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Concours de l’enseignement : crise du recrutement et démantèlement de l’Éducation nationale
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Dans l’Éducation nationale, les premiers résultats des concours de recrutement sont catastrophiques. Nationalement, les disciplines habituellement déficitaires sont sinistrées.
En mathématiques, 816 candidatEs sont admissibles pour 1 035 postes à pourvoir. En allemand, 83 admissibles pour 215 postes proposés. Le nombre de candidatEs est divisé par deux par rapport à l’année dernière. Toutes les matières sont touchées, dans des proportions différentes. À la rentrée, des centaines de postes ne seront pas pourvus. Idem dans le premier degré : à Versailles pour le concours de professeurEs des écoles, il y a 484 admissibles pour 1 430 postes, à Créteil 521 admissibles pour 1 079 postes. Même l’académie de Paris ne pourra pas pourvoir tous les postes pour la première fois avec 180 admissibles pour 219 postes. Des milliers de postes d’enseignantEs pour la rentrée prochaine sont déjà perdus. Et cela sera pire après les épreuves orales d’admission, touTEs les admissibles ne seront pas recrutés. Dans les écoles, la rentrée 2022 s’annonce compliquée... Le manque de remplaçantEs, déjà criant, va s’amplifier. Les conditions de travail des personnels et d’études des élèves se dégraderont.
Le résultat de choix politiques
Cette situation est tout sauf imprévue et est le résultat des choix politiques du ministère Blanquer avec en particulier la réforme de la formation des enseignantEs et des concours. Le master MEEF a été refondu avec une contractualisation et une précarisation des étudiantEs et les concours ont été repoussés d’un an passant du M1 à la fin de M2. Cette gabegie est d’une certaine manière organisée par le ministère afin de casser le statut des enseignantEs, comme cela a été fait à la SNCF récemment ou à France Télécom. Le recrutement de contractuel va ainsi se substituer à l’embauche de fonctionnaires. Ainsi, le rectorat de Versailles annonce déjà le recrutement de plus de 1 300 enseignantEs contractuels (700 en 1er degré, 600 en second degré) dès début juin. Cela signifie une formation au rabais, davantage de précarité et des salaires plus faibles. Dans ces conditions, c’est évident que le métier d’enseignantE n’est pas attractif, avec un salaire commençant à 1,14 fois le SMIC pour un bac + 5.
Cela va être le premier dossier du nouveau ministre Pap Ndiaye et un véritable test. Sa nomination a été largement perçue comme un désaveu de la politique de Blanquer, la fin de la chasse au wokisme. Et effectivement, mieux vaut un antiraciste qu’un raciste au ministère de l’Éducation nationale. Mais le dossier principal va être la revalorisation des profs et rendre à nouveau le métier attractif. Pour cela, il va falloir abroger les réformes Blanquer. Sans faire de procès d’intention, il y a des raisons de douter du nouveau ministre, qui risque d’être une façade pour Macron afin de « draguer » électoralement les profs. Lors de sa prise de fonction, Pap Ndiaye a ainsi déclaré : « Merci à Jean-Michel Blanquer pour son travail, je continuerai les travaux pour réformer notre grande maison ». Et vu que c’est Stanislas Guérini le nouveau ministre de la Transformation de la fonction publique, un ultra-libéral zélé, il y a tout à craindre que la casse des statuts et des conditions de travail se poursuivent. Il y a donc urgence à se mobiliser et ne pas laisser l’école à l’abandon après les élections.