[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

France : la dette publique augmente malgré des taux très bas

Par Gaston Lefranc ( 3 juillet 2015)
Tweeter Facebook

La dette publique française a pris son envol dans les années 1970. Pendant les Trente Glorieuses, le budget de l’État était à peu près équilibré. Mais la crise a changé la donne et les déficits publics se sont accumulés. Au cours des années 1980 et au début des années 1990, les taux d'intérêt étaient très élevés pour lutter contre l'inflation (« désinflation compétitive ») et maintenir la parité avec le mark. N'étant pas financé directement par la Banque centrale, l’État a emprunté sur les marchés financiers à des taux très élevés, alimentant un « effet boule de neige » de la dette.

A partir du milieu des années 1990, les taux d'emprunt de l’État ont progressivement baissé pour atteindre aujourd'hui un plus bas historique avec des taux à 10 ans autour de 2%. Du coup, le poids de la dette s'est stabilisé autour de 60% du PIB jusqu'à la crise de 2007. Ensuite, l'accroissement des déficits publics a provoqué une hausse du taux d'endettement public malgré des taux au plus bas. La dette publique représente désormais 95% du PIB.

En raison de la faiblesse des taux, la charge de la dette (paiement des intérêts aux créanciers de l’État) n'est plus le premier poste de dépenses de l'État cette année. Elle repasse derrière l'enseignement scolaire, mais elle atteint tout de même 44,3 milliards d'€ (en baisse de 2,3 milliards par rapport à 2014).

Malgré les efforts de la banque centrale européenne pour maintenir les taux au plus bas avec le « quantitative easing », on ne peut exclure une remontée des taux, voire un « krach obligataire ». Une sortie de la Grèce de l'euro (et donc un défaut grec) aurait des conséquences difficiles à appréhender, mais elle provoquerait forcément une remontée des taux dans les pays les plus fragiles de la zone euro, y compris la France. La charge de la dette serait alors accrue, rendant encore plus nécessaire la répudiation de la dette, que nous concevons dans le cadre d'une rupture anticapitaliste avec le système monétaire actuel.

Télécharger au format pdf

Ces articles pourraient vous intéresser :

France

Que faire face à l’austérité budgétaire qui vient ?

Le gouvernement a présenté jeudi 10 octobre son projet de loi de finances (PLF pour le budget de l’État) et son projet de loi de finances pour la Sécurité sociale (PLFSS pour le budget de la Sécurité sociale). De façon scandaleuse, le gouvernement maintient le flou sur un certain nombre de mesures, indiquant qu’il fera des amendements à ses propres textes. On ne peut donc pas savoir à ce stade quelles sont les intentions précises du pouvoir. Néanmoins, le gouvernement affiche la volonté d’un « effort budgétaire » de 60 Md€. C’est considérable puisqu’il s’agit d’une austérité budgétaire de plus de 2 points de PIB (le PIB étant légèrement inférieur à 3 000 Md€), qui se décomposerait en 40 Md€ de baisse des dépenses publiques et 20 Md€ de hausse des prélèvements obligatoires.

Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Podcast

Inflation : la comprendre, la combattre

Dans ce nouvel épisode, on revient avec Gaston Lefranc, économiste et militant de la TC, sur la poussée inflationniste qui touche les grands centres de l'accumulation capitaliste depuis la guerre en Ukraine. On analyse la structure de l'inflation en France, on présente les principales théories économiques de l'inflation et on essaie d'en proposer une analyse marxiste, qui reconnaît notamment dans la baisse des gains de productivité les racines structurelles de la dynamique inflationniste. L'inflation est encore une façon de faire payer aux travailleurs/ses la crise du capitalisme : on envisage donc pour finir certaines réponses politiques par lesquelles ces derniers/dernières peuvent se défendre contre cette nouvelle offensive.

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Economie

Elections en Argentine : du peso au dollar ?

Les Argentins voteront aujourd’hui aux élections législatives, les deux partis traditionnels étant affaiblis par la succession de multiples crises économiques et défiés par un outsider libertarien, Javier Milei.

L’actuel président Alberto Fernández, du mouvement péroniste de centre-gauche, a choisi de ne pas se présenter à l’élection présidentielle après près de quatre ans au pouvoir. L’ancienne présidente et actuelle vice-présidente Cristina Fernández de Kirchner, leader de l’aile gauche la plus radicale du péronisme, est également absente du scrutin. Au lieu de cela, le candidat péroniste est le ministre de l’Economie Sergio Massa qui est positionné à droite.
 

Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook