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Mayotte : après le drame, la colère et la guérilla urbaine
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Pillages de magasins, incendies de voiture, affrontements avec les forces de l’ordre. Mamoudzou, M’tsapéré et Pamandzi ont connu une nuit de violence après le décès d’Ali El Anziz, un père de famille mort mercredi en marge d’une manifestation. Tour d’horizon des points chauds.
Du Sodicash de Pamandzi, il ne reste pas grand-chose si ce n’est des murs noircis et des produits calcinés. L’enseigne a été la proie des flammes dans la nuit de mercredi à jeudi. Il était aux alentours de 3 heures du matin. La mort d’Ali El Anziz, 39 ans, décédé en marge d’une manifestation mercredi matin, a déclenché de violents heurts tout au long de la journée. Mais aussi durant un bout de la nuit. Le sommeil des habitants de Petite Terre a été rythmé par les détonations qui ont duré jusqu’à trois heures du matin. Les échauffourées se sont surtout concentrées autour du rond-point de RFO. Elles ont commencé après 19 heures, peu après le départ de Thomas Degos, le préfet, qui venait d’intervenir sur Mayotte Première. La voiture du représentant de l’Etat a été caillassée ce qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre. Les gendarmes mobiles se sont ensuite installés durablement sur le rond-point faisant face à la télévision publique. “Ils sont restés et ça a excité les jeunes”, raconte un homme qui a été présent dans la rue jusque tard dans la nuit. Jets de galets. Bombes lacrymo. Bombes assourdissantes. Cette gérante d’une chambre d’hôtes est encore sous le choc : “Je suis sortie pour voir ce qui se passait. J’ai eu peur. J’ai déplacé ma voiture”.
Véhicules de gendarmerie incendiés
Un groupe de jeunes a tenté de pénétrer dans le Shopi avant d’en être dégagés par les forces de l’ordre. En revanche, aux alentours de 3 heures, ils ont réussi à s’introduire dans le Sodicash face au même Shopi. Le feu a ensuite ravagé une grande partie du magasin. “C’est bizarre… Quand c’est arrivé, il n’y avait plus personne dans la rue”, explique ce riverain. Le feu a repris dans la matinée d’hier. Les pompiers sont donc revenus sur les lieux. Au cours de la nuit, plusieurs véhicules de gendarmerie ont été la cible des incendiaires aux abords de la Villa Nizard où vit une trentaine de militaires. Cette guérilla urbaine sur Petite Terre n’a fait aucun blessé. En Grande-Terre, ce sont les villages de M’tsapéré et Passamaïnty, tout proches de Mamoudzou qui ont été frappés par des violences. Caracasse de voiture retournée, poubelles en travers de la route, bancs et tables en métal, pierres… Hier matin, les stigmates des affrontements et barrages de la veille restaient bien visibles sur les routes de Mamoudzou. Dès 20 heures, les barrages étaient en place sur la rocade sud du chef-lieu, rendant impossible l’accès en voiture ou deux-roues. “Nous avons essuyé beaucoup de jets de pierre”, explique le capitaine Chamassi. Sur la route qui traverse village de Mtsapéré d’où était originaire l’homme qui a trouvé la mort mercredi, des barrages étaient érigés tous les 100 mètres rendant la circulation impossible. “J’ai été bloquée sur une route entre deux barrages, témoigne Emilie qui a trouvé refuge chez un ami. C’était très impressionnant. Des gens criaient partout et je ne pouvais plus bouger.” Plusieurs heures durant, les forces de l’ordre ont affronté des émeutiers survoltés. Et les grenades assourdissantes ont résonné dans le ciel de Mamoudzou. “Je n’ai pas dormi de la nuit. J’ai eu très peur. Je suis simplement sortie de chez moi car j’ai aperçu des flammes dans la rue. Mais il y avait plein de jeunes cagoulés qui couraient. Les grenades ont fait beaucoup de bruit. Ça a duré jusqu’à 4 heures du matin”, rapporte Zaïna, habitante de M’tsapéré. Un véhicule a été incendié. Plusieurs magasins ont été pillés et saccagés. Deux supermarchés de Passamaïnty ont eux aussi été pillés. Sur tout Mayotte, près d’une vingtaine de magasins qui ont subi des tentatives ou des pillages. “C’était la guerre civile, témoigne de son côté Ibrahim, commerçant de Passamaïnty. Maintenant, je veux la paix ! Je voudrais que la grève s’arrête maintenant. Il y a trop de tensions”, explique l’homme pourtant gréviste de la première heure. Dans la matinée d’hier, des marches ont été organisées sur Petite Terre. Les autorités ont donc filtré l’accès à l’aéroport en fermant les deux routes permettant l’accès au terminal pour éviter que des manifestants ne tentent de bloquer le trafic aérien