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A la CGT, 18 fédérations demandent un débat immédiat sur la succession de Philippe Martinez

CGT

Lien publiée le 1 février 2023

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.lesechos.fr/economie-france/social/a-la-cgt-18-federations-demandent-un-debat-immediat-sur-la-succession-de-philippe-martinez-1902198

https://www.fischer02003.over-blog.com/2023/02/dix-huit-federations-contre-martinez.html

Dix-huit fédérations de la Confédération Générale du Travail (CGT) demandent un débat immédiat sur la succession de Philippe Martinez

Dix-huit fédérations de la CGT représentant deux tiers des adhérents ont écrit à Philippe Martinez pour demander l'ouverture d'un débat sur sa succession, Mercredi Premier Février 2023, au premier jour de la réunion du Comité Confédéral National (CCN) de la CGT. Elles refusent de prendre le risque de sortir du congrès avec une direction mal ou pas élue. La direction de la CGT se réunit Mercredi Premier Février 2023 à 13 heures sur le sujet.

« Nos organisations sont différentes, mais nous partageons la nécessité de trouver un chemin pour rassembler la CGT », c’est ainsi que débute une lettre, dont les Echos ont eu connaissance, qui a été envoyée Lundi 30 Janvier 2023 à la direction de la CGT par dix-huit des trente-trois fédérations du deuxième syndicat français.

Cette lettre, dont le principe a été acté lors d'une réunion à laquelle participaient vingt-deux fédérations la semaine dernière, intervient alors que le prochain congrès de la CGT qui se tiendra à Clermont-Ferrand à la fin du mois de mars 2023 doit désigner le successeur de Philippe Martinez et que Marie Buisson, la candidate de Philippe Martinez, peine à s'imposer.

Les dix-huit fédérations demandent au leader de la CGT d'ouvrir en amont de ce rendez-vous un débat entre les organisations de la CGT sur la conception et le fonctionnement de la direction confédérale et sur les modalités de construction du bureau confédéral, y compris, donc, la désignation du secrétaire général. L'échéance est très rapprochée, puisque la dernière réunion avant le congrès du CCN qui regroupe les secrétaires généraux des fédérations et des unions départementales commence Mercredi Premier Février 2023 pour deux jours. Si la discussion a lieu, il faudra donc que ce soit Mercredi Premier Février 2023 pour donner à tous le temps de s'exprimer.

Une telle demande n'est pas nouvelle et, jusque-là, Philippe Martinez s'y est toujours refusé, arguant de la légitimité accordée par la direction sortante du syndicat à celle qu'il a désignée au mois de juin 2022 pour lui succéder. Cette fois-ci, cependant, l'interpellation prend une solennité particulière.

Sa valeur tient d'abord à ses signataires. Ils représentent trois cent quatre-vingt-dix mille adhérents, soit les deux tiers des six cent mille adhérents de la CGT en 2021. Y figurent de surcroît quatre des cinq premières fédérations de la CGT, la santé, les services publics, l'énergie et le commerce. Il ne manque que la troisième fédération de la CGT, la Fédération de la Métallurgie, celle de Philippe Martinez.

La légitimité de l'interpellation est aussi renforcée par la diversité des signataires. De la Fédération Nationale des Industries Chimiques (FNIC), partisane de l'ultra Olivier Mateu, qui veut se présenter contre Marie Buisson, au Syndicat National des Journalistes (SNJ) de la CGT, plutôt favorable à la candidature de cette dernière, tous s'affirment inquiets des fractures qui se creusent dans la CGT, des fractures alimentées par les opposants à Philippe Martinez, mais aussi par ses proches qui, pour tenter d'imposer sa candidate, ont été discrètement à l'initiative de pétitions très controversées accusant ceux qui ne soutiennent pas Marie Buisson de misogynie.

La lettre des dix-huit fédérations vaut enfin aussi par l'alerte qu’elle contient sur le risque, à ne pas ouvrir la discussion avant le congrès, de déclencher une nouvelle crise de la CGT, alors que la CGT garde encore les stigmates de celle ouverte par le départ de Bernard Thibault. Plaidant pour travailler à un rassemblement qui permette de déboucher à Clermont-Ferrand à la fin du mois de mars 2023 sur une orientation et une direction très largement adoptée, les dix-huit fédérations refusent de prendre le risque de sortir du congrès avec une direction mal ou pas élue. Elles renvoient ainsi de fait à l'équipe de Philippe Martinez la responsabilité d'un tel scenario.

Les signataires de la lettre ont prévu de se retrouver Jeudi 2 Février 2023, après la réunion du CCN dont la direction devra modifier l'ordre du jour si elle veut faire un geste d'ouverture. A défaut, certains envisagent de demander la tenue d'un CCN extraordinaire avant le début du congrès, mais il n'est pas certain qu'ils seront suivis, tant l'initiative apparaît clivante. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que la CGT entrera dans une forte zone de turbulences si la succession de Philippe Martinez se règle au congrès.

A la suite de la lettre, les cinquante membres de la Commission Exécutive Confédérale (CEC), qui est la seule instance qui peut modifier l'ordre du jour du CCN, a été convoquée Mercredi Premier Février à 13 à 13 heures, retardant d’autant le début de la réunion du CCN.