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    Ex-Altia - Beaucourt: grève contre une fermeture programmée

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 26 juillet 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2399&id=24

    L'usine ex-Altia de Beaucourt, qui produit des pièces d'emboutissage pour l'automobile, principalement PSA, a été mise en redressement judiciaire. Elle devrait être reprise par la FDS-Snop, avec 22 licenciements parmi les 103 travailleurs concernés, les 80 restants devant intégrer l'usine Snop du Technoland d'Étupes, à 12 km. La fermeture de Beaucourt est annoncée d'ici quinze mois.

    Pour obtenir des garanties concernant leur transfert et négocier des indemnités un peu plus importantes aux futurs licenciés, les travailleurs ont démarré une grève totale le vendredi 11 juillet, ainsi que le blocage des expéditions, qui sont quotidiennes pour les sites PSA de Mulhouse et Sochaux. Le mardi 15 juillet, PSA, qui est en réalité le décideur, et la Snop ne voulaient s'engager sur rien avant le 1er août, juste après le 28 juillet, date prévue du jugement du tribunal de commerce à Paris.

    La grève avec occupation a continué, malgré les pressions de tous les instants de PSA, qui a besoin de la production suée par les ouvriers d'Altia. Ceux-ci ont reçu de nombreux soutiens des travailleurs et militants des autres entreprises de la région. Ils ont décidé la reprise du travail le vendredi 18 juillet, quand les syndicats, dont la CGT très majoritaire, ont présenté l'avancée obtenue sur l'indemnité de licenciement supra légale : 30 000 euros pour les 22 licenciés, bien plus que ce qui avait été dit avant la grève. Ceux qui iront à Étupes conserveront leur ancienneté. PSA s'est engagé à passer des commandes supplémentaires chez Snop pour intégrer les ex-Altia.

    Mais ceux-ci ont déjà payé de nombreuses fois, par des plans de licenciements enchaînés cession après cession, pour savoir qu'un tel engagement de PSA n'est pas une garantie du maintien de l'emploi, du moins bien longtemps. Nombre d'entreprises Altia, à commencer par toutes celles du secteur emboutissage automobile où 720 emplois sont concernés, sont en redressement judiciaire. Depuis, plusieurs autres de ce groupe, dont Caddie employant 400 travailleurs, le sont aussi.

    Grâce aux révélations de certains cadres, on a appris que les trois actionnaires du groupe - Patrice Durant, Nicole Cohen et Patrick Adolf - disposent d'un compte au Luxembourg où ils auraient déposé plus de 5 millions d'euros, alors même qu'ils prétendaient avoir des difficultés de trésorerie. C'est aussi au nom de prétendues difficultés de trésorerie que les pouvoirs publics, via la BPI (Banque publique d'investissement), qui détient déjà une participation de 20 % au capital d'Altia - participation prise pour aider ces trois voleurs à agrandir leur champ d'exploitation - viennent de leur accorder en juin un « accompagnement financier renforcé ». La BPI aurait encore mis 5 millions d'euros dans Altia selon le journal Le Monde.

    La seule condition a été un « changement de gouvernance », mais les trois actionnaires majoritaires le restent et personne ne leur demande aucun compte sur les millions mis à l'abri dans un paradis fiscal. Pour les travailleurs de Beaucourt, le seul « accompagnement » des services publics qui se présente est celui de Pôle emploi !

    Les donneurs d'ordres, PSA, Renault et des équipementiers comme Altia, Snop, peuvent compter sur le soutien total de Montebourg et du gouvernement.

    Correspondant LO