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Menacée d’expulsion, Shenaya, "lycéenne exemplaire", se bat pour rester en France et devenir vétérinaire
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Arrivée du Sri Lanka il y a quatre ans, Shenaya, 18 ans, a appris le français et intégré une filière scientifique au lycée Magendie de Bordeaux. La jeune fille, qui rêve de devenir vétérinaire, a reçu début septembre une OQTF, une obligation de quitter le territoire français.
Le courrier est arrivé juste après la rentrée scolaire. Shenaya était plutôt confiante. Après quatre années passées en France, avoir intégré une voie générale et appris à parler couramment le français, la lycéenne de 18 ans, originaire du Sri Lanka, avait formulé une demande de titre de séjour pour poursuivre ses études en France.
Trente jours pour quitter le territoire
Ce 6 septembre, la réponse de la préfecture est tombée comme un couperet. Négative et assortie d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). "J'étais tellement triste et en colère ! J'ai bien travaillé, j'ai appris la langue, je fais tout pour réussir ma vie ici".
En quelques mots, la préfecture torpille tous ces efforts. "Shenaya est démunie de toute attache privée ou familiale proche et stable en France", "elle ne produit aucun document établissant son insertion durable dans la société française", ajoute le courrier, qui lui ordonne de quitter le territoire sous trente jours.
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15/20 au bac de français
Shenaya et ses parents ont fui le Sri Lanka, où son père est menacé de mort pour ses engagements politiques. Tous arrivent en France fin 2019 et se retrouvent rapidement dans la métropole bordelaise. L'adolescente a alors 14 ans, elle ne parle pas un mot de français. Elle intègre le lycée François Magendie de Bordeaux et le dispositif UPE2A, les unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants.
Professeure de français au lycée, Sandrine Nebout se souvient des débuts en France d'une adolescente, "toujours enthousiaste. J'ai souvent affaire à des enfants qui, du fait de leur parcours, de leurs traumatismes et de leur souffrance, ne sont pas en mesure d'apprendre. Shenaya, elle a toujours été très studieuse", précise l'enseignante.
En quatre ans, Shenaya se fait de nombreux amis, rejoint une filière scientifique, et obtient même la note de 15/20 à l'oral du bac de français. "Ses parents avaient une bonne situation au Sri Lanka, qu'ils ont été obligés de quitter. Ils veulent que leur fille réussisse et Shenaya est consciente de tout cela.", ajoute Sandrine Nebout.
Également enseignant au lycée Magendie, Clément Vauchelles ne tarit pas, non plus, d'éloges sur "cette élève extraordinaire". "Elle a, en quelques années, acquis un niveau de français impressionnant. Je mets au défi n'importe qui d'arriver à ce niveau-là, en un temps aussi faible".
Mobilisation et pétition
Le corps enseignant se dit "révolté" par cette OQTF qui "remet en cause tout ce qu'elle a fait ici". "On défend tous les élèves qui ont droit à une éducation, mais là, on a vraiment affaire à une élève exemplaire", poursuit Clément Vauchelles. Les professeurs dénoncent aussi la violence administrative à laquelle la lycéenne se retrouve confrontée. "Je pense que ce qui l'a le plus touchée, ce sont les mots qui justifiaient l'OQTF. Tous ses amis sont français, elle étudie notre culture, nos auteurs, elle veut étudier et travailler en France. Je l'ai vue pleurer en lisant ce courrier", témoigne Sandrine Nebout.
Le sort de la lycéenne a ému : élèves, entourages, professeurs, mais aussi les organisations comme le Poing Levé et la Fidl, qui appellent à se mobiliser. Plusieurs pétitions ont été lancées.
Shenaya, elle, veut garder son optimisme. "Je veux rester en France. En retournant au Sri Lanka, ma vie et celle de mes parents seront en danger", résume la jeune fille. Aidée d'un avocat, elle a déposé un recours pour bloquer cet avis d'expulsion. Et déjà, elle se projette pour la suite. Passionnée de SVT et de mathématiques, elle rêve désormais de devenir vétérinaire et s'investit bénévolement auprès d'une association de protection animale.
De son côté, la préfecture de la Gironde rappelle que Shenaya a la possibilité de faire un recours contre cette OQTF, et que le préfet Etienne Guyot s'est d'ores et déjà "engagé à réétudier la situation", le cas échéant.