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    Pérou : Au moins 17 morts lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre

    Pérou

    Lien publiée le 11 janvier 2023

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Pérou : Au moins 17 morts lors d'affrontements entre manifestants et forces de l’ordre (20minutes.fr)

    Le Pérou fait face à une crise politique majeure depuis la destitution et l’arrestation le 7 décembre du président Pedro Castillo

    La crise politique au Pérou continue de s’enfoncer dans le tragique, notamment dans la région aymara, un peuple amérindien, de Puno. Des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants réclamant le départ de la présidente Dina Boluarte ont fait au moins 17 morts lundi à Juliaca, lors d’une tentative d’invasion de l’aéroport de la ville, dans le sud-est du pays, a annoncé le Défenseur du peuple (médiateur local).

    Les protestataires réclament la démission de Dina Boluarte - arrivée à la tête du pays après la destitution du socialiste Pedro Castillo –, un nouveau Parlement et la tenue immédiate d’élections, déjà avancées de 2026 à avril 2024. « Nous avons confirmé 17 décès aujourd’hui à Puno lors d’affrontements avec les forces de l’ordre dans les environs de l’aéroport de Juliaca », a déclaré une source du bureau du médiateur, faisant également état de plus d’une trentaine de blessés.

    Plus de 9.000 personnes ont attaqué l’aéroport

    Les victimes présentent des blessures par balle, a déclaré un responsable de l’hôpital Carlos Monge de Juliaca où elles ont été emmenées. Les affrontements ont éclaté alors que les manifestants tentaient d’envahir l’aéroport de Juliaca, situé à environ 1.300 km au sud de Lima, dans la région de Puno. Cet aéroport avait déjà fait l’objet d’une tentative d’assaut samedi.

    « Aujourd’hui, plus de 9.000 personnes se sont approchées de l’aéroport de Juliaca et environ 2.000 d’entre elles ont lancé une attaque sans merci contre la police et les installations, utilisant des armes improvisées », a déclaré à la presse le président du Conseil des ministres péruvien Alberto Otarola, évoquant une « situation extrême ».

    Un mois de protestation

    « Messieurs les policiers nous ont tiré dessus », a raconté un manifestant. « Nous demandons à Madame Dina qu’elle démissionne. Accepte le fait que le peuple ne t’aime pas ! » a-t-il lancé. « Ce qui se déroule est un massacre entre Péruviens, je demande le calme, ne vous exposez pas », s’est exclamé le maire de Juliaca, Oscar Caceres, dans un appel passé à la population sur la radio locale La Decana.

    Ces nouveaux décès portent à 39 personnes le nombre de personnes mortes au cours des manifestations antigouvernementales en près d’un mois de protestations au Pérou, pays plongé dans une grave crise institutionnelle et politique. La région de Puno, frontalière avec la Bolivie, est l’épicentre des protestations dans le pays. Une grève illimitée y a lieu depuis le 4 janvier. Il s’agit également du point de départ d’une marche organisée par plusieurs collectifs de citoyens et de paysans, dont l’arrivée dans la capitale Lima est prévue aux environs du 12 janvier.

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    Au Pérou, le gouvernement décrète un couvre-feu dans le département de Puno (lemonde.fr)

    Dans ce département, où une grève illimitée est en cours depuis le 4 janvier, au moins dix-huit personnes ont perdu la vie en deux jours, en majorité lors d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants qui ont tenté d’envahir l’aéroport de Jualica.

    Des centaines de manifestants rassemblés sur la place principale de la ville de Puno, dans le sud du Pérou, pour soutenir le président déchu, Pedro Castillo, le 9 janvier 2023.

    Des centaines de manifestants rassemblés sur la place principale de la ville de Puno, dans le sud du Pérou, pour soutenir le président déchu, Pedro Castillo, le 9 janvier 2023. JUAN CARLOS CISNEROS / AFP

    Pour tenter d’enrayer les violences, un couvre-feu de trois jours a été a décrété, mardi 10 janvier, dans la région de Puno, a annoncé le premier ministre péruvien, Alberto Otarola, lors d’une session plénière du Parlement.

    Les manifestations antigouvernementales se poursuivaient mardi avec des blocages de routes dans six départements. L’épicentre des protestations reste cependant le département qui compte le plus d’Aymara (peuple amérindien), celui de Puno, à la frontière avec la Bolivie, où des pillages de magasins et des attaques contre des véhicules de police ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.

    Au moins dix-huit personnes ont été tuées depuis lundi à Jualica lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants, selon le défenseur du peuple (médiateur local). Les victimes présentent des blessures par balle, a déclaré un responsable de l’hôpital Carlos Monge de Juliaca, où elles ont été emmenées.

    Ces événements portent à quarante le nombre de morts en près d’un mois de protestations depuis la destitution par le Parlement, le 7 décembre, de l’ex-président, Pedro Castillo, plongeant le pays dans une grave crise institutionnelle et politique.

    Les manifestants réclament la démission de Dina Boluarte, arrivée à la tête du pays après la destitution de M. Castillo. Ils exigent aussi un nouveau Parlement et la tenue immédiate d’élections, déjà avancées de 2026 à avril 2024.

    Le département de Puno, frontalier avec la Bolivie, est l’épicentre des protestations dans le pays. Une grève illimitée y a lieu depuis le 4 janvier. Il s’agit également du point de départ d’une marche organisée par plusieurs collectifs de citoyens et de paysans, dont l’arrivée dans la capitale, Lima, est prévue vers le 12 janvier.

    Tensions avec la Bolivie

    Lundi, le Pérou a interdit l’entrée sur son territoire à l’ancien président bolivien Evo Morales pour son « intervention » dans les affaires politiques internes du pays. Ce dernier a été actif dans la politique péruvienne depuis l’arrivée au pouvoir de Pedro Castillo, en juillet 2021, et jusqu’à son éviction, le 7 décembre 2022.

    Depuis, M. Morales a exprimé son soutien aux manifestations réclamant le départ de Dina Boluarte, en particulier à celles qui ont lieu dans le département de Puno, dans lequel il s’est rendu en novembre dernier. La droite péruvienne l’accuse de pousser le sud du pays à faire sécession pour se faire annexer par la Bolivie. Dina Boluarte est la sixième personne à occuper la présidence en cinq ans, dans un pays qui connaît une crise politique permanente émaillée de soupçons de corruption.