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Macron nous traite de factieux et de feignants : dégageons-le par la grève générale !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Plus affaibli que jamais face à la colère des travailleurs et de la rue, Macron joue la provocation et promet plus de répression et d'attaques. Le Président a appelé les manifestants au « principe de réalité », faisons-le redescendre sur terre par la grève générale pour le dégager lui et sa politique.
Ce mercredi, Macron était au JT pour adresser un message explicite : il méprise les manifestants et compte poursuivre la répression et les attaques contre le monde du travail et la jeunesse. Sur le plateau, celui-ci a en effet défendu sa réforme de A à Z, avant d’insulter les millions de personnes en lutte depuis deux mois de feignants qui ne voudraient pas « travailler du tout » et de « factieux ». Macron est même allé jusqu’à comparer les manifestations spontanées aux attaques d’extrême-droite du Capitole aux Etats-Unis et du Parlement à Brasilia.
Une provocation accompagnée d’une feuille de route claire pour les semaines et mois à venir : renforcer l’armée et les forces de répression avec la création de « 200 brigades de gendarmerie », poursuivre les réformes racistes et anti-sociales avec une « loi travail » et plusieurs lois immigrations, nous faire travailler plus. Tout ça sans passer par le Parlement car « on passe trop par la loi dans notre République. » Une véritable fuite en avant autoritaire et anti-ouvrière.
Au passage, le Président des riches s’en est pris aux bénéficiaires du RSA, tout en cherchant à tendre la main aux directions syndicales avec un appel à « réengager » le « dialogue social ». Il est pourtant plus évident que jamais qu’il n’y a rien à négocier avec Macron. D’ailleurs, la morgue affichée ce mercredi pour appeler au retour à « l’ordre » ne doit pas nous tromper, le Président des riches est plus faible que jamais !
Après la motion de censure évitée de peu, à 9 voix près, l’enjeu n’est même plus de faire tomber le gouvernement, mais de dégager Macron. Le mandat de la rue depuis le 49-3 est clair : « Macron démission ». Pour cela, il faut durcir le rapport de forces, et faire de la journée du 23 mars un tremplin pour relancer une dynamique de généralisation de la grève.
Les raffineurs de Normandie qui ont lancé l’arrêt des installations après le 49-3 et les cheminots du technicentre de Châtillon qui ont reconduit une puissante grève sauvage depuis lundi contre un gouvernement qui veut « briser nos vies » montrent la voie. De même, la répression des piquets et les réquisitions soulignent à quel point le gouvernement craint le blocage de l’économie. Ce qui les terrorise c’est la généralisation des grèves reconductibles.
Dans le même temps, poser la question de la démission de Macron implique de commencer à discuter de ce qu’on veut leur arracher : augmentation des salaires, indexation sur l’inflation, répartition du temps de travail entre toutes et tous, abolition du régime violemment anti-démocratique de la Vème République… Il faut un cahier revendicatif à la hauteur de la colère, qui est profondément politique et dépasse depuis longtemps le simple retrait de cette réforme.
L’intersyndicale continue de refuser de mener une telle politique, il va falloir lui imposer. Cela implique de s’organiser dès maintenant à la base, en AGs et dans des cadres de coordination, pour généraliser la grève et affronter la répression. Ce mardi soir, des raffineurs, cheminots, égoutiers, énergéticiens, métallos, étudiants se sont réunis avec le Réseau pour la grève générale pour soulever tous ces enjeux. Il faut approfondir ce travail, s’organiser partout pour la grève générale, lier les secteurs, créer des solidarités contre la répression, discuter de ce que nous voulons.