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L’exaspération monte chez les salariés de Mory Ducros

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Lien publiée le 16 janvier 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Les echos) Le personnel attend toujours le détail des postes sauvés ou supprimés dans le projet de reprise. Un mouvement social d’ampleur pourrait conduire Arcole à retirer son offre.

La nervosité grimpe chez Mory Ducros, ce qui pourrait menacer la reprise du transporteur, en redressement judiciaire depuis fin novembre. Mercredi, l’activité des agences d’Arras, Beauvais et Rouen a été bloquée par des salariés. Lundi, des débrayages avaient été observés dans la région lyonnaise, et les pouvoirs publics croisent les doigts pour que ces poussées de fièvre restent circonscrites.

Car le personnel reste dans l’expectative. Il a eu confirmation le 9 janvier que seul Arcole, actionnaire principal de Mory Ducros, avait formulé une offre de reprise globale , et que celle-ci ne portait que sur 1.900 personnes sur les 5.000 que compte le groupe. Mais la liste des postes sauvés n’est toujours pas connue : le comité d’entreprise qui devait détailler les 45 agences reprises (sur un total de 85) a été repoussé d’une semaine au 23 janvier, augmentant l’attente. « Les salariés veulent savoir ce qui va leur arriver », explique la CFDT.

Crainte d’une « explosion sociale »

Autre sujet de mécontentement : les administrateurs judiciaires ont prévu 7,2 millions d’euros pour financer le plan social, ce qui selon FO ne permettrait que le versement d’indemnités au minimum légal. Une rupture avec les précédents plans de départs dans l’entreprise, plus généreux.

Certains observateurs redoutent donc, le 23 janvier, une « explosion sociale », de la part des salariés n’ayant plus rien à perdre, et des blocages en série pour obtenir une rallonge financière de la part d’Arcole afin d’améliorer le plan social. Avec un risque : que ce mouvement fasse fuir les clients, ce qui amènerait Arcole à retirer son offre.

L’actionnaire principal a en effet assorti son plan de deux conditions suspensives : les salariés doivent s’abstenir de toute mobilisation sociale d’ici le 31 janvier (date de la décision du tribunal de commerce), et l’entreprise doit avoir conservé 80% de son chiffre d’affaires.

Le gouvernement mobilisé

Le retrait d’Arcole en cas de bras de fer social est jugé « possible » par une source proche du dossier, qui croit savoir que le groupe se serait satisfait de soutenir un autre repreneur, et aurait déposé son offre sans enthousiasme, avec comme principal objectif d’éviter un « risque réputationnel ». Un conflit faisant fuir les clients lui offrirait une porte de sortie.

Des milliers de licenciements étant de toute façon inévitables, le gouvernement se mobilise pour permettre un maximum de reclassements. Les fédérations patronales du secteur doivent préciser leurs engagements lundi, qui pourraient varier selon les sources entre 500 et 1.200 postes. La contribution des entreprises publiques serait nettement plus faible : entre 200 et 300 emplois selon un premier pointage, au lieu du millier initialement évoqué côté gouvernement.