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Sur les résultats des élections au Québec
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La vague Caqiste emporte le Québec (editoweb.eu)
Les élections provinciales se déroulaient au Québec pour renouveler les 125 sièges de l'Assemblée nationale.
À l'issue de ce scrutin, le gouvernement de François Legault (CAQ) sort renforcé. Les deux grands partis historiques du Québec (Parti libéral et Parti québecois) s'effondrent et Québec Solidaire ne convainc pas au-delà de son électorat urbain et étudiant.
Article Nico Maury
Le mode de scrutin, malgré la promesse du Premier ministre du Québec, François Legault, d'introduire une part de proportionnelle, est resté inchangé. Il s'organise au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans 125 circonscriptions électorales. Premier arrivé, premier servis.
Ces élections ont mobilisé 66,06 % des électeurs, une participation en légère baisse (-0,39).
Ce scrutin a donné une nette victoire au Premier ministre sortant François Legault. La CAQ, Coalition Avenir Québec, arrive en tête du scrutin avec 40,97 % des voix (37,42 % en 2018). Avec ce mode de scrutin, la CAQ remporte 90 des 125 circonscriptions de l'Assemblée nationale (+16).
Le Parti Libéral du Québec sort laminé de ce scrutin, et du fait du mode de scrutin, conserve son statut d'opposition officielle. Les libéraux terminent 4ᵉ au vote populaire avec 14,37 % des voix (24,82 % en 2018) et remportent cependant 21 sièges (-10). Les libéraux sont devenus un parti représentant essentiellement la minorité anglophone du Québec et qui se concentre sur et autour de Montréal. Si l'on doit donner une analyse rapide sur cette défaite, le PLQ a perdu ses soutiens chez les francophones au profit de la CAQ.
La première surprise vient des résultats de Québec Solidaire. Le parti de gauche ne réalise pas la percée annoncée par les sondages de ces dernières semaines. QS ne rassemble que 15,42 % du vote populaire contre 16,1 % en 2018. Malgré cela, QS remporte 11 sièges (+1). QS a mené une campagne plutôt à gauche (pour la région, très sociale-démocrate si l'on prend des repères français), ciblant en priorité les jeunes et axant son programme autour de deux points : plus de social et plus d'action pour le climat. On pourrait presque dire que QS s'adressait essentiellement aux habitants du "plateaux" de Montréal, ce qui se traduirait par les "bobos du 11ᵉ arrondissement de Paris". Le grand absent de la campagne du QS est l'indépendance du Québec.
La seconde surprise, c'est l'effondrement du Parti Québécois. La remontada de Paul St-Pierre Plamondon n'a pas eu lieue. Malgré des sondages positifs ces dernières semaines, le PQ n'a pas réussi à reprendre pied dans le jeu politique québecois, cela malgré le soutien du Bloc Québecois. Au vote populaire, le PQ termine troisième avec 14,60 % des voix (17,06 % en 2018), devant le PLQ, mais ne conserve que 3 sièges (-7). Deux dans ses places fortes de Gaspésie - île de la Madeleine et une conquête symbolique, avec la nette victoire de Paul St-Pierre Plamondon dans la circonscription montréalaise de Camille-Laurin. Au final, le principal parti indépendantiste, continue de perdre des soutiens.
Au niveau des résultats, il faut souligner que le Parti Conservateur du Québec (PCQ) n'entrera pas à l'Assemblée nationale. Il remporte cependant 12,92 % des voix (1,5 % en 2018).
Dans un contexte de crise économique, de guerre et d'une potentielle récession économique, le grand absent de la campagne est le travailleur. Aucun des grands partis engagés n'a porté les revendications fortes pour les travailleurs.
Tous les autres partis ne franchissent pas le seuil des 1 % des voix.