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    Compte rendu de l'AG de l'enseignement supérieur du 2 mars

    éducation

    Lien publiée le 4 mars 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Ci-dessous le compte-rendu de l'AG qu'a fait une de nos camarades de la Tendance Claire présente à l'AG.

    Pour mémoire, on peut consulter ICI la motion adoptée par cette AG

    Compte-rendu de l’AG du samedi 2 mars 2013 Enseignement supérieur et recherche

    Environ 150 personnes. La réunion a duré quatre heures (prises de parole sur le projet de loi et ses conséquences, la situation dans nos établissements, les propositions d’actions ; puis travail sur la motion, amendements et votes) Une trentaine d’établissements représentés + CNRS, INRA, IRSTEA, INSERM. Parmi les présents, des membres de SLU, SLR, SNESup, FERC-Sup CGT, SNTRS-CGT, SNPREES FO, UNEF, SUD Solidaires, collectifs de précaires

    Résumé des interventions

    Enjeux
    - le projet de loi Fioraso prolonge la LRU et l’aggrave
    - comment s’organiser de sorte que notre mouvement soit plus réussi encore que celui de 2009 et gagne
    - associer l’ensemble des personnels et les étudiants. Etre clairs en particulier sur les retombées du projet de contre-réforme sur les conditions de travail et d’études : remise en cause du cadre national des diplômes ; augmentation des frais d’inscription.
    - combattre la précarité dans la recherche et l’université ; le projet de loi est dénué de toute mesure pour la résorption de la précarité et ne fera que l’aggraver
    - pour une augmentation massive des postes : depuis 2008, 3 000 postes ont été supprimés ; 1 500 rien que l’année dernière
    - combattre la régionalisation des formations et des diplômes via les procédures d’accréditation ; la direction de l’UNEF juge qu’il y a des garanties positives dans ces procédures d’accréditation ; en réalité, la condition pour obtenir l’accréditation est de travailler avec les milieux économiques locaux, le bassin d’emploi ; c’est donc l’employabilité locale qui est privilégiée et la gestion du public par la région et le privé; les établissements d’enseignement supérieur et de recherche sont sommés de s’inscrire dans le tissu économique ; le caractère national des diplômes baisserait encore plus ; de ce point de vue, les rencontres Université-Entreprise à La Villette sont significatives ; il faudra y organiser une action
    - c’est vers les contrats de site régionaux que vont aller les financements. NB : le Commissariat général à l’investissement finance toutes les « initiatives d’excellence » ; il est géré directement par le Premier ministre ; c’est une manne énorme ; c’est là qu’il y a de l’argent ; contrer l’argument selon lequel c’est la crise et qu’il n’y aurait pas d’argent.
    - convaincre au-delà de notre secteur, toucher l’« opinion publique », faire la démonstration que nous ne défendons pas des intérêts catégoriels mais l’intérêt général ; il faut montrer que ces enjeux sont « des questions de vie ou de mort » ; lutter contre la marchandisation des savoirs, contre l’influence du privé ; établir dans la mesure du possible des bilans locaux et concrets sur les dérives de gestion des établissements et les faire remonter.

    Quelques exemples locaux
    - Site Pouchet : un dossier établi sur la précarité
    - Université du Havre : mise en faillite et dès lors suppression de certaines formations
    - à Paris-I, les primes d’excellence représentent l’équivalent de 15 postes de MCF
    - à Strasbourg, 40 000 heures équivalent TD doivent être supprimées
    - association des sociologues (ASES) mène une enquête sur les conditions de travail et leurs évolutions sous l’effet de la LRU
    - à Amiens, « choix » - en fait chantage – entre le gel de postes et la suppression de postes de vacataires
    - remarque également (ex. de Paris-I) sur les budgets de communication des universités qui représentent énormément d’argent
    - à l’ENS, motion votée par l’AG de la semaine dernière propose que l’appel intersyndical devienne une pétition à faire signer auprès es personnels + organisation d’une mobilisation devant le ministère + grève nationale
    - l’AG de Paris 7 revendique notamment la titularisation des précaires

    Revendications
    - être fermes sur l’abrogation de la LRU, du Pacte pour la Recherche et sur le retrait du projet de loi Fioraso
    - revendiquer un plan de création de postes à hauteur des besoins
    - évoquer la question des salaires et pas seulement la loi et ses aspects techniques, l’embauche des précaires, le budget des universités

    Constats sur la mobilisation
    - le mouvement de 2009 n’a pas été bien compris par les collègues du secondaire ; de surcroît, le SNES était pour la réforme de la masterisation. Cette fois, il s’agit de faire la jonction avec nos collègues, d’autant qu’une mobilisation de grande ampleur a déjà lieu dans le primaire. Ne pas rester isolés. Les contre-réformes ont évidemment des points communs (démantèlement du service public, précarité généralisée, désengagement de l’État au profit des collectivités territoriales – régions, municipalités – qui n’en ont en fait pas les moyens). Travailler à la convergence des luttes, notamment dans l’éducation mais aussi contre la précarité en général et le démantèlement des services publics, les politiques d’austérité
    - il est essentiel que la mobilisation soit celle des personnels et des étudiants. En 2009, les étudiants avaient moins suivi (ils s’étaient sentis isolés et peu suivis eux-mêmes par les enseignants-chercheurs en 2007 contre la LRU)
    - il existe d’ores et déjà une dizaine des collectifs de précaires, non-titulaires ;
    - organiser des AG dans les établissements ; auto-organisation ; vers une coordination nationale
    - il faut absolument un appel à la grève ; entre autres, les collègues BIATOS ne peuvent aller à la manif s’il n’y a pas grève
    - organiser des actions « coups de poing », radicales et visibles, par exemple des occupations illimitées
    - écrire aux parlementaires ; faire un carnet rassemblant toutes les motions votées dans les différentes AG et réunions ; le leur adresser
    - demander aux présidents de nos universités pourquoi ils n’ont pas signé la lettre des 10 ou 11? P.U. contestant le projet de loi
    - il faut réagir vite car le ministère veut aller vite pour faire passer sa réforme ; en outre, les examens arriveront vite eux aussi
    - question des examens : faut-il d’emblée en demander l’annulation ? (à ce stade l’AG vote le report de cette question ; tout dépendra du niveau de la mobilisation)
    - pour travailler à la convergence, appeler à la manifestation du 5 mars contre la précarité et contre l’accord national interprofessionnel (ANI) : faire le lien entre notre secteur professionnel et le cadre plus général (conditions de travail, salaires, austérité) ; à la journée organisée dans le primaire (manif le matin, A à la Bourse du travail l’après-midi) le 25 mars
    - pour une journée de grève nationale le 21 dans l’enseignement supérieur et la recherche.