Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- Accélération du démantèlement de la SNCF (01/12)
- Trop c’est trop! Nouveau suicide de patient en psychiatrie à Toulouse (01/12)
- Gilbert Achcar sur Elucid (30/11)
- Eric Coquerel sur Thinkerview (30/11)
- Spartacist n°46 (30/11)
- Boris Johnson : "Soyons honnêtes. Nous menons une guerre par procuration contre la Russie.." (30/11)
- Quartiers populaires : une autre vision pour une autre politique ? (29/11)
- Après le 7 octobre : comprendre le sionisme "de gauche" en situation (29/11)
- Le moment politique avec Jean-Luc Mélenchon (29/11)
- Imprimez comme vous militez… (29/11)
- Au Mozambique, la fraude de trop (29/11)
- La CPI réagit, la rue doit continuer la mobilisation (29/11)
- Gaza, ne détournons pas les yeux (29/11)
- Censure du gouvernement : L’ULTIMATUM de Marine Le Pen à Michel Barnier (28/11)
- Pour une agriculture paysanne… par-delà les frontières (28/11)
- L’humanité peut-elle survivre à l’IA ? (28/11)
- La crise du capitalisme français, la menace bonapartiste et les potentialités hégémoniques du prolétariat (25/11)
- Présidentielle en Uruguay : la gauche revient au pouvoir (25/11)
- Sécurité Sociale de l’Alimentation : de l’utopie à la réalité (25/11)
- Le double naufrage de Boualem Sansal et Kamel Daoud (24/11)
- Mathilde Panot sur BFM ce dimanche (24/11)
- Russie. Répression des militants de la gauche russe (24/11)
- Alain Bihr - La voiture électrique, une alternative illusoire (24/11)
- Le sionisme a tué le monde judéo-musulman (24/11)
- Pourquoi la guerre d’indépendance algérienne ? (24/11)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site de la france insoumise
- Site du NPA-Révolutionnaire
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Guinée, le grand bond en arrière
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Guinée, le grand bond en arrière | L’Anticapitaliste
Alors que des voix s’élèvent dans le monde contre l’enlèvement de Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, les autorités françaises restent silencieuses face aux exactions des putschistes.
Trois ans après le coup d’État, le général Mamadi Doumbouya, ancien caporal-chef de la Légion étrangère, s’éloigne de sa promesse de rendre le pouvoir aux civilEs. La mansuétude dont il bénéficie ne risque pas de le faire changer d’avis.
Indulgence pour les bons putschistes
Interviewé sur RFI, Bruno Fuchs, député du Modem auteur de deux rapports sur l’Afrique et la francophonie et tout nouveau président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, traduit l’état d’esprit de la macronie vis-à-vis des putschistes : « On a une junte dont on pense aujourd’hui qu’elle est dans la volonté d’un retour à l’ordre constitutionnel ». Il y a surtout une volonté de légaliser le coup d’État avec le projet d’une nouvelle Constitution et d’une élection, qui évidemment portera Doumbouya au pouvoir.
D’ailleurs dans un entretien en juillet, toujours sur RFI, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole de la junte, vend la mèche : « les militaires ne sont pas venus au pouvoir pour dire : “on organise l’élection, puis on se pousse pour que l’autre s’installe” ». Cela ne semble pas déranger l’Élysée, tant que la Guinée ne se joint pas au camp antifrançais du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Misère et répression
Si le coup d’État fut au début bien accueilli mettant fin au pouvoir d’Alpha Condé qui se préparait à un troisième mandat, les populations ont vite déchanté. La situation économique se détériore au point qu’actuellement plus de 10 % de la population est victime d’une crise alimentaire contre seulement 2,6 % en 2021. Simandou, la plus grande mine de bauxite au monde, non encore exploitée, est le fruit de négociations très opaques entre la junte et la multinationale anglo-australienne Rio Tinto. Les médias critiques sont censurés, les principaux opposantEs sont en exil quand ils ne sont pas enlevés. C’est le cas pour Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, dirigeants du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Kidnappés il y a trois mois, subissant des supplices au camp militaire de l’île de Kassa, leurs familles et amis n’ont plus aucune nouvelle. Tout récemment un ancien haut fonctionnaire du ministère des Mines, Sadou Nimaga, a également été enlevé.
Quant aux manifestations, elles sont interdites et réprimées. D’après les décomptes d’Amnesty International, 47 personnes ont été tuées. Si le pouvoir a rapidement perdu le soutien populaire — 72 % des GuinéenNEs considèrent que la situation de leur pays est mauvaise — des fractures s’opèrent aussi à l’intérieur de l’armée, entraînant des règlements de comptes, des limogeages d’officiers, comme celui du responsable de la sécurité militaire Ismael Keïta, ou l’arrestation et la mort du colonel Célestin Bilivogui ou du numéro deux de la junte, le général Sadiba Koulibaly. Une façon très particulière de la junte d’entreprendre le « retour à l’ordre constitutionnel ».