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«Hollande s'est condamné à jouer le père la rigueur»
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
François Hollande a-t-il une politique économique européenne à la hauteur des enjeux?
Il a une stratégie centriste sur le plan politique et s'appuie sur des catégories sociales extrêmement favorables à l'intégration européenne. Il est donc prisonnier des institutions actuelles, ce qui explique son manque d'imagination. Sa stratégie politique de conquête d'une certaine base sociale bourgeoise lui impose de rester près de l'Europe telle qu'elle est, même si celle-ci navigue complètement à vue. Il est, du coup, contraint d'avoir un horizon très bas.
Cette "stratégie centriste" n'est-elle pas le moyen de disposer d'une majorité?
Une majorité centriste, oui, virtuellement possible sur le papier: en rassemblant les catégories moyennes et supérieures du privé et du public. Il délaisse, d'un côté, les classes populaires, et, de l'autre, les travailleurs indépendants et les commerçants. Ce pari du centre est risqué et peut très bien le conduire à être éliminé au premier tour de la présidentielle comme Lionel Jospin en 2002. Cette éventualité fait rire actuellement, mais la situation économique est tellement agitée que si en mars ou en avril il se passe vraiment quelque chose de grave en Italie, en Espagne, puis en France, impossible de dire ce qu'en seraient les conséquences politiques...
Que pensez-vous des premières pistes évoquées hier par Hollande?
Il peut toujours prétendre qu'il va faire des eurobonds, ce qui est déjà une posture minimale, car la société allemande dans son ensemble ne l'acceptera jamais. Quant à dire que la Banque centrale européenne (BCE) rachètera des emprunts, elle l'a déjà fait, et Hollande n'aura aucun moyen de forcer le président de la BCE à en racheter de nouveau. Il ne pourra pas plus agir sur une transformation radicale des statuts de la BCE pour qu'elle se comporte réellement en prêteur. Car là encore, quelques soient ses velléités, l'Allemagne ne l'acceptera pas. C'est un obstacle infranchissable.
Que serait une proposition à la fois audacieuse et réaliste?
Une remise en cause radicale de l'intégration européenne, ce serait audacieux mais peu réaliste car les coûts seraient énormes. En fait, soit il se met sur une position très à gauche, ce qu'il ne fera jamais, soit il colle aux contraintes évoquées précédemment. Pas sûr que cela soit plus réaliste car l'euro se dirige vers des mers très démontées. Au fond, Hollande est pris dans un tel étau de contraintes qu'il a choisi de se positionner sur la rigueur, la rigueur, et encore la rigueur. Il emprunte une voie à la Bérégovoy.
Autour de Hollande, on retrouve des économistes comme Elie Cohen, Jean-Hervé Lorenzi ou Philippe Aghion. Que vous inspire ce casting très classique?
Il veut surtout ne pas faire peur aux marchés. Il s'est donc condamné à jouer le père la rigueur, le chantre de l'orthodoxie budgétaire. Il n'ira pas chercher des économistes qui, sans être révolutionnaires, ont des positions assez nettement à gauche. C'est pour ça qu'il affiche ce casting pas très réjouissant. Avec Elie Cohen, par exemple, on n'est vraiment pas dans la gauche mais bien dans le centre droit. Maintenant, reste à savoir qui influence réellement le candidat Hollande. Je ne suis pas certain que ce soient ces économistes.
Qui joue alors le rôle d'inspirateur?
Quelqu'un comme Jean-Pierre Jouyet a sûrement beaucoup plus d'influence qu'Elie Cohen ou Jean-Hervé Lorenzi, qui sont d'abord là pour la galerie. Eux servent surtout à dire: "Voyez comme je suis respectable..". Mais Jouyet, qui n'est pas "montrable" car un peu trop compromis avec Nicolas Sarkozy dont il a été ministre, a beaucoup plus de poids sur la stratégie électorale de Hollande. C'est également le cas du banquier Stéphane Boujenah. Leur programme de centre droit est un néolibéralisme un peu plus redistributeur que celui de Sarkozy, mais pas trop quand même. Tout cela ne fait pas rêver.