le moyen de poser un jalon dans la reconstruction d’un outil politique pour une gauche qui se batte pour construire une alternative au capitalisme ».

À cette étape, plusieurs points restent en discussion. Ainsi, nous ne partageons pas l’idée que ces élections législatives sont le match retour de la présidentielle et, dans ce cadre, si nous comprenons que l’Union populaire cherche à maintenir mobilisée sa sphère sympathisante et, au-delà, son électorat, placer cette campagne autour du seul objectif que Jean-Luc Mélenchon devienne Premier ministre est une difficulté. D’abord parce que cette personnalisation est contradictoire avec la volonté de regrouper des forces et sensibilités diverses, mais aussi, et peut-être surtout, par cela épouse par trop les institutions de la 5e République avec lesquelles nous voulons rompre.

De plus, si nous partageons l’idée que « l’Avenir en commun » est la base possible du « programme partagé » au vu de la réussite de la campagne de l’Union populaire, cela ne peut se faire qu’en assumant le pluralisme de cette campagne. Cela signifie que s’il est nécessaire d’assurer une cohérence autour d’un label, d’une profession de foi nationale commune et de cadres d’animation collectifs de la base au sommet, chacun conserve son indépendance pendant la campagne et après (dans le cas d’éventuels éluEs).

Et maintenant ?

Contrairement à ce qui est dit ici ou là, cette orientation n’est pas en rupture avec la campagne présidentielle que nous venons de mener autour de Philippe Poutou. Il faut inverser le raisonnement. Au vu du contexte, comment répondre aux aspirations de notre camp social ? Quels sont les meilleurs moyens de porter les questions que nous avons voulu mettre au centre de notre campagne : le bilan des échecs de la gauche de gouvernement, la nécessité de mesures de rupture avec le social-libéralisme et les logiques capitalistes, la reconstruction d’une gauche de combat et d’un outil politique ?

Nous ne savons pas si cet accord verra le jour mais nous sommes déterminés à aller au bout de la démarche. Si une telle campagne était possible, ce serait un bon signal pour toutes celles et ceux qui veulent changer la société, et un encouragement pour les mobilisations. Sortir de la résignation, regrouper là où ils se trouvent les éléments combatifs (que polarise largement aujourd’hui l’Union populaire), c’est ce qui reste pour nous l’essentiel.

La majorité du Comité exécutif du NPA

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Tribune : Mélenchon ou Poutou, il faut choisir ! | L’Anticapitaliste (lanticapitaliste.org)

Tribune : Mélenchon ou Poutou, il faut choisir !

« Mélenchon Premier ministre », en boucle dans les médias. Le chef de la France insoumise, qui pose au sauveur suprême, choisit l’esbroufe et une posture de vendeur de rêve… ou de cauchemar, car son programme d’« avenir en commun » n’arrive pas à la cheville des 110 propositions de son mentor François Mitterrand en 1981, dont on sait comment l’aventure de l’Union de la gauche s’est terminée. Pour passer ensuite à la « gauche plurielle » de Lionel Jospin. Puis à la gauche de François Hollande qui a enfanté Emmanuel Macron. Et à chaque fois, des politiques contre les classes populaires et favorables aux fortunes bâties sur l’exploitation, politiques dignes de celles de la droite et qui ont largement contribué à la montée électorale de l’extrême droite et de ses idées nauséabondes contre les immigrés, les femmes, les minorités de genre. Alors un remake d’union ou « bloc » de gauche, sur des points de programme flous ou inacceptables pour des révolutionnaires, avec un Mélenchon Premier ministre ?

Mélenchon compte rallier à son entreprise le Parti communiste, les Verts d’EELV et même le NPA, pour une première étape de législatives en commun : il propose un accord pour une « nouvelle majorité gouvernementale, c’est-à-dire majorité politique à l’Assemblée nationale » (de cohabitation avec Macron, donc), derrière un « programme commun partagé ». Le conseil national du PS, de son côté, s’est prononcé pour un accord à gauche, y compris avec la FI.

Sectaire, de ne pas vouloir discuter ? Tout dépend de quoi…

Le NPA devait-il aller discuter avec l’Union populaire de cet accord électoral donnant (même hypothétiquement) à Mélenchon les moyens d’une coalition parlementaire pour accéder à l’exécutif ? Au CPN des 16 et 17 avril, les élu(e)s de la Fraction l’Etincelle ont voté contre. Non pas par refus de discussion voire décisions communes, dans le cadre de luttes sociales ou politiques, avec les militants ou responsables de la FI. Mais par refus du cadre fixé, de fabrique purement institutionnelle d’un futur gouvernement de gauche (ou simple fabrique de son illusion). Car si Mélenchon qui connaît le poids des mots parle de « pôle populaire » et de « peuple » (surtout « français » !), c’est pour ne pas parler de « classes sociales », de lutte de classe et a fortiori d’internationalisme prolétarien. S’il met en avant la perspective d’une cohabitation avec Macron, c’est pour laisser loin derrière la nécessité de mobilisations sociales et politiques d’ampleur de la classe ouvrière et de sa jeunesse. Elles seules pourtant renverseront le mur de l’argent – devant lequel la gauche, même radicale en France comme dans bien d’autres pays, a toujours capitulé. C’est toute la différence entre le programme de l’Union populaire et le programme de lutte de classe défendu par notre candidat Philippe Poutou dans la campagne présidentielle.

Faire vivre les perspectives anticapitalistes et révolutionnaires

Mélenchon utilise les 22 % de suffrages qui se sont exprimés pour l’UP au premier tour de la présidentielle. Ces scores ont été spectaculaires dans les quartiers populaires, dans un prolétariat d’origine immigrée, comme dans une partie de la jeunesse étudiante (secteurs marqués aussi par un fort taux d’abstentions). Dans des municipalités encore gérées par le Parti communiste, l’UP a pu rassembler 60 % des suffrages (et Fabien Roussel quelque 2 %). Chacun sait qu’un milieu plus large que celui de l’UP s’est servi de ce vote le 14 avril, pour échapper au piège d’un futur choix impossible entre Macron ou Le Pen. Ce vote est porteur d’espoir pour les luttes à venir, mais le monopole de la représentation politique n’en revient pas à Mélenchon. Nous sommes devant un choix : cautionner – pour quelques sièges hypothétiques de députés - une machine institutionnelle que Mélenchon oppose aux luttes (en promettant qu’avec lui, plus besoin de kms de manifestations) ou organiser les travailleurs et les jeunes qui ont été sensibles à notre campagne et attendent de préparer avec nous l’avenir révolutionnaire promis par Philippe Poutou. Si nous choisissons d’être présents dans ces prochaines législatives, ce doit être avec notre programme de lutte et de contestation du capitalisme. Car il va falloir en faire, des kms de manifs. Il va falloir en mener, des luttes et sans attendre. Il va falloir aussi aller vers un parti révolutionnaire des exploités et opprimés, pour renverser la table – ce qu’a martelé Philippe Poutou dans sa campagne -, et non pour remettre le couvert aux bourgeois – comme le propose l’UP de Mélenchon derrière son écran de fumée.

La Fraction l’Etincelle, 26 avril 2022

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Tribune : législatives avec l’Union populaire ? Pas en notre nom ! | L’Anticapitaliste (lanticapitaliste.org)

Tribune : législatives avec l’Union populaire ? Pas en notre nom !

«Quant au NPA, c’est pas possible, ils veulent faire campagne avec leurs propres mots d’ordre... Il faut qu’ils comprennent qu’on fait pas un congrès du NPA ! » Le 22 avril sur BFM, le futur Premier ministre Mélenchon a donné le ton sur le respect de l’indépendance du NPA.

Renoncer à notre programme…

Le courrier du CE du NPA à l’Union populaire (UP) en date du 19 avril est d’une faiblesse programmatique déroutante. On y parle de partir du programme de l’UP : c’est renoncer au programme que nous avons défendu pendant la présidentielle et que nous pourrions défendre à ces législatives. C’est troquer « la police tue » pour « refonder une police républicaine », limiter l’interdiction des licenciements aux licenciements boursiers, renoncer à la régularisation de tous les sans-papiers, au droit de vote de touTEs les étrangerEs à toutes les élections, à l’ouverture des frontières… En fait c’est un programme électoral, plus à droite que les luttes que l’on mène ! Ce programme n’est pas le nôtre.

… et aussi à notre indépendance ?

Le courrier de l’UP au NPA est direct : « Nous maintenons cette proposition dans le but concret de construire une nouvelle majorité gouvernementale, c’est-à-dire une majorité politique à l’Assemblée nationale. » Négocier « législatives » avec l’UP, c’est donc négocier autour de cette « majorité gouvernementale. » Nous nous sommes d’ailleurs situés sur ce terrain, puisque nous avons répondu que nous ne participerions pas à un tel gouvernement. On veut bien des députés, mais pas des ministres… Mais « nos » députés seraient en « liberté surveillée » au Parlement puisqu’ils : « s’engageront à former un intergroupe à l’Assemblée nationale pour soutenir le gouvernement de notre majorité ». Et si nos camarades n’ont pas bien compris, l’UP précise qu’à l’Assemblée nationale, on ne rigole pas, on applique : « Mais dans l’action législative, il [le programme commun partagé] servira de référence pour les votes à formuler. »

Les militants et militantes du NPA doivent pouvoir s’exprimer !

Nous refusons la politique du fait accompli. C’est à ceux et celles qui voulaient sceller un accord national « pour une majorité gouvernementale » avec la FI, le PCF, EÉLV, et peut-être même le PS qui rencontrera la FI cette semaine, de garantir que le débat démocratique ait lieu dans l’organisation. D’autant plus qu’il s’agit d’une rupture avec le choix d’une candidature indépendante du NPA à la présidentielle. Choix qui, lui, a été le fruit d’une consultation démocratique du parti. Nous devons avoir ce débat dans nos comités et AG de fédérations et jusqu’au CPN. Tous les comités, fédérations, secteurs du NPA doivent demander à ce que le débat démocratique et contradictoire soit respecté. Un vote démocratique en physique doit pouvoir sanctionner un tel accord qui est lourd de conséquence, puisqu’il prétend interdire au NPA de se présenter de manière indépendante même dans les circonscriptions où une majorité de camarades s’opposera aux accords de cette « nouvelle gauche plurielle » !

Marie-Hélène Duverger (CE, NPA Rouen), Gaël Quirante (CE, secteur Poste du NPA), Armelle Pertus (CE, porte-parole de campagne Poutou), Thierry Perennes (Comité Nathalie le Mèl Guingamp), Gaël Klement (CPN, NPA Lorraine nord), Victor Mendez (BSJ Secteur Jeunes du NPA), Xavier Chiarelli (CPN, NPA 92), Baptiste Tys (CPN, NPA Grenoble), Bruno Grégoire (NPA Tours, branche cheminote), David Pijoan (CPN, NPA Bordeaux), Juliette Stein (CPN, Secteur éduc du NPA).