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L'Insee fait virtuellement baisser le chômage
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Le Monde) S'il a de l'humour, François Hollande peut dire merci à l'Insee. L'Institut national de la statistique a annoncé, jeudi 5 septembre, que le président de la République était parvenu à inverser – virtuellement – la courbe du chômage. Une inversion qui se serait miraculeusement produite début 2013. Alors que le taux de chômage au premier trimestre avait été annoncé en mai à 10,8 % pour la France entière, l'Insee estime désormais qu'il était plus proche des 10,5 %.
Mais, malheureusement pour le président de la République, cette inversion ne traduit aucune réelle amélioration sur le marché du travail. De simples changements de formulations dans les nouveaux questionnaires, introduits depuis janvier, ont créé un tel changement dans les réponses des Français interrogés que le taux de chômage a artificiellement reculé de 0,3 point par rapport à l'ancien questionnaire. En mai, l'Insee avait été contraint de décaler la publication de plusieurs indicateurs détaillés en raison de ces anomalies.
Un enquêteur de l'Insee ne vous demandera plus, par exemple, si vous étiez "à la recherche d'un emploi, même à temps partiel ou occasionnel ", mais si vous étiez"à la recherche d'un emploi" tout court. Associée à d'autres, cette modification a suffi à faire pencher quelques "oui" du côté du "non". Et à ainsi faire sortir 90 000 Français, virtuellement, des chiffres du chômage. Selon la nouvelle enquête, la France métropolitaine compte ainsi 2 909 000 chômeurs, contre 2 999 000 si l'on prolonge l'ancienne. La définition du chômage au sens du Bureau international du travail, qui sert de référence internationale, prévoit qu'un chômeur doit notamment"avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent". Cela laisse des marges de manœuvre pour formuler les questions, et faire varier d'autant les chiffres finaux du chômage.
"HARMONISER LES QUESTIONNAIRES AU NIVEAU EUROPÉEN"
"Le but était de fluidifier les questionnaires et de les harmoniser au niveau européen", explique la direction de l'Insee, qui s'inquiète qu'un tel bug puisse être pris pour une forme de complaisance ou pire, de manipulation favorable au gouvernement, au moment où tout le monde attend de savoir s'il parviendra àinverser la courbe du chômage d'ici à la fin 2013, comme il s'y est engagé. "Ces changements ont été décidés depuis longtemps et ils entraînent un décalage marginal : 0,3 point, c'est la marge d'erreur traditionnelle du taux de chômage",défend l'Insee pour écarter les soupçons. Par ailleurs, le gouvernement a fondé sa promesse sur les chiffres mensuels du ministère du travail, plus sensibles aux évolutions administratives et aux contrats aidés.
Pour parer aux critiques, l'institut a toutefois décidé de prendre une décision inédite : il publiera désormais, et pour quelques trimestres encore, deux taux de chômage différents, l'un calculé sur le nouveau questionnaire, plus bas, l'autre calculé à partir du taux de chômage de l'ancien questionnaire virtuellement prolongé, plus élevé. Au deuxième trimestre 2013, le chômage "ancienne version" a ainsi atteint 10,9 %, contre 10,6 % pour la nouvelle version. Heureusement, l'Insee s'accorde à dire qu'il a augmenté dans les deux cas de 0,1 point par rapport au premier trimestre. Cela suffit à satisfaire le ministre du travail et de l'emploi Michel Sapin, pour qui ces chiffres montrent que "la situation du marché du travail s'améliore progressivement", puisque cette hausse est moins forte que celle du premier trimestre (+ 0,3 point).
Il n'est pas sûr que les Français s'y retrouvent, eux qui sont déjà perdus entre le nombre de demandeurs d'emploi selon chaque catégorie diffusé chaque mois par le ministère du travail, et le taux de chômage publié tous les trois mois par l'Insee.
Cela devrait toutefois les encourager à réfléchir avec la plus grande attention à la réponse qu'ils donneront dans les prochains mois aux enquêteurs de l'Insee. Un "oui" qui devient un "non", et François Hollande pourrait grâce à eux tenir sa promesse.