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Pour Adama, Nahel et toutes les victimes de la police, contre l’offensive autoritaire : tous à Beaumont !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce samedi, la marche annuelle du Comité Adama se tient à Beaumont-sur-Oise. Alors que la colère de la jeunesse des quartiers populaires s’est exprimée ces derniers jours suite à la mort de Nahel, celle-ci devra être investie massivement pour construire la mobilisation contre les violences policières et le racisme d’État et poser la question d’une riposte d’ensemble.

Ce jeudi 8 juillet à Beaumont-sur-Oise, sept ans après la mort d’Adama Traoré, aura lieu la marche appelée par le comité Adama pour exiger vérité et justice pour toutes les victimes de violences policières. Une marche qui survient au moment même où la jeunesse des quartiers populaires fait exploser sa colère depuis plusieurs jours suite au crime policier raciste de trop : celui du meurtre du jeune Nahel, exécuté froidement par un policier à Nanterre.
Depuis maintenant une semaine, des révoltes touchent en effet l’ensemble des banlieues françaises, de l’hexagone jusqu’aux « outre-mer », de Nanterre à la Guadeloupe. Des mobilisations qui expriment le ras-le-bol d’une jeunesse des quartiers populaires face au harcèlement quotidien de la police, aux violences policières racistes qui vont jusqu’aux meurtres de jeunes Noirs et Arabes mais aussi à l’appauvrissement des quartiers populaires, durement frappés par la crise actuelle.
Pour mater ces révoltes, l’État a mis en place une répression inouïe. Le déploiement de 45 000 policiers et gendarmes, le déploiement de la BRI et du RAID dans certains quartiers a conduit à plus de 3 000 interpellations depuis mardi dernier, qui s’accompagnent d’une violente offensive judiciaire à coup de peines de prisons fermes qui commencent à tomber en comparution immédiate.
Dans le même temps, la machine médiatique et gouvernementale a mis en place une véritable propagande visant à délégitimer les mobilisations, criminaliser les jeunes et préparer le terrain à un nouveau saut autoritaire. Alors que les forces de droite et l’extrême-droite, des syndicats de policiers à Reconquête en passant Les Républicains jouent la surenchère, le macronisme affaibli se prépare à renforcer l’ancrage à droite de sa politique.
Dans ce contexte, il faudra être massivement présents à la marche appelée par le Comité Adama, qui a été à la tête des mobilisations historiques de juin 2020 contre les violences policières et le racisme systémique en France. L’occasion de poser la question de la construction d’une mobilisation massive contre les violences policières et le racisme d’État en soutien à la jeunesse des quartiers, mais aussi d’une riposte d’ensemble face au gouvernement.
Alors que la gauche et les directions syndicales ont brillé par leur absence face à la répression des quartiers populaires ces derniers jours, il y a urgence à ne pas laisser cette jeunesse isolée et seule face à la répression. Leur mobilisation, qui a ouvert une importante crise pour Macron, peut être un point de départ pour la construction d’une véritable riposte d’ensemble contre la répression qui s’abat sur les quartiers, dans les manifestations et sur les piquets de grèves, pour mettre un frein au durcissement du régime et aux offensives anti-démocratiques que mène le gouvernement à l’image de la dissolution des Soulèvements de la Terre.
À rebours de l’expérience des révoltes de banlieue de 2005, où les jeunes de quartiers avaient été laissés seuls face à la répression d’État et condamnés de toute part, l’expérience de la répression et du durcissement bonapartiste depuis 2014 doit être le terreau d’un front large pour mettre un coup d’arrêt à la politique répressive et autoritaire du gouvernement, et exiger retrait des forces de police, de la BRI et du RAID des quartiers, l’amnistie de tous les jeunes condamnés pour s’être révoltés et la vérité et la justice pour toutes les victimes de violences policières, de Beaumont à Nanterre.
Un front qui doit également permettre de construire la riposte face au gouvernement et à l’extrême-droite, qui entendent bien profiter des révoltes pour opérer un nouveau saut autoritaire. Pour toutes ces raisons, la place des organisations du mouvement ouvrier qui se sont mobilisées massivement contre les retraites et ont subi la répression, est à Beaumont-sur-Oise le 8 juillet prochain, aux côtés du mouvement antiraciste, des comités de famille de victimes, des organisations du mouvement étudiant, écologiste et féministe.
Rendez-vous ce samedi 8 juillet à 14h à la gare de Persan-Beaumont !




