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    Capitalisme et Famille : la situation réunionnaise

    Lien publiée le 22 février 2023

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Capitalisme et Famille : la situation réunionnaise (autonomiedeclasse.org)

    Ce texte nous a été transmis par des camarades de l’île de la Réunion. Il inaugure la rubrique « Pou nou mèm, par nou mèm ! » où nous publierons régulièrement des articles des camarades réunionnais·es.

    LES CAHIERS D’A2C #06 – JANVIER 2023

    De par son histoire, la famille réunionnaise est victime de l’esclavagisme, du colonialisme, du capitalisme et donc de l’assimilationnisme.

    Les parents qui sont les premièr·es éducateur·ices sont elles et eux-mêmes victimes de cette machine. Les familles réunionnaises sont stigmatisées et de nombreux clichés sont répandus, tant dans le fond de la famille que dans la forme. 

    Parmi ces clichés, on retrouve l’érotisation et l’exotisation des Réunionnais·es qui auraient un caractère volage intrinsèque selon le capitaliste-colonialiste et qui entraînent la dépréciation des réunionnais·es par elles et eux-mêmes. Celleux-ci de leur côté sont amené·es à généraliser les grossesses précoces, les démissions parentales, l’alcoolisme généralisé, la rupture avec l’institution, l’­isolement social.

    C’est dans ce contexte indianocéanique particulier que nous devons lutter « pou nou mèm, par nou mèm. »

    Un déni d’histoire

    Dans toute situation et à chaque moment, tout·e individu·e interagit directement ou indirectement avec le système. Aujourd’hui, au 21e siècle où le poids de l’esclavage révèle plus que jamais la prégnance traditionnelle de l’individu·e au sein de la cellule familiale, le paradoxe de devoir le vivre parallèlement comme une chose révolue pousse chacun à la schizophrénie identitaire.

    Nous sommes face à un déni historique, un déni de l’histoire des réunionnais·es. Un déni parce que la mémoire de l’histoire réunionnaise est effacée. Elle est effacée par l’acculturation coloniale qui depuis bientôt plus de 350 ans érode et lisse les souvenirs bons et mauvais du peuple réunionnais. 

    Pour un petit point historique, la Réunion est devenue une colonie de peuplement à partir de 1663 nous dit-on, où une culture de café est développée par le système colonial.

    Nous sommes à peine à 900 km des côtes malgaches et à un peu plus de 2 000 km des côtes de l’Afrique au milieu de l’océan Indien ; et la Réunion, pendant tout le 17e et le 18e siècles, est partie prenante du commerce triangulaire. 

    Après 1775, la Compagnie des Indes décide de changer de culture. Inscrite dans un système capitaliste de monoculture, on passe du café au sucre. 

    Contrairement aux Antilles, la Réunion est composée d’une population blanche importante, appelée « va nu-pied du tiers-État » par son ­caractère aussi unique que progressiste.

    Contrairement à ce qui se fait ailleurs, avec la Compagnie des Indes Orientales qui commerce à la Réunion et par la Réunion, ce n’est pas parce qu’on est blanc·he qu’on devient propriétaire terrien·ne. En fait seule une dizaine de familles s’octroie le droit d’être des possédants et sont majoritairement esclavagistes. La Réunion devient une des clés de voûte du commerce entre l’Afrique et les Indes orientales. 

    C’est cette population blanche promise à un eldorado, paupérisée de manière inattendue, qui mène la population des « yabs » (dénomination en Créole) à une souffrance sociale. Et cet état va l’amener à estimer les kaf (population noire) comme leurs frères. D’où une endémisation particulière se traduisant par l’homogénéité interculturelle visible encore aujourd’hui, l’essence même de la créolisation. 

    La population devenue réunionnaise est d’origine malgache et représente, jusqu’à la moitié du 18e siècle, 85 % de la population de l’île.

    Les impacts de l’esclavage sur la famille 

    Durant toute cette période de culture à outrance de café et de sucre, on parle d’un impact incommensurable sur la famille dans sa cellule, dans sa structure.

    Pourquoi ? Tout simplement parce que comme on le sait à la Réunion, colonie française, les possédant·es, les esclavagistes, comme c’est écrit dans le Code noir, décident de qui va se marier avec qui, de qui viole légitimement, et qui se fait « reproduire ».

    Ceci fait de la question de l’amour dans le couple un domaine proscrit et mis de côté. Ainsi, les couples mixtes, qui sont à l’origine du brassage réunionnais, sont officiellement prohibés.

    Il faut souligner que depuis toujours, il y a eu un métissage entre le prolétariat blanc et les personnes originaires de Madagascar, d’Afrique, et qui, en se créolisant, créent la base du peuplement.

    Par la suite, tous ces traumatismes liés à l’esclavage allaient être des leviers de résilience menant à la non-adversité 1 ethnique de la créolisation, et ces éléments ont donné puissance et force à la famille réunionnaise, qui était déjà sous le poids de la justice royale française de l’époque, et de la justice coloniale républicaine par la suite.

    L’esclavage est aboli en 1848 officiellement, mais il est changé en engagisme. On remplace donc la population africaine par une population d’engagé·es Indien·es qu’on appelle à la Réunion « Malbars », ethnie constitutive de l’identité Réunionnaise, essentiellement issue de la côte ouest indienne et du sud-est de l’Inde.

    C’est donc dans ce milieu, dans cette instance coloniale, sur ce terreau esclavagiste que vont se révéler l’unité réunionnaise et l’importance familiale car effectivement, les origines du peuplement réunionnais sont issues de cultures et de civilisations traditionnelles dans lesquelles l’Afrique et l’Asie sont pleinement représentées. Il s’agit de multi et surtout d’interculturalités où la famille a une grande importance, et où on vit dans un milieu familial ouvert, où plusieurs générations vivent ensemble. L’individu·e réunionnais·se, de la naissance au décès, du jeu structurel de l’enfant à la solidarité affinitaire des adultes, évolue dans un environnement de proximité fondateur.Dans les conditions de violence où se sont déployées les forces coloniales esclavagistes à la Réunion, et sur lesquelles nous ne reviendrons pas en détail ici, il n’est pas difficile d’imaginer les conséquences sur les familles réunionnaises encore au 21e siècle, et pour des siècles et des siècles si rien n’est fait… À l’échelle individuelle, l’esclavage peut être assimilé au viol d’une femme à qui post-traumatiquement, la machine institutionnelle somme de se taire, de ne pas faire « de vagues », d’arrêter de ressasser le passé, afin « d’oublier », et d’avancer…

    Tous les clichés dont nous avons parlé en introduction sont intimement liés à cette matrice coloniale, à cette histoire de violence éducative, violence culturelle, qui sera encore et toujours amplifiée à partir de 1946 avec la fin du statut de la Réunion en tant que colonie, puisqu’elle devient un département français sans pour autant qu’on ait demandé son avis au peuple réunionnais. 

    La situation coloniale actuelle…

    Ce que la France, ou plutôt trop de français·es aux relents colonialistes, reprochent souvent aux réunionnais·es d’aujourd’hui, est cette même docilité qu’ils croyaient déjà remarquer chez le « meuble » Africain, cette timidité, cette inhibition maladives et caractéristiques de « l’inférieur·e ». Or ces traits de caractère ne sont que directement la preuve qu’il existe un trauma transgénérationnel.

    Rappelons alors que dans le Code noir, l’esclave n’est autre qu’un meuble. Une chaise, un crayon, un urinoir ou une culotte. Iel n’a pas plus de valeur qu’un bien matériel et il n’est pas difficile de comprendre qu’aujourd’hui encore, l’image de l’homme réunionnais est continuellement travestie dans cet archétype d’homme alcoolique, inférieur, violent, bref déviant de toute heure, et incapable de s’épanouir au sein de la cellule familiale.

    De fait, notre taux de chômage qui avoisine les 75 % chez les personnes de 18 à 25 ans, ferait peur à n’importe quel autre département de France et de Navarre. C’est un drame auquel l’État français et les élu·es locaux ne répondent toujours pas. Ils ne brillent que par leur absence ! Rien n’est fait pour que l’île se dynamise, tout effort va en direction de l’émigration, tout comme lors du Bumidom 2.

    Les abominations de l’esclavage s’amplifient de non-dits : à la Réunion, un tabou extraordinaire subsiste autour de l’histoire de l’esclavage. Les « grandes » familles descendantes esclavagistes, contrairement aux blanc·hes paupérisé·es, ont toujours un poids économique et charismatique très important sur l’île et font en sorte que l’histoire de leurs ancêtres soit oubliée. Elles détiennent les institutions, qui se répandent dans l’opinion publique, amplifiant à l’ère moderne leurs habitus de prédateur·ices par le biais du pouvoir central lui-même.

    S’agissant plus encore de laver une mauvaise conscience, iels ont pour office de pérenniser leur système, en dictant, en ancrant le peuple réunionnais dans l’immobilisme le plus mortifère.

    Ce conformisme trouve son autre levier par la départementalisation de 1946 et surtout avec l’arrivée du « sacré »(sic !) Michel Debré en 1963 qui devient député de la Réunion, ce qui fait de lui le « président d’honneur de l’État français » à la Réunion.

    Avec lui, c’est l’arrivée massive de fonctionnaires français·es à la Réunion, une nouvelle population qu’on appelle « zorey » et qui, par définition, a un comportement colonialiste (dans sa quasi-totalité, jusqu’à nos jours). 

    Cette arrivée massive de fonctionnaires de l’État français attire ainsi encore plus le peuple réunionnais dans l’assimilation et amène également du désordre, de la déshumanisation qui sont les germes de l’autodestruction familiale et de son éclatement des 20e et 21e siècles.

    Ici, à la Réunion, tout est amplifié : on nous crie à gorge déployée qu’il n’y a pas de travail pour nous ici, et finalement nous voyons constamment arriver des personnes de France qui auraient un niveau professionnel supérieur aux réunionnais·es, puisque celleux-ci seraient par nature oisif·ves et quelque peu demeuré·es au yeux des dominant·es. Ces méfaits ont conduit une partie d’entre nous à militer pour ce qu’on appelle « viv épi travay dan nout péi », c’est-à-dire que nous nous prononçons pour la préférence régionale. À diplôme égal, nous demandons la priorité de rester travailler sur notre île. Démarche de laquelle les esprits peu féconds sortiront des pseudo-profils extrêmes.

    Il existe toujours des différences entre les ressortissant·es de l’Union européenne qui vivent à la Réunion et les réunionnais·es elleux-mêmes puisqu’on nous appelle « les locaux », comme si, une fois de plus en redondance du Code noir nous n’étions qu’un objet ou un lieu, voir une localité.

    Effectivement nous ne sommes pas toujours bien accueilli·es quand nous arrivons en France. Notre physionomie, notre physique qui ne répondent pas aux critères européens, nous amènent à être précarisé·es et à être dénigré·es.

    Bref, nous sommes une population de colonisé·es-racisé·es qui fait que l’exil qu’on nous propose est une obligation aussi extrême que voilée, dissimulée, si l’on veut « réussir ». Encore faudrait-il savoir ce que signifie la réussite, dans une vie d’homme et de femme.

    C’est pourquoi nous avons lutté et luttons toujours tous contre le « génocide par substitution » qu’Aimé Césaire dénonçait déjà, et qui pour nous se fait via le CNARM, avec tous nos jeunes qui, dès le collège, sont poussé·es à partir à l’extérieur, à faire des formations en France.

    … et ses conséquences sur les familles réunionnaises

    Partout sont arborées des publicités pour s’engager dans l’armée, pour partir en France dans tous les secteurs d’activité. Le ou la Réunionnais·e n’a pas sa place dans son propre pays. S’iel veut se construire, il faut qu’iel parte. Construire à la manière des dominant·es. Et là nous avons une autre problématique qui découle de cette immigration forcée, de cet exil obligé, qui est celui des familles qui doivent vivre la vie familiale avec 10 000 km de distance.

    On imagine très bien, malgré les moyens connectés, qu’il soit impossible pour des grands-parents de faire connaître la culture réunionnaise à leurs petits-enfants quand on se voit une fois par an, soit parce qu’on doit aller voir nos enfants en France, soit parce qu’iels viennent en vacances se ressourcer dans leurs racines réunionnaises. Comme le dit Kalash « ici le billet (d’avion !) vaut un SMIC ». Et disons-le clairement, même des parents rempli·es de bonne volonté ne pourront jamais faire en sorte que leur enfant soit imprégné de repères du sol réunionnais autant qu’en restant ici.

    L’État français, depuis la départementalisation, conserve toujours son aspect castrateur dans ces conséquences sur les liens familiaux. Toutes les relations de solidarité sont dissoutes. Nous avons fait le 1er mai 2013 suite au forum social réunionnais sur cette thématique et nous avons défilé pour demander à vivre et travailler dans notre pays, à ne pas voir les réunionnais·e intellectuel·les et manuel·les obligé·es de s’expatrier. 

    Car finalement quand, pour une raison ou une autre, un·e français·e arrive à la Réunion sans se poser les bonnes questions culturelles et identitaires, ancré·e dans des considérations matérielles et financières, iel sera un vecteur du colonialisme, du capitalisme et iel sera une nuisance pour l’autonomie du peuple réunionnais. 

    La famille réunionnaise post-départementalisation est ainsi une famille qui est encore nucléaire par nature mais qui s’atomise très fortement et inexorablement depuis la départementalisation, en touchant le fond de sa structure. D’abord, la langue créole n’est toujours pas reconnue dans le système éducatif français.

    Une illustration cruelle nous rappelle les « années Debré » (les années 1960), avec le drame dit « des enfants de la Creuse », où le pouvoir en place a fait signer à des personnes analphabètes des contrats. Ceux-ci stipulaient que leurs enfants étaient envoyé·es en France, pour faire des petites vacances, se former, et qu’iels reviendraient à la Réunion. C’était pour leur bien leur avait-on dit, afin qu’iels apprennent à parler, à recevoir une éducation, etc.

    Hélas, énormément d’enfants Réunionnais·es déporté·es en France ont fini par se donner la mort, d’autres ont sombré dans l’anonymat social, ou encore se sont fait adopter par des familles françaises essentiellement dans la Creuse, le but étant de repeupler les départements, parce que, pour eux, la Réunion était surpeuplée.

    Or aujourd’hui le vivre-ensemble, l’inter­culturalité réunionnaise compte près de 800 000 habitant·es, quasiment trois fois plus que dans les années 1960. 

    Cette histoire a par ailleurs traumatisé les esprits et marqué de son empreinte la conscience collective. À la Réunion, tou·tes parlaient de la « petite voiture rouge » qui ramassait les enfants. On disait aux enfants « Si vous voyez une voiture rouge au bord de la route, alors cachez-vous ». Cette voiture était celle des représentant·es de l’État, souvent des assistantes sociales, qui venaient retirer les enfants des entrailles de leurs parents sous de faux prétextes.

    Au bout d’un moment, même si on ne savait ni lire ni écrire, on avait compris que l’on pouvait perdre ses enfants. Le poids de l’assistance publique, de la DDASS à cette époque, a toujours de l’importance. Dans l’éducation familiale à la Réunion, on est passé d’une éducation sévère à un dérèglement et à une négligence voulus par l’État. Avec des conséquences aussi cachées que dramatiques. 

    Par la suite, on a pris peur de réprimander son enfant, car l’assistante sociale allait encore venir le retirer de notre famille. Pensée et schème psychologique qui allaient créer un déséquilibre éducatif où le parent est complètement spolié·e de son autorité éducative, de ses capacités familiales. 

    Rézistans kiltirel 3

    Malgré tout cela, les Réunionnais·es font montre d’une résilience entière. En dépit de l’assimilationnisme, de la perte grandissante de la langue et de la culture traditionnelle réunionnaise, des digues sont montées par les militant·es.

    Une partie de la population continue à vouloir faire perdurer ses traditions et à perpétuer la pratique de sa langue au quotidien. 

    Par ailleurs, les familles réunionnaises s’inscrivent intrinsèquement dans la multiculturalité, dans l’interculturalité. Et ceci, au lieu d’être source d’inspiration, ne fait que gêner singulièrement l’État français, qui, au nom d’une certaine « laïcité », instaure de manière toujours dissimulée le communautarisme à la Réunion. La France se sert des repères d’antan, ces coques humanistes vides, en cherchant au contraire à détruire le système de valeurs réunionnais instaurant ce qui mine déjà l’hexagone. Le communautarisme des strates ethniques là-bas, Arabes, Noir·es, Portugais·es, Domien·nes, Asiatiques pour ne citer qu’eux, et Malbars, Kafs, Shinwa Zarab, Maoré ek Komor, ici. Tout est voué aux chocs culturels pour le pouvoir, afin que le ou la vrai·e coupable reste masqué·e.

    Cela coule de source, à la Réunion tout le monde a toujours dépassé de manière tout à fait naturelle les clivages raciaux, ce qui fait la force de ce qu’on appelle le « maillage », le « lianage » entre les réunionnais·es. Grâce à la solidarité, les familles réunionnaises résistent et tentent de survivre au capitalisme et au colonialisme encore de nos jours. 

    L’éducation collective et la solidarité intra­familiale, avoisinante même, jouent un rôle important dans la mesure où les proches peuvent avoir une autorité bienveillante, en étant donc co-­éducateurs auprès des enfants des un·es et des autres. Ce qui contribue à un meilleur vivre-ensemble. 

    Comme dans les systèmes africains, la coéducation de la famille de l’enfant est toujours prévalente. Cette constitution identitaire et culturelle forme une résistance et trouve sa source loin de celle de l’acculturation dominante. 

    En exemple on a des tantes, des oncles qui s’occupent des enfants, parrains marraines ou grands cousins aussi, prenant en charge les enfants parfois plusieurs jours d’affilée par semaine pendant que les parents sont au travail. Iels interviennent dans l’aide aux devoirs, l’habillement, les tâches quotidiennes… 

    Un proverbe réunionnais dit : « ti ash i koup gro bwa » (une petite hache coupe un gros arbre), c’est en ces mots que réside le pouvoir des familles réunionnaises face au rouleau compresseur de l’État français. La réunion est née avec la traite négrière, a grandi dans le capitalisme, pourtant et pour autant elle ne cesse de lutter tout en affinant sa légitimité autonomiste. 

    Elle résiste face à toujours plus d’assimilation et de diversités culturelles imposées par le mondialisme ambiant telle un fanal, une perle de l’océan indien œuvrant pour une laïcité véritable et équitable.

    Nous finirons par les vers du poète et chanteur Alain Peters qui disait : « Oukilé ou la dan ? kilé out bonèr ? sa manzé pou lo kèr » se traduisant par : où te retrouves-tu là-dedans ? Où est ton bonheur ? C’est la nourriture du cœur…

    ALEXIA, SEVERINE, STELLA ET TEDDY, Miltan kiltirel réyoné

    Notes

    1 – Nous parlons de non adversité pour décrire le contexte interculturel de la Réunion, que résume le slogan « In sèl pèp, in sèl nasiyon, anou mèm réyoné ». Contrairement à ce que veut nous faire croire la République française, c’est bien plus qu’une cohabitation pacifique, c’est un peuple uni, aux origines ethniques multiples.
    2 – cf Rassine monmon papa, M. Gence (documentaire, France, 2014, 82 mn), https://www.youtube.com/watch?v=aCNjGYG56oE
    3 – Résistances culturelles