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Des centaines de jeunes se sont réunis Place du Panthéon ce vendredi pour exiger la fin du génocide à Gaza, la fin des accords des universités françaises avec Israël et pour dénoncer la criminalisation du soutien à la Palestine.

Plusieurs organisations étudiantes, dont le Poing Levé et l’Union étudiante, ont appelé aux côtés de comités étudiants pour la Palestine à un rassemblement ce vendredi à 14h en soutien au peuple palestinien, sur la place du Panthéon. Des centaines d’étudiant·es ont répondu présent·es, dans un contexte de répression intense des étudiants mobilisés. Le matin-même, les étudiant·es qui occupaient le bâtiment de Sciences Po Paris depuis jeudi 19 heures ont été expulsés de force par la police.

Comme l’expliquait Lorélia, militante au Poing Levé Paris 1 : « on est solidaire des étudiants aux Etats-Unis qui font face à la police. Ils nous montrent ce que la jeunesse peut faire, pour dire stop à nos gouvernements qui sont complices du génocide à Gaza. Notre génération ne sera jamais complice du génocide, on n’acceptera pas que Gaza, qui est une prison à ciel ouvert, soit bombardée. C’est pour ça qu’on est là ».

Sur place, alors que des centaines d’étudiant·es entamaient des chants de solidarité au peuple palestinien, une dizaine de membres de l’UNI, syndicat d’extrême-droite, sont venus provoquer les manifestant·es. Alors que les étudiant·es scandaient « Siamo tutti antifascisti ! », la police a été forcée d’éloigner les étudiants d’extrême-droite.

« Siamo tutti antifascisti » entonnent les étudiant•es rassemblé•es sur la place face à la provocation de l’extrême-droite ! pic.twitter.com/0L5AQsNNeT

— Révolution Permanente (@RevPermanente) May 3, 2024

Les prises de parole en soutien à la mobilisation internationale de la jeunesse se sont ensuite succédées. Ismaël, étudiant à Sciences Po et membre du comité Palestine, a par exemple expliqué qu’hier « c’était les étudiants qui se levaient contre la guerre du Vietnam », et qu’aujourd’hui « c’est le mouvement étudiant qui va à nouveau se lever contre l’apartheid, le génocide à Gaza  ».

« On envoie notre solidarité aux camarades de Columbia, de UCLA, qui montrent la voie à la jeunesse dans le mouvement. Notre génération ne sera jamais complice d’un génocide ! », Lorélia, militante au @PoingLeveP1 pic.twitter.com/hEa3Wi6BKL

— Révolution Permanente (@RevPermanente) May 3, 2024

La complicité des puissances impérialistes avec le génocide en cours et la répression policière et administrative subies par les étudiant·es mobilisé·es ont également été au cœur des prises de parole. Louis Boyard, député La France Insoumise, a apporté son soutien aux personnes présentes : « Vous êtes en train de donner une grande leçon face à la répression ».

Alors que plus de 2000 personnes ont été arrêtées aux États-Unis pour avoir soutenu la Palestine, et que la police rentre dans les universités en toute impunité pour déloger les étudiant·es, il faut construire un front large qui dénonce la répression subie et se lie au mouvement de la jeunesse à l’international, pour construire ce qui pourrait être le plus gros mouvement étudiant international depuis mai 68.