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    70.000 personnes hospitalisées chaque année pour des tentatives de suicide

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    Lien publiée le 9 septembre 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (afp) PARIS, 9 sept 2014 (AFP)

      Quelque 70.000 personnes sont hospitalisées chaque année pour des tentatives de suicide (TS), en majorité des femmes, alors que les hommes sont très largement majoritaires parmi les quelque 10.000 personnes qui se donnent la mort chaque année en France, selon un rapport rendu public mardi.

          Les hospitalisations pour TS sont particulièrement importantes chez les adolescentes, avec un taux d'hospitalisation trois fois plus élevé que celui de la population générale. Dans les régions du Nord et de l'Ouest de la France, le taux est supérieur de 20%, indique le rapport réalisé par l'Institut de veille sanitaire (InVS) au cours de la période 2004-2011.

          Le taux d'hospitalisation pour TS est en France de 17,7 pour 10.000 habitants, avec une nette prédominance féminine (21,6 pour 10.000 contre 13,4 chez les hommes).

          Cette situation contraste avec les suicides réussis qui font 10.400 morts chaque année, selon des chiffres du CépiDc, l'organisme qui analyse les cause de décès en France, soit environ 16 personnes sur 100.000, l'un des taux les plus élevés d'Europe.

          Le taux de suicide est trois plus élevé chez les hommes (25 pour 100.000) que chez les femmes (8 pour 100.000) et augmente avec l'âge pour atteindre 40 pour 100.000 chez les 85 ans et plus.

          "Cette différence hommes-femmes n'est pas propre à la France" souligne Christine Chan Chee, la chercheuse qui a coordonné les travaux sur les hospitalisations pour TS et qui relève que les troubles dépressifs - susceptibles de conduire à un acte suicidaire - sont plus courants chez les femmes.

          Par ailleurs, la grande majorité des TS traitées à l'hôpital sont dues à la prise de médicaments (82%), essentiellement des somnifères et des sédatifs, suivies par des ingestions d'alcool, de pesticides ou de produits chimiques (8%), la coupure d'une veine (5%) et la pendaison (1,6%).

          L'analyse des modes opératoires utilisés montre d'importantes disparités : les femmes hospitalisées pour TS entre 2004 et 2011 ont majoritairement pris des médicaments alors que les hommes ont opté pour des méthodes plus radicales comme l'arme à feu, la pendaison ou l'exposition à la fumée et au gaz, voire le saut dans le vide pour les jeunes garçons de 10 à 14 ans.

          Ces différences expliquent également la surmortalité masculine à l'hôpital où décèdent chaque année de 700 à 960 personnes, dont trois fois plus d'hommes que de femmes, voire cinq fois plus chez les jeunes hommes de moins de 20 ans.

          Entre 2004 et 2011, les hospitalisations pour TS ont duré en moyenne 5 jours et ont été suivies dans 20% des cas par une ou plusieurs récidives au cours des années suivantes, indique encore le rapport.

          Selon Mme Chan Chee, la première récidive survient généralement dans les six mois qui suivent la sortie de l'hôpital dans la moitié des cas et au cours de la première année dans les 2/3 des cas, ce qui doit conduire à des "actions de prévention" après une hospitalisation.