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    Le pape François se défend d'être « marxiste »

    Lien publiée le 16 décembre 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Monde) Pris à partie par certains ultraconservateurs américains, le pape François s'est défendu dimanche 15 décembre d'être « marxiste » dans une interview accordée au quotidien italien La Stampa. Fin novembre, il avait publié une exhortation apostolique « Evangelii Gaudium », dans laquelle, fidèle à son image de défenseur des pauvres, il dénonçait de manière la dictature d'un marché « implacable » et« culture du déchet ».

    Rush Limbaugh, un animateur radio américain conservateur méthodiste très écouté, a qualifié ce texte de « marxisme pur ». Un membre du Tea Party, Jonathon Moseley, a jugé utile de préciser que, selon lui, « Jésus était un capitaliste prêchant la responsabilité personnelle, pas un socialiste ». Un autre commentateur de la chaîne conservatrice Fox, Stuart Varney, de religion anglicane, a lui accusé le pape d'être un tenant du « néo-socialisme ».

    DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

    Au-delà d'affirmer qu'il n'était pas marxiste, le pape a par ailleurs déclaré qu'il connaissait de nombreux marxistes qui étaient « des gens très bien », bien que selon lui « l'idéologie marxiste [soit] erronée ». Le souverain pontife a indiqué que sa condamnation des inégalités engendrées par le système économique global actuel ne prétendait pas être une analyse d'expert, mais qu'elle s'inscrivait dans la doctrine sociale de l'Eglise catholique.

    Selon ses biographes, Jorge Mario Bergoglio n'a rien d'un marxiste, bien au contraire : sans être jamais un hyper-conservateur, il s'est heurté frontalement aux prêtres jésuites d'extrême gauche tentés par le marxisme. Face à la théologie de la libération, très en pointe en Amérique latine dans les années 1970, il propose une « théologie du peuple » non marxiste. Sa famille italienne avait été ruinée par la crise de 1929 et il a vu aussi dans les rues de Buenos Aires les ravages du libéralisme dans l'Argentine des dernières décennies.