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Fralib : la direction se dit prête à redémarrer l'usine en vue de sa fermeture
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Chacun des 155 "ex-licenciés" sera reçu individuellement.
Le courrier s'intitule "Organisation de la reprise de l'activité de Fralib". Il a été envoyé à l'ensemble des salariés par la direction, dont l'objectif demeure de fermer l'usine. Et pourtant, après l'arrêt rendu par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, qui annule les 155 licenciements déjà prononcés dans le cadre du projet annoncé voilà plus d'un an par le groupe Unilever, l'entreprise est dans l'obligation de réintégrer les membres du personnel, ou en tout cas ceux qui le souhaitent.
Jusqu'à mi-décembre
"Je vais recevoir chaque salarié et demander à chacun s'il souhaite reprendre le travail ou quitter l'entreprise, moyennant une indemnité de sortie qui sera négociée individuellement", explique Angel Llovera, "un travail qui nous conduira jusqu'à la mi-décembre." Parallèlement, un nouveau Plan de sauvegarde de l'emploi doit être construit, dont bénéficieraient tous les salariés qui souhaiteraient réintégrer l'usine. Pour l'heure, le responsable confesse ne pas savoir quelle proportion des effectifs souhaiterait rejoindre leur poste.
Car la direction parle de relancer la production, en tout cas provisoirement -puisque le projet de fermeture est toujours son objectif-, dans la mesure où le nombre de personnes souhaitant réintégrer l'usine le permet, bien entendu. "Mais nous devons nous assurer de la qualité du produit", poursuit Angel Llovera qui compte procéder à un inventaire des matières premières avant toute chose. "Un travail de dégustation qui pourrait s'avérer fastidieux mais nécessaire, car nous ne prendrons aucun risque sur la qualité livrée aux consommateurs."
Mais si l'évocation de cette "dégustation", peut prêter à sourire, elle ne saurait faire oublier le rapport de force toujours palpable dans ce conflit. Dans ce courrier en effet, la direction demande aussi "que plus personne ne se maintienne sur le site hors des heures d'ouverture, qu'aucune manifestation n'ait lieu sauf accord écrit de notre part, et que seuls les salariés de Fralib et les services de l'État pénètrent sur le site".
Autant dire que les représentants du personnel ne seront vraisemblablement pas d'accord avec cette façon de voir les choses. "Je veux bien tout reprendre à zéro, mais il faut qu'ils acceptent de dire qu'ils sont chez nous et pas chez eux", estime Angel Llovera. "Nous voulons créer les conditions de la reprise, la direction, elle, veut la faire échouer", analyse au contraire Gérard Cazorla, secrétaire du comité d'entreprise. Après de multiples rebondissements, judiciaires notamment, il se pourrait bien que ce nouvel épisode soit décisif.
En attendant, un rassemblement est prévu ce jeudi à Paris, à l'occasion du comité de groupe d'Unilever, tandis que la direction est assignée aux Prud'hommes, le 1er décembre, par un certain nombre de salariés qui ont vu leur paie amputée, au motif de "grève".