Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- Mathilde Panot sur BFM ce dimanche (24/11)
- Russie. Répression des militants de la gauche russe (24/11)
- Alain Bihr - La voiture électrique, une alternative illusoire (24/11)
- Le sionisme a tué le monde judéo-musulman (24/11)
- Pourquoi la guerre d’indépendance algérienne ? (24/11)
- "C’était absolument libérateur". Se souvenir de la grève des mineurs de 1984-5 au Royaume-Uni (24/11)
- Du colonialisme à la "rénovation urbaine", le pouvoir des cartes (22/11)
- La Révolte K, de Olivier Sentilhes (22/11)
- Nous sommes venus en France. Voix de jeunes Algériens, 1945-1963, de Mathias Gardet (22/11)
- Victoire de la gauche au Botswana (22/11)
- Grèce: Un meeting pour des perspectives à gauche (22/11)
- Sorbonne Université en lutte pour soutenir la Palestine (22/11)
- Trump, un cabinet de dangereux fanatiques (22/11)
- Un vieil homme en colère, un Ukrainien dérangé et la Troisième Guerre mondiale (20/11)
- Escalade militaire : les impérialistes américains sont-ils devenus fous ? (20/11)
- La presse sénégalaise sous le charme d’Ousmane Sonko (19/11)
- Production du Doliprane : nationalisation de l’industrie pharmaceutique ! (18/11)
- La victoire de Trump, par-delà les fantasmes (18/11)
- Législatives Sénégal, le triomphe du Pastef d’Ousmane Sonko (18/11)
- Les données politiques et syndicales du Tous Ensemble (18/11)
- Clémence Guetté - Voyage en Antarctique : le vlog ! (18/11)
- "J’espère mourir avant" : la chanson de GiedRé (17/11)
- Mélenchon : "Mon engagement pour le pacs a changé ma vision de l’humanisme" (16/11)
- Inondations en Espagne : les profits avant les vies humaines (16/11)
- Animateurs précarisés, enfants en danger (16/11)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site de la france insoumise
- Site du NPA-Révolutionnaire
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Argentine: sur les représentants syndicaux d’extrême gauche
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les représentants syndicaux d’extrême gauche, la nouvelle inquiétude des entreprises.
Article paru dans Clarin, quotidien national, 1er juin 2014
Changements dans le paysage syndical argentin. Les centrales péronistes se font sortir des grandes entreprises comme chez Kraft ou Pepsi.
Le syndicalisme combatif [d’extrême] gauche est en train d’obtenir ce dont il rêvait depuis plusieurs années : battre en retraite le tout-puissant syndicalisme péroniste. De 2009, avec une victoire dans l’entreprise de Mondelez (ex Kraft), à aujourd’hui, les listes syndicales de gauche, surtout liées au PTS, ont pris le contrôle des commissions internes de plusieurs grandes entreprises et en particulier, celle de l’agro-industrie. Le phénomène a rapidement déclenché des inquiétudes dans le secteur du patronat. « Ce sont des cellules qui échappent totalement au contrôle de la relation traditionnelle entreprise-syndicat. Ils agissent comme si c’était eux, les maîtres de l’entreprise », met en garde le directeur d’une compagnie.
Dans le secteur industriel, la gauche lutte de classe tient les commissions internes de Mondelez, de Felfort, Pepsico, Femsa (embouteilleur de Coca-cola), Frigorifique Rioplatense, Fate, l’usine automobile Lear et les industries graphiques de WordColor, Printback et de RR Donneley, parmi d’autres. Ailleurs, bien qu’elle n’en contrôle pas les commissions internes, le PTS compte cependant un certain nombre de délégués syndicaux chez Procter Gamble, et à la sucrerie de Ledesma.
Et ils ont pesé dans le conflit à Gestamp qui a paralysé les usines automobiles.
« On a gagné parce que nous avons fait la démonstration que nous sommes conséquents concernant les revendications des travailleurs et que nous nous battons contre la trahison des dirigeants syndicaux », explique Javier Hermosilla, membre de la commission interne de Mondelez et militant du PTS.
Eduardo Ayala, délégué pour RR Donneley, ajoute : « Notre première conquête a été qu’entre 2005 et 2011, il n’y a pas eu de licenciements dans l’entreprise. Et en 2011, quand ils mirent à la porte 19 travailleurs en plein période de revendications de revalorisation salariale, nous sommes parvenus à ce qu’ils soient tous réintégrés. »
Du point du vue des patrons, les plaintes sont nombreuses. « Aujourd’hui, les entreprises ont des marges de manœuvre très limitées pour faire valoir ces droits », explique un patron du secteur de l’alimentaire. Dans d’autres entreprises, on entend : « le dialogue social qui se faisait de manière naturel, et qui est nécessaire pour assurer la pérennité de l’entreprise, devient de plus en plus difficile ». Le directeur d’une multinationale va dans le même sens : « Sous la couverture des commissions internes, l’absentéisme a augmenté et à la fin, c’est la productivité qui en pâtit. La seule solution sera de délocaliser les usines vers des sites moins conflictuels ».
De même, il est courant que les usines soient paralysées pour des événements qui ne concernent pas le syndicat. L’usine de Mondelez, par exemple, s’est arrêtée de tourner le jour où le militant Mariano Ferreyra a été assassiné. De même chez RR Donneley, le jour où a été rendu public le jugement des pétroliers de Las Heras. Vendredi dernier, également, la production a été stoppée pendant deux heures et demi, pour « discuter du soutien aux camarades de Gestamp », explique Ayala.
« Une assemblée générale de deux heures représente un coût énorme », se plaignent les entreprises. « Le problème est qu’on y discute pas tant des revendications syndicales que de politique. A cela, les entreprises ne sont pas préparées »,reconnaît un cadre. Et il ajoute que le syndicalisme péroniste n’a pas pris « conscience » que l’avancée de l’extrême gauche pourrait bien également les déposséder du contrôle des syndicats. « Ils se consacrent aux relations avec le pouvoir politique et les organisations patronales, mais, avec les travailleurs, ils n’y arrivent plus » souligne-t-il.
Il y a deux ans, la liste de gauche a remporté 40% des voix sur le district de Buenos Aires pour le syndicat de l’Alimentaire. « Nous travaillons à ce qu’en 2016, les travailleurs obtiennent gain de cause contre ces bureaucrates qui dirigent le syndicat et qui ont signé des accords favorables au patronat », anticipe Hermosilla.