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Friche Austerlitz : la raison citoyenne au service de l’intérêt général

Lien publiée le 24 mai 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Collectif Austerlitz: Notre projet citoyen

Deux options proposées par l'Atelier public du 12 mai 2022

Un projet  avec des logements et/ou des équipements publics ? 

ou juste un jardin ?

Conclusions de la séance de l’atelier d’architecture en date du 12 mai 2022

L’assistance a préalablement constaté le défaut complet d’information des promoteurs du projet SEMAPA et le caractère trompeur des présentations publiques de celui-ci.

Elle a exprimé un rejet unanime des points suivants du projet SEMAPA :

  • construction d’un centre commercial de 25 000 m2, alors que les trois centres commerciaux proches – Italie 2, Ivry et Bercy 2 – traversent une grave crise grave, et que le quartier bénéficie de zones de chalandises denses à 15 minutes à pied du site (Geoffroy-Saint-Hilaire, Mouffetard, avenue de France, Aligre et Bercy Village) ;

  • construction de 50 000 m2 de bureaux, alors que l’immobilier de bureau souffre d’un taux de vacance record en Île-de-France, et que les projets de conversion de bureaux en logements se multiplient dans la capitale, que le déséquilibre entre emplois et logements ne cesse de s’aggraver dans la capitale, contraignant chaque jour plus d’un million de personnes à de longs déplacements.

Les échanges ont permis de faire émerger un consensus sur les points suivants :

  • augmentation des surfaces dédiées à la végétation de pleine terre, alors que le projet SEMAPA conduit à une réduction importante de celles-ci, du fait de l’implantation d’un collecteur d’eaux pluviales sous le square Marie-Curie, que Paris souffre d’un déficit massif d’espaces verts au regard des normes de l’Organisation mondiale de la santé et que le développement de la végétation de pleine terre permet de renforcer la résilience de la capitale face aux épisodes de canicule à venir ;

  • respect des règles de composition architecturale qui fondent l’identité de la capitale, alors que cette friche se situe dans un site exceptionnel, à proximité immédiate de la Seine, du Jardin des plantes et de la Salpêtrière. Ce qui exclut des constructions hors du gabarit parisien ;

  • nécessité d’être en conformité avec les stratégies bas carbone et de résilience – ce qui exclut des constructions massives, hors d’échelle.

Plusieurs axes de travail ont été ouvert pour la suite de l’atelier, avec notamment concernant la friche :

  • la création d’un nouvel espace vert de taille significative (d’agrément ou de production), avec une perspective sur la Salpétrière du XVIIème et la grande Halle d’Austerlitz du XIX ème siècle. Il répondrait ainsi au déficit massif de Paris, métropole la plus minérale au monde et au besoin de résilience face aux canicules à venir, tout en mettant le patrimoine historique en valeur.
  • la construction de logements, pour répondre aux besoins de proximité immédiate : personnels soignants de la Pitié-Salpêtrière (9 000 salariés), familles visitant les malades, étudiant.e.s (40 000 dans ce secteur). La création d'un béguinage moderne, ouvert aux personnes âgées et aux étudiant.e.s, a été évoqué,
  • des équipements collectifs, notamment sportif (à l’aune des JO 2024, les parisiens restent largement sous équipés dans tous les quartiers).
  • l’implantation de la zoothèque du  Muséum qui cherche 20 000m² dans un secteur proche.

A été par ailleurs évoqué l’intérêt qu’il y aurait à développer le fret sur la gare d’Austerlitz pour contribuer à décarboner la logistique.

Les besoins du quartier et de Paris sont nombreux  et l'affectation d'une telle parcelle disponible, lieu si exceptionnel à Paris, devrait faire l'objet de véritables débats publics , comme celui qui s’est tenu à l’ENSA-VDS, et qui permet de faire l’inventaire objectif et récent des besoins et nécessités de la ville, de ses habitants et des travailleurs en mobilité déjà présents en nombre, et de réévaluer ce projet au regard des grands enjeux  politiques urbains et climatiques devenus incontournables.

Un grand merci aux étudiantes et aux étudiants de l'ENSA Paris Val de Seine, à Judith Rotbart, Laurent Salomon et Jérémy Bedel, qui ont magnifiquement préparé et animé cette première séance de l'atelier public d'architecture.

Les concepteurs de la maquette du site :

Un plan préparatoire à l'atelier :