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Procès en appel de Gaël Quirante : halte à la pression maximale de la justice et de la direction de La Poste !

Laposte répression

Lien publiée le 16 novembre 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Procès en appel de Gaël Quirante : halte à la pression maximale de la justice et de la direction de La Poste ! | L’Anticapitaliste (lanticapitaliste.org)

Nous avons jusqu’au lundi 5 décembre, jour du délibéré, pour inverser le cours de la justice et balayer ce qu’a requis le 14 novembre dernier l’avocat général contre Gaël : 6 mois de prison avec sursis et 2 000 euros d’amende ! C’est inouï alors même que la défense n’a pas eu accès à des éléments fondamentaux de l’accusation.

Quelle était la situation ? Ni plus ni moins qu’une attaque contre les libertés syndicales dans un dossier monté de toutes pièces. Il s’agissait donc de faire la lumière sur les faits ni plus ni moins. Pourquoi ? Parce que face à l’armada patronale, rétablir la vérité, c’est déjà en soi un combat ! La condamnation en première instance était déjà sévère, prise en 15 minutes après pourtant six heures d’audience : 3 mois de prison avec sursis !

2 mai 2018 : prise de parole dans le centre de Neuilly

Qu’est-il reproché à Gaël ? Au printemps 2018, cela fait déjà plusieurs mois que 20 % des postières et postiers des Hauts-de-Seine sont en pleine grève illimitée. Celle-ci va durer 15 mois, initialement contre le licenciement de Gaël et dès le lendemain également contre les réorganisations, la suppression des tournées et sur la quantification de la charge de travail. Dès les premiers jours, la direction de La Poste demande que la police intervienne à chaque fois que Gaël, représentant du syndicat majoritaire dans le département, entrera dans un bureau pour une prise de parole et une intervention auprès de ses collègues, qu’une amende de plus de 1 000 euros soit donnée à chaque entrée et que le juge dépose une interdiction totale à son entrée dans les centres. La Poste fait un premier procès en référé et le perd en avril 2018.

Quelques jours plus tard, le 2 mai 2018, deux cadres de Neuilly filtrent l’entrée dans le centre en tentant illégitimement d’empêcher les grévistes et Gaël de venir dans le centre prendre la parole. Ils réussissent à contourner l’obstacle, montent dans le centre et prennent la parole, à la suite de quoi un grand nombre de collègues de Neuilly se mettent en grève le lendemain. Ce n’est qu’après avoir constaté que le taux de grève augmentait qu’un prétendu vol de portable a été évoqué par les cadres. Tout cela mis sur le dos de Gaël ! Le jour même, les postierEs demandent un accès à la vidéosurveillance, peine perdue. Un cadre ira même jusqu’à mentir une première fois disant que cette vidéosurveillance n’existe pas !

Aucune image vidéo, aucun élément à l’appui de la version des cadres 

Lors de l’audience, Gaël et ses avocats ont bien démontré qu’aucun élément matériel de preuve ne vient à l’appui de la version mensongère des cadres : aucune image vidéo, aucun élément même dans le constat d’huissier fourni par La Poste… Pourquoi ne pas croire la dizaine de postierEs témoins qui contredisent la version postale, et pourquoi croire à l’inverse les paroles de cadres d’une entreprise pourtant coutumière des pires méthodes ?

Car cette direction patronale qu’est la Poste semble prête à tout : comme l’a montré le reportage d’Envoyé spécial « La Poste sous tension » en septembre 2019, une cellule spéciale de communicants a été mise en place pour contrer tout rapprochement entre conditions de travail dans l’entreprise et suicides. Des hauts cadres de La Poste sont allés jusqu’à contacter l’auteur du reportage pour le dissuader de le diffuser en prétendant que Gaël… avait des liens avec des djihadistes ! Face à cette direction sans morale ni principe, nous devons faire bloc, être à la hauteur de ces travailleuses et travailleurs qui osent relever la tête et revendiquer des droits et la dignité ouvrière !

Plus de 200 personnes sont venues apporter leur soutien à Gaël Quirante ce lundi 14 novembre contre l’acharnement patronal de La Poste.

Si jamais la condamnation était maintenue, elle montrerait sans ambiguïté qu’il suffit qu’un cadre accuse un syndicaliste pour que celui-ci écope d’une peine de 3 ou 6 mois de prison avec sursis. C’est inacceptable et nous ne ­l’accepterons pas !