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Grèce : hausse des inégalités
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Plongée pour la sixième année consécutive dans la récession, avec une baisse cumulée du PIB de plus de 20%, «la société grecque vit une fragmentation inédite», souligne l’économiste Dionysis Balourdos.
La réduction des revenus résultant des coupes d’austérité appliquées sur les salaires et les retraites et de la hausse des taxes depuis l’éclosion de la crise de la dette en 2010 «ont rétréci la classe moyenne, qui se rapproche du seuil de pauvreté, tandis que les pauvres deviennent encore plus pauvres, ce qui aggrave les inégalités», explique M. Balourdos à l’AFP.
En Grèce, le taux de pauvreté a progressé à 21,4% en 2011, soit 2,3 millions de personnes gagnant moins de 60% du revenu médian, contre 20,1% en 2010, alors que la moyenne enregistrée en 2011 dans les 27 pays de l’Union Européenne était de 16,9%, selon Eurostat.
Ces chiffres placent la Grèce dans le peloton de tête de l’UE, juste derrière la Bulgarie (22,3% en 2011), la Roumanie (22,2%) et l’Espagne (21,8%). Côté chômage, la Grèce enregistre le taux le plus élevé de l’UE à 27,2% en janvier.
Un expert de l’ONU, Cephas Lumina, s’est ému la semaine dernière à Athènes de «la hausse de la pauvreté» dans le pays, qui a désormais atteint «le taux le plus élevé dans la zone euro» selon lui.
«Si l’on prend en considération l’inflation et les chiffres de pauvreté de 2009, plus d’un Grec sur trois, soit 38%, est déjà en dessous de ce seuil en 2012, et 43,8% des enfants (0-17 ans)», a-t-il estimé.
Depuis 2009, le nombre des sans-logis a augmenté «de 25%», selon lui.
Selon une étude du centre grec de recherches sociologiques (EKKE) publiée en 2012, dirigée par M. Balourdos, les chiffres vont «encore se détériorer d’ici 2014».
A noter que les structures sociales en Grèce, traditionnellement chancelantes par rapport au reste des pays européens, ont été encore plus affaiblies par les coupes dans les dépenses publiques imposées par la politique de rigueur.
«Les politiques excessives d’austérité sont adoptées dans un système de protection sociale défaillant, qui actuellement ne peut absorber le choc du chômage, des réductions des salaires et retraites», résume M. Lumina.
«Au lieu de donner la priorité à l’aide sociale, la priorité semble être donnée à l’ajustement des finances publiques au détriment du peuple grec», estime cet expert, en soulignant que la rigueur «mine» les droits de l’Homme surtout «le droit au travail, à la sécurité sociale, au logement, aux services de santé».
La Grèce n’ayant pas instauré un revenu de solidarité du type du RSA en France, elle est privée «d’un outil social indispensable pour lutter contre l’extrême pauvreté», relève Katerina Poutou, responsable du Réseau de lutte contre la pauvreté.
Un débat vient de commencer en Grèce sur la fixation de ce revenu minimum, mais pour Mme Poutou c’est «un débat biaisé».
«La Grèce a été contrainte par ses créanciers UE et FMI de baisser en 2012 le salaire minimum à 570 euros contre 730, une mesure adoptée sans d’abord élaborer une étude sur le niveau de vie et fixer de seuil de pauvreté. Ce salaire sera sûrement pris en compte pour fixer le revenu minimum qui sera encore plus bas», déplore-t-elle.
Selon les dernières mesures de rigueur votées en 2012, la fixation du salaire minimum relève désormais du ressort de l’Etat. Son montant sera gelé à 580 euros jusqu’en 2016, et à 511 euros pour les moins de 25 ans.
Pour Nikos Georgarakis, juriste et chercheur, «même la famille traditionnelle grecque a été touchée par la crise, car elle ne peut plus jouer son rôle de refuge» économique.
«Les inégalités pourraient conduire à une explosion sociale. Pour le moment, le fait que les dirigeants ont su transférer la responsabilité de la crise aux citoyens a conduit à la fragmentation de la société qui ne peut pas agir d’une seule voix», ajoute M. Georgarakis.