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Nouvelle-Calédonie: défilé et grève générale contre la vie chère

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Lien publiée le 15 mai 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(afp) Plusieurs milliers de personnes ont défilé mercredi dans les rues de Nouméa à l’appel d’une intersyndicale, qui avait également lancé un mot d’ordre de grève générale pour dénoncer la vie chère.

«C’est de pire en pire, les prix augmentent sans arrêt et les familles sont étranglées. On en a ras-le-bol car les politiques s’en foutent», a déclaré à l’AFP Brigitte, venue manifester avec un drapeau de son syndicat, l’Usoenc, affilié à la CFDT.

«Un jour ça va mal finir, si les élus continuent à faire la sourde oreille. Le pays est riche mais trop de gens sont pauvres», a renchéri Joël, également dans les rangs de ce cortège à l’ambiance bon enfant, qui a rassemblé environ 7.000 personnes selon la police.

L’intersyndicale, qui réunit cinq syndicats, a également organisé une grève générale, reconductible de 24h en 24h, et elle prévoit jeudi des manifestations devant les hypermarchés, les banques et les distributeurs de carburant.

Les syndicats réclament une baisse «réelle» des prix ainsi que l’application d’accords économiques et sociaux signés en juin dernier.

«Les élus ne comprennent que le rapport de force alors que nous voulions réformer avec eux», a asséné Didier Guénant-Jeanson, leader de l’Usoenc.

Quelques dispositions de ces accords ont été mises en oeuvre par les élus locaux, mais aucune réforme structurelle n’a pu aboutir, en raison notamment des querelles intestines qui traversent les deux grandes familles politiques de l’archipel, la droite non-indépendantiste et les indépendantistes.

La refonte des taxes à l’importation, le contrôle des marges, la création d’un impôt sur les plus-values immobilières et d’une redevance sur la tonne de minerai de nickel extraite ou encore la lutte contre les monopoles figurent au rang des revendications syndicales.

«Ca fait des années que des gens se gavent en Nouvelle-Calédonie. Nous vivons dans une société à deux vitesses, qui ne peut changer qu’avec une réforme globale de l’économie et de la fiscalité», a déclaré Joao d’Almeida, représentant de la Fédération des Fonctionnaires.

Mercredi, les leaders des différentes centrales ont été reçus au gouvernement et au Congrès de ce territoire très autonome.