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Les Kurdes syriens, seuls mais déterminés à vaincre Daesh

international Irak Syrie

Lien publiée le 22 septembre 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://actukurde.fr/actualites/687/les-kurdes-syriens-seuls-mais-determines-a-vaincre-daesh.html

Les Kurdes syriens continuent de résister farouchement contre les attaques sans précédentes des jihadistes de Daesh contre la région de Kobané depuis 15 septembre. Malgré des armes lourdes et le soutien ouvert de la Turquie, cette petite région défie la barbarie pour sauver l'honneur de l’humanité.

De violents combats se poursuivaient le 22 septembres au nord, au sud et à l'est de la région de Kobané, assiégée par l'organisation barbare Daesh. Cette attaque de Daesh est la plus importantes de toute depuis deux ans contre la Kurdistan syrien. Déjà une vaste attaque jihadiste avait été brisée par des combattants kurdes en juillet.

LA COMPLEXITÉ GÉOGRAFIQUE DE LA REGION

Kobané est le plus petit des trois cantons du Kurdistan syrien, déclarés en janvier dernier. La situation géographique du Kurdistan syrien est complexe, en raison de la politique discriminatoire des dizaines d'années du régime syrien qui a installé des villages et des quartiers arabes dans toute la région kurde pour contrôler, forcer à l'immigration et réprimer toute revendication légitime.

Depuis début de la révolte syrienne, lancée en mars 2012, la région de Kobané n'a pas de liens terrestres avec les cantons de Jazira et Afrin. Le Kurdistan de Turquie offre le seul accès à cette région, ce qui empêche d'envoyer des renforts depuis les autres cantons pour combattre les jihadites. Malgré ce rapport de force déséquilibré, les combattants kurdes ont jusqu'à maintenant réussi à être le seul rempart contre Daesh.

LES KURDES LANCENT UNE CONTRE-ATTAQUE, PLUS DE 230 JIHADISTES TUÉS

Face au silence mortel de l'Occident, des centaines de combattants kurdes du Kurdistan de Turquie ont franchi la frontières pour donner main forte au combattants des Unités de défense du peuple (YPG), armée kurdes constituée de femmes et d'hommes.

Les combattants kurdes ont d'abord stoppé l'avancée des jihadistes de Daesh près de la ville de Kobané, après avoir évacué les villages pour éviter de nouveaux massacres. Les YPG, avec l'appuie des combattants du PKK, commencent à repousser les jihadistes, même si la ville reste assiégée. Plus de 230 jihadistes dont au moins un émir ont été tués, plusieurs tanks et de nombreux canons antiaériens ont été détruits, entre les 15 et 22 septembre, selon le centre de presse des YPG. Au total 32 combattants kurdes ont perdu la vie dans ces combats au cours desquels les YPG ont détruit quatre tanks, vingt véhicules dont sept transportant des canons antiaériens et sept autre canons antiaériens. Dix-sept kalachnikofs, deux M16, un obus, un BKC, une lance-roquette ont en outre été saisis, selon les YPG.

Parallèlement les combattants kurdes syriens ont lancé des attaques visant les jihadistes de Daesh dans l'ouest de Sêrékaniyé (Rass al-Aîn), à 180 km de Kobané, liberant la majorité du district de Mabruka. Située dans le canton de Jazira, la ville de Sêrékaniyé est la ville la plus proche de Kobané. 

DES JIHADISTES ÉTRANGERS ARRETÉS

La plupart des jihadistes qui attaque les kurde de Kobané sont d'origine étrangère. Le 20 septembre trois jihadistes, dont deux frères citoyens belges, ont été arrêtés samedi 20 septembre par des combattants kurdes syriens sur la frontière avec la Turquie. Il s'agit de Yassin Ahmad Djami et son frère Amin, d'origine marocaine. Le troisième est un français, Omar Belkassem. Ils voulaient rejoindre les rangs de Daesh, ennemi de l'humanité. Après avoir arrêté ces trois jihadistes étrangers, les YPG ont tué un saoudien, Abou Bakr al-Qussaïmi, lors des combats dans la région de Kobané.

LE PKK A APPELÉ LA MOBILISATION GÉNÉRALE

Le PKK a appelé à la mobilisation générale, soulignant sa détermination de repousser toutes les attaques. Le PKK a affirmé dans un communiqué que toutes les balles tirées par Daesh devraient être considérées comme les balles tirées par le régime turc. « Le jour de gloire et d'honneur est arrivé. Il n'existe plus aucune limite dans la résistance (…) Nous appelons notre peuple tout entier ainsi que nos amis à augmenter leur résistance au Kurdistan et à Kobané. »

Un haut responsable du PKK, Duran Kalkan a appelé les autorités kurdes du Kurdistan irakien à lancer des attaques sur tous les fronts dans leur région pour pouvoir aider les Kurdes syriens. «Si vous voulez soutenir, combattez, frappez » a-t-il dit, dans une interview à l'agence de presse kurde Firat News. Il a également souligné que l'avenir du processus de paix en Turquie dépend de la résistance de Kobané. Pour lui, le sort du Kobané qui est une ville clé définira l'avenir du processus de paix et de la région

3 000 KURDES SYRIENS SONT RETOURNÉS A KOBANÉ POUR COMBATTRE

Des milliers de kurde de Turquie affluent depuis plusieurs jours sur la frontière avec Kobané pour protester les attaques jihadistes et la complicité de l'Etat turc. De violents heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces turques, après l'intervention de ces dernières qui ont tiré également à balle réelle.

Le 22 septembre, plus de 3.000 Kurdes syriens qui s’étaient réfugiés au Kurdistan de Turquie sont retournés à Kobané, pour participer aux combats. 

LA TURQUIE AURAIT DONNÉ DES TANKS A DAESH 

L'agence de presse kurde DIHA a publié des témoignages sur le soutien militaire de la Turquie aux jihadistes de Daesh. Selon les témoins, l’armée turque a envoyé dans un train au moins dix tanks et une grande quantité d'armes et munitions destination de Daesh. Le train aurait déposé sa charge dans le village arabe de Sibkiran.

La plupart des armes lourdes qui sont entre les mains de Daesh proviennent de la Turquie, a affirmé le commandant des YPG, Sipan Hamo, selon le journal turc Cumhuriyet. 

UN HOPITAL JIHADISTE EN TURQUIE

Le quotidien Birgun a de son coté révélé l’existence d'un hôpital jihadiste en plein Antep, une ville frontalière avec la Syrie. Cet établissement aurait une capacité d'accueil totale de 75 lits.