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La colère des petits agriculteurs est légitime : il faut dégager la FNSEA et se lier aux ouvriers

agriculture

Lien publiée le 24 janvier 2024

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Alors que la mobilisation des agriculteurs s'intensifie, le gouvernement est fébrile. Face à une colère légitime que cherchent à canaliser des organisations comme la FNSEA et le RN, le mouvement ouvrier a un rôle à jouer pour dessiner une autre issue.

La colère des petits agriculteurs est légitime : il faut dégager la FNSEA et se lier aux ouvriers

Depuis plusieurs mois, l’Europe connaît d’importantes mobilisations d’agriculteurs en Allemagne, Espagne, Pologne, Roumanie ou encore au Pays Bas. En France, la colère de secteurs du monde agricole a fait son apparition sur le devant de la scène politique ces derniers jours.

Une mobilisation qui s’intensifie et terrifie le gouvernement

La mobilisation des agriculteurs a démarré depuis la fin d’année 2023 avec le retournement des panneaux d’entrée de communes à l’initiative des Jeunes Agriculteurs (JA, syndicat proche de la FNSEA) pour protester contre des retards de versements d’aides de la PAC. Initiée dans le Tarn (81) cette action s’est étendue à toute la France, avec des milliers de communes qui ont vu leurs panneaux renversés. Cette première phase de la mobilisation a ensuite donné lieu à des actions plus offensives avec pour épicentre la région toulousaine.

Ainsi, la ville rose a vu des centaines de véhicules agricoles mener des opérations escargots et un rassemblement commun en centre-ville le 22 novembre 2023. Un mois après, le mardi 16 janvier 2024, une manifestation a rassemblé 1 000 paysans et 400 tracteurs à Toulouse, avec un rassemblement place du Capitole et le déversement de déchets, notamment devant l’entrée de la Cité administrative et d’un local d’EELV. Cette date a été le point de départ d’une tendance à la radicalisation du mouvement qui s’est ensuite prolongée avec, depuis plusieurs jours, des actions coup de poing menées sur tout le territoire.

Si le mouvement part d’appels de la FNSEA et des JA, localement des dynamiques apparaissent venues de la base. Comme l’affirme Jérôme Bayle, éleveur et figure médiatique du mouvement en Occitanie, à propos du blocage de l’A64 : « ce ne sont pas [les syndicats] qui ont donné le feu vert. Si on les avait attendu pour se mobiliser, on n’aurait rien fait avant demain mardi. Là, au moins, on a posé nos c***** sur la table. » Il semblerait que ce soit également le cas du blocage du péage sud de Perpignan sur l’autoroute A9.

De son côté, le blocage de l’A62, près d’Agen, est largement investi par la Coordination Rurale (syndicat agricole d’extrême droite, 21% aux élections des chambres d’agriculture), de même que les actions dans la Haute-Vienne et dans la Creuse et sur l’A20. L’accès à la centrale nucléaire de Golfech dans le Tarn-et-Garonne vient d’être bloqué lundi matin, à l’initiative de la FNSEA. Dans l’Est, ce sont les Jeunes Agriculteurs qui revendiquent d’avoir rendu des péages gratuits dans les environs de Saint-Avold sur l’A4.

Les raisons de la colère sont multiples et concernent diverses revendications spécifiques selon les branches d’activité. D’une manière générale, on retrouve cependant des revendications pour le maintien des subventions au GNR (Gazole Non Routier), dont la suppression est échelonnée entre 2024 et 2030 pour les secteurs agricoles et des travaux publics, contre les normes administratives et contre des mesures écologiques (obligations de laisser des portions de terres en jachère, restrictions d’accès à l’eau). Du côté des éleveurs émergent des revendications pour de meilleures indemnisations contre les problèmes sanitaires touchant les élevages (grippe aviaire, MHE pour les bovins). Finalement, la dénonciation d’une « concurrence déloyale » de produits qui dérogent aux normes environnementales de l’Union Européenne est mise en avant par de nombreux manifestants.

Face à cette colère, les syndicats d’agriculteurs, qui misaient sur la construction d’une mobilisation nationale fin février pour faire pression lors du salon de l’agriculture du 24 février au 3 mars 2024, ont dû accélérer le rythme de leurs actions. La FNSEA a ainsi annoncé ce dimanche des actions toute la semaine dans tous les départements. Tandis que le mouvement pourrait se durcir, la situation inquiète profondément le gouvernement, qui a repoussé la présentation de sa loi sur l’installation des nouveaux agriculteurs, qui devait à l’origine être abordée lors du Conseil des ministres de mercredi. De son côté Darmanin cherche l’apaisement et a pour l’heure évité d’employer la force contre les blocages d’agriculteurs pour ne pas radicaliser le mouvement, tandis que Gabriel Attal a convié l’ensemble des organisations d’agriculteurs ces derniers jours. Une position accompagnée d’aucun engagement concret pour le moment, alors que la mobilisation continue de s’intensifier et de s’étendre partout dans le pays, et que la mort mardi matin d’une éleveuse ariégeoise et de sa fille percutées sur l’A64 a conduit le ministre de l’agriculture Marc Fesneau à se rendre à Pamiers pour rencontrer la FNSEA.

Une précarité systémique d’une partie des exploitants, canalisée sur le terrain anti-écolo

Si le mouvement se focalise sur différentes problématiques qui affectent le métier d’agriculteur, il trouve sa source dans un ras-le-bol généralisé de petits patrons qui revendiquent de « pouvoir vivre dignement de leur travail ». Alors que les agriculteurs travaillent 54 heures hebdomadaires en moyenne, nombreux sont ceux qui expriment ne plus arriver à vivre dignement. Une grande partie des 496 000 exploitants agricoles français connaissent en effet une importante précarité, avec 25 % des agriculteurs qui vivent sous le seuil de pauvreté, un chiffre qui « s’accroît ces dernières années, passant de 13 % en 2006 à 25 % en 2015 » comme le note un rapport de Solidarité Paysans.

Ces difficultés financières s’expliquent, d’une part, par le coût trop élevé des machines et des infrastructures, des matières premières et de l’énergie, qui pousse nombre d’entre eux à s’endetter fortement. Dans le même temps, les prix de vente sont comprimés par la grande distribution et l’industrie agroalimentaire, qui imposent leurs prix d’achats au rabais. Les agriculteurs présentent ainsi un taux de surmortalité dû au suicide de 30% par rapport au reste de la population. Une détresse qui ne touche cependant pas tous les agriculteurs de la même manière puisqu’elle concerne en majorité de petits exploitants (moins de 50 hectares) et d’agriculteurs qui travaillent seuls, comme le rappelle la MSA

Ces chiffres dessinent surtout l’inégalité chronique d’un monde agricole qui implique de ne pas considérer les « agriculteurs » comme un bloc homogène. Le secteur est non seulement disparate, mais traversé par des intérêts clairement divergents. Ainsi, en 2017, le revenu mensuel moyen d’un éleveur ovin s’établissait à 620€, 1100€ pour l’élevage bovin et 2790€ pour la viticulture. 30% des cultivateurs de céréales déclaraient un revenu nul ou déficitaire contre 13,8% pour les viticulteurs. L’ensemble de ces chiffres montre l’inégalité entre les filières d’activités agricoles, à l’intérieur desquelles on retrouve également d’importantes différences entre les exploitants [1]. Dans ce contexte, la focalisation sur les normes environnementales, qui va parfois de pair avec une opposition virulente au mouvement écologiste, reflète chez certains petits agriculteurs le sentiment de se confronter à des contraintes supplémentaires dans le cadre d’une activité déjà extrêmement difficile.

Mais si c’est sur ce terrain que s‘exprime de façon prédominante les revendications de l’ensemble des agriculteurs mobilisés, plutôt que contre la grande distribution et les grands capitalistes du secteur, c’est que la direction du mouvement et ses revendications sont capturées par les gros bonnets de la FNSEA et des JA. Ces syndicats majoritaires ont à leur tête les grands gagnants de la concentration foncière et de l’agro-industrie, dont le modèle productif est tout entier tourné vers l’export. Ainsi, le dirigeant de la FNSEA, Arnaud Rouseau, formé au commerce à la European Business School, du haut de ses 700 hectares de céréales en Seine-et-Marne (en 2020 la surface moyenne agricole est de 69 hectares en France métropolitaine), est administrateur d’Avril, un groupe milliardaire qui possède notamment Lesieur ou Puget. S’il faut mettre un visage sur les causes de la ruine des petits exploitants, en voilà un !

Ces syndicats ont joué un rôle d’accompagnement systématique des politiques jouant contre les agriculteurs et de canalisation de la colère. On se souvient par exemple de la trahison de la FNSEA lorsqu’elle avait signé un accord au rabais avec Lactalis pour les éleveurs en 2016. Un rôle ambigu perçu par des secteurs actuels du mouvement, dont la composition sociale est difficile à établir précisément mais dans lequel on retrouve des petits agriculteurs pauvres. Durant la mobilisation à Toulouse où les agriculteurs ont exprimé leur colère sur la place du Capitole samedi, le responsable régional de la FNSEA a ainsi appelé à rentrer à la maison calmement et s’est fait huer et insulter copieusement : « Ta gueule, vendu ! ».

Un mouvement sur lequel les organisations traditionnelles et l’extrême-droite veulent capitaliser

Il serait pour autant faux de voir dans la mobilisation actuelle un mouvement venu entièrement de la « base », et comparable aux Gilets jaunes. S’il existe des prises d’initiatives autonomes, le mouvement reste encadré et ses revendications dictées par les principaux syndicats, sur fond de concurrence entre organisations à un an des élections dans les chambres d’agriculture. Les syndicats tels que la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs jouent ainsi un rôle central pour donner la direction, en cherchent à focaliser la colère contre les normes écologiques ou les subventions publiques afin de détourner l’attention des problèmes de fond : l’écrasement des agriculteurs par les grands capitalistes qui produisent les matières premières et achètent au rabais les productions. Le monde agricole est profondément divisé par ses conditions de travail et d’existence, et ceux qui le dirigent sont main dans la main avec les grand capitalistes qui orientent les subventions massives de l’agriculture au bénéfice des exploitants qui possèdent déjà les plus grandes exploitations.

L’extrême droite, populaire dans la mobilisation, espère également surfer sur le mouvement en épargnant les responsables de la crise structurelle du modèle agricole. La Coordination Rurale, syndicat d’extrême-droite adepte des méthodes violentes et d’intimidation, tente de faire entendre sa voix par un surplus de radicalité. Côté politique, Jordan Bardella part en campagne et se présente comme « le porte-voix des campagnes » en multipliant les déplacements pour centrer la colère contre l’Union européenne et en appelant à voter RN aux prochaines élections. Dans cette continuité, Marion Maréchal a sorti un communiqué de son parti Reconquête dans lequel elle met en avant la préférence nationale comme mesure miracle pour résoudre les problèmes des agriculteurs.

Derrière ce discours nationaliste et protectionniste, avec lequel joue une partie de la gauche institutionnelle et qui séduit de nombreux petits patrons, l’extrême droite cherche à détourner la colère des véritables causes de la crise du monde agricole. Celles-ci sont claires : l’organisation tout entière dirigée vers le profit des plus gros exploitants, des plus grandes coopératives, des spéculateurs et de la grande distribution, des grandes banques, et non en fonction des besoins alimentaires de la population et des enjeux environnementaux en pleine crise écologique. Aucun de ces grands patrons, premiers responsables de la paupérisation des petits exploitants, ne sont ciblés par l’extrême droite qui pointe systématiquement la concurrence étrangère comme source de tous les maux.

Or, si par ses traités, l’Europe accentue la concurrence entre les différents pays de l’Union européenne, c’est essentiellement pour favoriser les grands patrons de l’agro-alimentaire et diviser les petits exploitants agricoles quelques soient leurs pays. De ce point de vue, lutter contre l’Europe au service des patron de l’agro-business, implique de lutter à l’échelle nationale contre les grands patrons qui font partie de ce conglomérat européen. À rebours de ceux qui comme l’extrême-droite cherchent à diviser les agriculteurs en faisant de l’exploitant agricole des autres pays européens l’ennemi du français, il s’agit de lutter contre les vrais responsables d’un système agricole qui favorise les grands capitalistes de l’industrie, de la grande distribution et des banques. Ce qui est en jeu c’est donc bien la crise de tout un système agricole, qui ne vit d’ailleurs qu’à coup de subventions massives, elles aussi versées majoritairement à ceux qui ont déjà tout, qui est à l’origine de la colère qui traverse toute l’Europe.

Comme l’expliquait Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, sur France Info] lundi : « on est dans une espèce de fuite en avant d’une application d’un modèle économique qui met les paysans en concurrence les uns avec les autres ». Pour elle, le problème tient dans la « formation du prix de la rémunération des agriculteurs, qui passe par un changement de modèle ».

Un programme ouvrier et paysan pour faire face à la crise

D’une certaine manière l’agriculture capitaliste fonctionne selon le mot d’ordre « privatiser les profits, socialiser les pertes ». Ce que les grandes surfaces et les spéculateurs dégagent comme marges en condamnant les plus petits exploitants à la ruine, c’est à la société tout entière de le payer. Socialement par l’exploitation brutale des ouvriers agricoles et des travailleurs saisonniers, par les dettes qui passent la corde au cou des exploitants agricoles, mais aussi par l’impact environnemental face auquel les agriculteurs sont en première ligne (problèmes sanitaires, maladies professionnelles liées à l’usage d’intrants, sécheresses).

De fait, l’industrie agro-alimentaire a doublé son profit brut entre 2022 et 2023, et la grande distribution a largement augmenté ses marges. Aux deux bouts de la chaîne, ce sont les travailleurs et les agriculteurs qui en payent le prix. Pris en tenaille entre leur nécessaire survie, mise à mal par la crise généralisée du modèle agricole, et leurs directions qui leur proposent d’approfondir encore ce modèle, les agriculteurs de petites et moyennes exploitations ont besoin d’une alternative. Face à l’extrême droite qui ne cherche qu’à servir démagogiquement de la ruine d’agriculteurs dont ils n’ont rien à faire pour capitaliser la colère sur un plan électoral, et face aux syndicats patronaux, le premier enjeu du mouvement réside en sa capacité à dépasser l’actuelle direction de la FNSEA, qui représente les intérêts des grandes exploitations et de l’industrie agro-alimentaire. Celle-ci, qui négocie à Matignon au nom de la mobilisation, est un obstacle au développement de revendications des agriculteurs pauvres. Le mouvement doit être contrôlé par la base.

En outre, face à la crise sociale et climatique en cours, l’issue ne peut ainsi venir que d’une alliance entre les travailleurs et les agriculteurs. Cette unité trouve un point de rencontre évident dans la lutte face à l’inflation, pour la hausse des salaires et le contrôle des prix qui désigne un ennemi commun : les grands patrons de l’industrie agro-alimentaire. Face à une économie complexifiée par la mondialisation, une telle lutte doit avoir un visage européen pour empêcher les mécanismes de concurrence entre les travailleurs et les paysans des différents pays. D’une manière générale le mouvement ouvrier, aux côtés des organisations progressistes du mouvement paysan comme la Confédération Paysanne, doit chercher à formuler un programme qui dialogue avec la colère des agriculteurs et réponde à leurs revendications vitales en les articulant avec le problème des grandes masses populaires.

Un contrôle des prix par les agriculteurs et les travailleurs de l’agro-industrie serait un premier pas essentiel pour qu’ils puissent contribuer à rationaliser la production agricole face aux enjeux climatiques, quand la baisse des prix favorise quant à elle la recherche effrénée d’augmentation des volumes de production, qui elle-même fait baisser les prix. Dans le même temps, alors que le gouvernement compte maintenir l’augmentation des taxes pour le GNR qui va peser de manière immédiate sur les petites exploitations, il est légitime d’exiger en tant que mesure d’urgence l’abandon définitif de cette taxe. Mais cela ne suffira pas.

Alors que l’électricité doit augmenter de 10% en février, et que Total et l’ensemble des entreprises de l’énergie se gavent sur le dos des travailleurs et des agriculteurs, il faudrait aussi exiger l’expropriation des entreprises énergétiques et leur nationalisation dans un monopole public, à même de proposer des prix accessibles pour les classes populaires. C’est une nécessité vitale pour se chauffer alors même que l’hiver est rude et pour faire tourner les petites exploitations. Enfin, face à l’endettement qui menace tant de foyers et en particulier les ménages agricoles, un moratoire sur les dettes des petits agriculteurs devrait être mis à l’ordre du jour. En réalité, il ne pourra être mis en œuvre que par une nationalisation de toutes les banques sous contrôle des travailleurs, et notamment du Crédit Agricole, dont l’ancienne présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, est administratrice.

Cette crise devrait aussi être l’occasion d’avancer un programme qui ne soit pas seulement d’urgence. Face à la crise des revenus des agriculteurs, nous devrions notamment exiger comme le pointe un article de Gérard Florencon un revenu garanti pour chaque actif agricole, qui ne soit pas inférieur au SMIC, dont nous exigeons l’augmentation à 1800 euros pour tous, ainsi que 35 heures de travail hebdomadaire maximum. Ce salaire devrait être gagnée indépendamment des prix de marché, de plus en plus volatiles en raison de la mondialisation capitaliste. Nous défendons également le droit à une retraite décente pour les agriculteurs de petits et moyennes exploitation, pour les conjoints et enfants longtemps considérés comme « aides familiaux », ainsi que pour les salariés permanents et saisonniers.

Face à la crise actuelle, le mouvement ouvrier, et au premier chef les directions syndicales, ne peuvent pas rester muettes et doivent proposer un programme en direction des agriculteurs de petites et moyennes exploitations. Un programme qui cherche à remettre en question le système agraire actuel qui est destinée servir les grands capitalistes de l’agro-alimentaire, la grande distribution, l’industrie et les banques. Voilà ce que devrait proposer le mouvement ouvrier aux agriculteurs, pour lutter contre l’influence de l’extrême-droite, mais aussi de « syndicats » traitres vendu aux lobbys agro-alimentaires et retourner la colère légitime des petits agriculteurs contre les vrais responsables : le grand patronat.

Notes

 

[1] Comme le pointe un rapport de l’INSEE de 2018, « les revenus tirés de la production viticole sont cependant très hétérogènes. Ils sont très élevés dans les territoires producteurs de Champagne et de Bourgogne. Ils sont plus limités en Gironde, et particulièrement bas dans l’Hérault et l’Aude où les vignobles produisent des vins AOP et d’autres vins moins rémunérateurs. » De la même manière, selon l’Agreste, en 2021, 50% des éleveurs bovins possèdent moins de 40 vaches, représentant 13% du cheptel, tandis que 13% des éleveurs possèdent plus de 100 vaches, pour 38% du cheptel.