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    Congrès de la FSU : la direction recule devant l'affrontement

    Lien publiée le 24 février 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Tout est à nous) Le congrès de la FSU se réunissait en pleine mobilisation dans l’enseignement primaire : le 12 février, plus de 60 % des professeurEs des écoles, ainsi que des personnels territoriaux et des animateurs, étaient en grève contre le décret sur les rythmes scolaires. Les enjeux de ce congrès étaient importants. « Réécriture » ou abrogation ? Alors que de nombreuses AG dans le premier degré se sont prononcées pour l’abrogation, le texte adopté au congrès affirme que celui-ci « doit être réécrit (…) : les conseils d’école doivent être consultés et les possibilités dérogatoires élargies » ! La direction tente de justifier cet accompagnement de la réforme en accusant les partisans de l’abrogation d’être pour le statu quo. C’est faux : la condition pour imposer les revendications, c’est d’obtenir l’abrogation du décret. D’ailleurs, la FSU l’avait jugé suffisamment mauvais pour voter contre lors de sa présentation au Conseil supérieur de l’éducation.

    Sur le projet de loi d’orientation, la FSU salue des « avancées », émet des réserves et se veut « vigilante ». Elle refuse surtout d’en exiger le retrait, alors que ce projet poursuit et aggrave la logique des contre-réformes précédentes : l’école du socle, la territorialisation et le pouvoir croissant du patronat sur l’enseignement. Il en va de même sur le projet de loi Fioraso à l’université.

    Ce congrès révèle une tendance à l’adaptation aux exigences des capitalistes en temps de crise : la FSU refuse de se donner des positionnements clairs contre la politique du gouvernement. Elle n’exige ni le retrait de l’accord interprofessionnel (ANI) ni de retrait des troupes françaises du Mali et seulement un moratoire sur les expulsions de sans-papiers…

    Renforcer l’opposition combative

    La direction de la FSU (animée politiquement en grande partie par le PS, le Front de gauche et EÉLV) ne prépare pas l’affrontement nécessaire avec le gouvernement, au moment où il commence à être mis en difficulté par les mobilisations. Elle privilégie le « dialogue social » plutôt que la construction de rapports de forces. Cependant la place de la FSU dans l’éducation et la fonction publique en fait une fédération incontournable pour développer des luttes massives. Ce à quoi aspirent de nombreux militants sur le terrain.

    C’est pourquoi il faut renforcer l’opposition combative au sein de la FSU. Les militants du NPA et d’autres, qui ont combattu pour que la direction rompe avec le gouvernement et apporte son soutien aux collègues engagés dans la lutte ont obtenu un écho significatif (entre 10 % à 25 % des voix sur des motions et amendements, et ont tenté de durcir le ton initial des textes proposés par la direction). Aider au renforcement de cette opposition et au développement des mobilisations sur des mots d’ordre clairs sont deux tâches indissociables. Dans le premier degré, cela signifie concrètement contribuer à la préparation de la grève jusqu’à l’abrogation. Dans les collèges, lycées et universités, et au-delà dans la fonction publique, cela passe par un travail d’information et la prise d’initiatives pour développer les luttes.

    Clément Lefèvre et Nicolas Tolosano