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Günther Anders sur la télévision

Lien publiée le 12 janvier 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Extraits du livre de Günther Anders, "De la désuétude de l'homme" : http://editions-du-jasmin.pagesperso-orange.fr/liv770.htm

« La télévision nous dérobe la possibilité même de l'expérience. En ingurgitant des expériences toutes faites, notre faculté de perception, notre faculté de jugement se mettent au diapason des images déversées. La seule expérience sensible qui reste est celle du mur d'images, livré à domicile à l'état liquide, imperceptible comme jugement et inaccessible à la critique » (68)

« De ce fait, il nous devient impossible de distinguer réalité et représentation. En devenant réalité, la représentation n'usurpe pas la place de la réalité, elle absorbe la réalité dans la représentation. La seule réalité est celle qui, susceptible de se mettre en scène, apparaît comme image » (68)

« Du fait d'être gavés d'images, nous sommes gorgés d'idéologie. Les images isolées, séparées, décontextualisées interdisent toute représentation cohérente d'un ensemble, d'une situation, d'un fait, concrets. Cette parcellisation de l'image conditionne une sortie de cécité causale face à l'ici et au ceci » (69)

« Dans cette perspective, l'homme-spectateur n'est plus, à proprement parler, une partie de ce monde. Le monde est une pièce de théâtre qui se déroule devant le sujet, pour le sujet, mais à laquelle le sujet ne participe pas » (50)

« Dès lors, la conception classique de la vérité comme adéquation d'inverse. Le monde qui vient vers nous, à travers les médias, nous contraint à la position du consommateur. Le monde cuisiné et préchauffé constitue un fantôme (tout à la fois présent et absent) qui s'impose comme réalité » (60)

« Ce n'est plus alors qu'au moment où il est susceptible d'être représenté par la télévision que le monde extérieur acquiert sa dignité de monde réel. En dehors de ce qui peut en figurer comme spectacle, le monde reste opaque, confus, désordonné » (61)