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Les contrôleurs aériens s'élèvent contre le projet de ciel unique voulu par Bruxelles
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les syndicats de dix pays de l'Union européenne, dont la CGT en France, ont appelé les contrôleurs à une "journée d'action européenne" mercredi 12 juin. En outre, le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), première organisation des aiguilleurs du ciel en France, a de son côté appelé ses adhérents à observer trois jours de grève à compter du 11 juin.
Prévoyante, la direction générale de l'aviation civile (DGAC) a donc demandé dès lundi aux compagnies aérienne de réduire leurs vols de 50 %. Air France a néanmoins choisi de "préserver ses vols long courrier", qui ne devraient donc pas être affectés par ce conflit. Pour le reste, elle a prévu d'annuler 1 800 vols par jour. Les compagnies à bas coûts comme EasyJet et Ryanair, ont-elles aussi dû revoir leur programme à la baisse, avec respectivement 128 et 102 vols annulés par jour.
Pour les syndicats, c'est la volonté de "Bruxelles de soumettre le secteur aux lois du marché" qui a mis le feu aux poudres. En pratique, la Commission européenne s'emploie à mettre en place un projet de "ciel unique", une "volonté récurrente depuis 2004 de la Commission européenne", dénonce Olivier Joffrin, secrétaire national de l'Union syndicale de l'aviation civile (USAC-CGT). Selon lui, Bruxelles a opté pour "une position dogmatique" : avec le ciel unique, la Commission tenterait d'imposer "un ensemble de règlements européens pour conduire les Etats à harmoniser la navigation aérienne européenne".
"La mise en place du ciel unique me paraît très logique", considère de son côté Lionel Guérin, président de la Fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM), le Médef des compagnies aériennes. A en croire l'USAC-CGT : "la Commission européenne veut obliger les Etats et les prestataires à externaliser et mettre en concurrence une bonne partie des services de navigation aérienne, notamment les services liés aux communications et à la surveillance".
Bruxelles a déjà fait voter un arsenal législatif qui découpe le ciel européen en neuf blocs pour obliger les autorités nationales du contrôle aérien à se concerter. Raté ! L'harmonisation souhaitée n'a pas eu lieu, chaque pays ayant jalousement conservé son autorité de contrôle aérien.
FLUIDIFIER LE TRAFIC
Pourtant, la mise en place du ciel unique aurait des conséquences positives, indique M. Guérin. Cela "fluidifierait le trafic", croit savoir le patron de la FNAM. La mise en place de "trajectoires plus directes pour les 27 000 vols quotidiens en Europe permettrait d'économiser 10 % de la consommation de carburant", précise-t-il. Surtout, la réduction du nombre de centres de régulation du trafic pourrait alléger la facture pour les compagnies aériennes. "Aux Etats-Unis, le coût des redevances est deux fois mois cher" qu'en Europe dénonce M. Guérin. "En France, le coût du contrôle aérien n'entre que pour 5 % à 8 % du prix d'un billet d'avion ", rétorque l'USAC-CGT. Le syndicat ajoute même que "la France est le pays le moins cher d'Europe de l'Ouest".
Pour le syndicat, l'initiative de Bruxelles pourrait, in fine, "poser des problèmes de sécurité et de dégradation des conditions de travail". A l'en croire, "certains des services que Bruxelles veut soumettre aux lois du marché font partie intégrante de la chaîne de sécurité de la navigation aérienne". En réalité, s'insurge le patron d'une compagnie aérienne, "les contrôleurs ont peur que leurs conditions de travail ne soient tirées vers le bas". Selon l'USAC-CGT, les aiguilleurs du ciel français perçoivent en moyenne entre 4 000 et 6 000 euros bruts par mois. Des salaires 20 à 50 % inférieurs à ceux des contrôleurs les mieux payés en Europe.
M. Guérin qualifie cette grève de"catastrophe". Pour Hop, le pôle régional d'Air France, qui a dû annuler 300 vols par jour, le coût du conflit sera d'"un million d'euros par jour". Pour Air France, le coût quotidien de la grève devrait s'établir entre 25 et 30 millions d'euros.




