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INFOBREF N°455-CHINE et productivité

Lien publiée le 10 septembre 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://spartacus1918.canalblog.com/archives/2016/09/07/34287491.html

Introduction

La Chine est devenue « la première économie mondiale » par la mise sur le marché mondial de sa manœuvre à très bas coût, inondant la planète de produits manufacturiers. Seulement la Chine évoluait dans le cadre d'une production extensive basée principalement sur le bas coût de la manœuvre, l'introduction du machinisme est lente et ses taux de productivité bien trop bas pour concurrencer efficacement les « occidentaux ». Nous avons même des cas où la modernisation fut abandonnée au profit d'une manœuvre plus avantageuse. Le capital mondial ayant l'hégémonie financière, faisait refluer les profits tirés sur le travailleur chinois vers les investissements étrangers (y compris chinois de Hong Kong) et des nouveaux riches de la nomenclatura du parti « communiste ». Etant donné le niveau technologique des pays dits industrialisés comme le Japon , la Chine n' avait pas le niveau de modernisation nécessaire pour se maintenir comme première économie mondiale, et doit du fait du vieillissement de sa population et des hausses des salaires quitter l' économie extensive et passer à une économie axée sur les gains de productivité , pour résumer liquider tous les secteurs obsolètes et miser sur ses champions à l'international, procéder à des investissements ( notamment la robotique et le numérique)

La Chine première économie mondiale depuis 2014 !!!

 Si l’on prend comme étalon, le PIB nominal, calculé selon les taux de change officiels, alors les Etats-Unis continuent de largement devancerla Chine. Selon les chiffres du FMI, le PIB américain sera à la fin de 2014 de 17 416 milliards de dollars quand celui de la Chine sera de 10 355 milliards.
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BEIJING, 29 février (Xinhua) -- La productivité du travail de la Chine, mesurée avec la production par travailleur, a augmenté de 6,6% en glissement annuel en 2015, indiquant que l'économie devenait plus productive, a-t-on appris lundi de chiffres officiels.

La productivité du travail a atteint 76.978 yuans (11.842 dollars) par personne l'année dernière, en hausse de 4.733 yuans par rapport à 2014, marquant la cinquième augmentation annuelle consécutive, a déclaré le Bureau d'Etat des statistiques (BES).

Fin 2015, la population active totale de la Chine avait atteint 774,51 millions.

La Chine a créé 13,12 millions de nouveaux emplois pour les habitants urbains en 2015, dépassant l'objectif officiel, alors que le taux de chômage enregistré dans les villes était de 4,05% fin 2015, selon le BES.

L'économie chinoise a augmenté de 6,9% en glissement annuel en 2015, soit l'expansion annuelle la plus faible en 25 ans, avec un PIB totalisant 67.670 milliards de yuans.

Produire en Chine devient trop cher : délocalisation et relocalisation de la production

30/10/2014 Le Captain' Economie Internationale

Selon Patrick Artus, directeur de la recherche économique de Natixis, le coût salarial unitaire en Chine pourrait rejoindre le coût salarial unitaire des pays de la zone euro d'ici seulement 5 ans ! (source : "A-t-on tiré toutes les conséquences de la hausse des coûts de production en Chine ?"). Pour le dire plus simplement, dans seulement 5 ans, une entreprise française pourrait ne plus avoir aucun avantage à délocaliser sa production en Chine pour baisser ses coûts de production ! Les salaires en Chine seront toujours inférieurs aux salaires en France, mais en prenant en compte : (1) la hausse du salaire net réel en Chine, (2) la hausse des charges sociales en Chine, (3) l'inflation en Chine (4) l'appréciation de la monnaie chinoise (le yuan) et (5) la productivité, le coût de production par unité en Chine (en euros ou en dollars) augmente très rapidement depuis une vingtaine d'années, et même trop rapidement pour de nombreuses entreprises. Un processus de relocalisation ou de délocalisation vers de nouveaux pays à bas coûts de main d'oeuvre est donc en marche.

 "Mais Captain' tu craques totalement, ça ne coûte rien de produire en Chine !". Cela ne coûte toujours pas très cher il est vrai, mais la variation du salaire horaire dans l'industrie manufacturière en seulement quelques années est tout de même impressionnante. Selon le dernier rapport du Bureau of Labor Statistics "China's manufacturing employment and hourly labor compensation, 2002-2009", le salaire horaire en $ a triplé entre 2002 et 2009... Oui oui vous avez bien lu : triplé ! En 2002, le salaire horaire dans l'industrie, charges comprises et en $ (donc en prenant en compte le taux de change USD/RMB, avec RMB = Renminbi pour la monnaie chinoise) était de 0,60$ de l'heure ; en 2009, il était de 1,72$ !

Comme expliqué dans l'introduction, il y a différents effets expliquant cette forte hausse. Tout d'abord, les salaires nets augmentent en Chine (croissance économique + forte demande en travailleurs peu qualifiés = hausse des salaires). Dans le même temps, les charges augmentent assez fortement, passant de 23% environ du salaire en 2002 à 35% du salaire en 2009. Et enfin, le renminbi (ou le yuan... same same), s'est apprécié assez fortement face au dollar : 1$ = 8,27 yuans en 2002, contre 1$ = 6,83 yuans en 2009 (vous avez moins de yuans avec 1 dollar, donc le yuan s'apprécie et le dollar se déprécie). Actuellement, 1$ équivaut à 6,11 yuans, donc l'appréciation du yuan continue.

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Alors (1) oui, les salaires restent faibles dans l'absolu (1,13 $ par heure, ce n'est clairement pas grand chose), (2) oui, la protection sociale est toujours assez désastreuse en Chine et (3) oui, le yuan reste sous-évalué grâce à la politique de change de la Banque Centrale de Chine. Mais pour une entreprise américaine, le coût de la main d'oeuvre a été multiplié par 3 en 7 ans, et dans le même temps, les gains de productivité ne permettent pas du tout de compenser cette hausse du coût de la main d'oeuvre ! Le coût salarial unitaire, qui prend donc en compte l'évolution de la productivité et l'évolution du salaire nominal (et donc en réalité LA variable importante pour une entreprise) augmente en Chine d'environ 8% par an (à la louche, augmentation du salaire nominal d'environ 15% par an, et augmentation de la productivité d'environ 7%). La graphique ci-dessous montre cette relation, et le fait que le coût salarial unitaire en Chine rattrape rapidement le coût salarial unitaire aux USA (graphique de droite, source : "Les Etats-Unis, future Chine ?")

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Mais alors, cela veut dire que la production va revenir en France et à nous le plein-emploi ? Non, pas vraiment ! Bien que certains mouvements de relocalisation vers les pays développés soient envisageables, nous allons assister principalement à de nouveaux mouvements de délocalisation, de la Chine vers des pays où le coût de la main d'oeuvre est toujours très bas. Il y a en effet de nombreux pays d'Asie où le coût de la main d'oeuvre, charges comprises, est bien inférieur à celui de la Chine (encore une fois, il ne faut cependant pas oublier de prendre en compte la productivité). Mais quels sont ces pays ? Toujours avec comme source le Flash Eco de Patrick Artus cité en introduction, le salaire horaire moyen dans l'industrie le plus faible se trouve actuellement ... au Cambodge : 0,25$ ! Mais dans de nombreux pays, comme au Vietnam, au Bangladesh ou en Inde, le salaire horaire reste tout de même deux à trois fois inférieur au salaire horaire de la Chine (alors qu'en 2002, les écarts étaient plus faibles).

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Et la France et les autres pays dans tout cela ? Le tableau suivant, issu du rapport du BLS "International Comparisons of Hourly Compensation Costs in Manufacturing, 2012" montre le salaire moyen dans l'industrie (en $) dans la grande majorité des pays développés. Encore une fois (3ème répétition, mais c'est ultra-important et trop souvent oublié), il faut considérer la productivité pour obtenir le coût salarial unitaire si l'on veut parler de compétitivité. On retrouve les Philippines tout en bas, ce qui nous permet de faire le lien entre le tableau de Natixis ci-dessus (1,90$ en 2010) et le graphique du BLS (2,10$ en 2012).

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Conclusion: La Chine va devoir changer de modèle économique, pour passer d'une économie "bas de gamme" basée sur le faible coût du travail avec une croissance basée sur les exportations (via un taux de change sous-évalué) à une économie "moyen de gamme" tirée par la demande intérieure et l'émergence d'une classe moyenne. De nouveaux pays de "délocalisation" vont donc émerger (Cambodge, Bangladesh, Vietnam...à ; et une fois que les coûts de production seront trop élevés dans ces nouveaux pays, de "nouveaux nouveaux" pays de délocalisation apparaîtront (le tour de l'Afrique ?).

Cet article est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas de Modification 4.0 International. N'hésitez donc surtout pas à le voler pour le republier en ligne ou sur papier.

Croissance économique : la Chine doit choisir la voie de la productivité (McKinsey)

China’s choice : Capturing China’s $5 trillion productivity opportunity - McKinsey Global Institute, 22 juin 2016

28/06/2016

Selon McKinsey Global Institute, passer d’un modèle économique basé sur l’investissement et la dette à un modèle de croissance portée par la productivité permettrait à la Chine d’augmenter son PIB de 5.600 milliards de dollars d'ici 2030.

La Chine est en marche vers le statut d'économie avancée, mais a récemment connu un ralentissement économique. La croissance a chuté à son plus bas niveau depuis 25 ans, la dette a augmenté, la productivité du capital et la rentabilité des entreprises sont en baisse.

Le modèle de croissance basé sur l’investissement et l'endettement s’est révélé efficace par le passé mais n’est plus soutenable, selon McKinsey. Si la Chine persistait dans cette voie, le ratio des créances douteuses pourrait passer de 1,7% actuellement à 15% en 2019. Leur coût pourrait atteindre chaque année entre 310.000 et 460.000 Mds de dollars. McKinsey ne croit pas que cela conduirait à une crise financière systémique, mais envisage un ralentissement substantiel de la croissance.

Selon McKinsey, en adoptant un modèle de croissance portée par la productivité, le PIB chinois augmenterait de 5.600 Mds de dollars, et les revenus nets des ménages de 5.100 Mds d'ici 2030.

La Chine dispose de marges de manoeuvre pour "une révolution de la productivité".La productivité du travail atteint 15 à 30% de la moyenne des pays de l'OCDE. Si de nombreuses entreprises peu performantes dégradent la productivité chinoise, d’autres ont des performances similaires aux entreprises américaines du même secteur.

Les secteurs en surcapacité doivent être restructurés et l'investissement alloué à des activités plus productives. Cette restructuration ramènerait l'agriculture à 4% du PIB en 2030 (au lieu de 50% en 2015). Les secteurs intensifs en capitaux (matières premières, infrastructures) verraient également leur part se réduire. A l'inverse, la part des services passerait de 50% à 62% entre 2015 et 2030. La répartition des emplois serait du coup impactée, les secteurs des services et de l'industrie des biens de consommation étant les plus porteurs.

La Chine et la numérisation de la télévision en Afrique

Bruxelles, Tiajin, 6 novembre 2015 (SIGNIS/Afriquinfos/P. Amah). Un séminaire annuel sur le développement de la télévision numérique en Afrique a eu lieu récemment à Tiajin, en Chine. Il s’agissait déjà de la cinquième édition qui a accueilli près de 150 personnes venues d’une trentaine de pays d’Afrique ainsi que des spécialistes de la migration numérique venus de Chine et d’autres pays.

L’organisateur est le groupe chinois « Star Times », spécialisé dans le numérique. Cette rencontre constitue une plateforme d’échanges et de partage d’informations et d’expériences sur les enjeux de la numérisation en Afrique. Les participants ont passé au crible la question du passage analogique vers le numérique des télévisions en Afrique. L’expérience réussie de la migration numérique en Asie, la promotion de la numérisation par satellite et du progrès social avec la télévision numérique, le financement du projet de migration numérique sont les différents thèmes qui ont été au centre des échanges.

Pang Xinxing

Pour Pang Xinxing, le PDG du groupe Star Times, il est nécessaire pour l’Afrique de se doter de la télévision numérique en vue du développement socioéconomique. Cette initiative chinoise a été saluée par la présidente de la haute autorité de la communication en Guinée, Martine Condé qui estime que « l’avenir de l’Afrique ne peut se concevoir sans l’accompagnement de ses partenaires ». Et d’ajouter qu’en organisant ce séminaire, Star Times témoignait la volonté de la Chine d’aider les pays africains à s’approprier les nouvelles technologies de la communication. Représentant le Congo-Brazzaville à ce séminaire, le ministre de la communication congolais M. Bienvenu Okiemy a pour sa part fait remarquer qu’« il faut aller vers cette numérisation parce que cela nous donnera les possibilités d’avoir un PIB certainement plus important. Les entreprises audiovisuelles, c’est l’économie de demain », a-t-il dit.

Présent au Congo-Brazzaville, le groupe chinois veut renforcer leur coopération. « L’an dernier, il y a eu la signature d’un contrat de migration numérique entre Star Times et le Congo. Je crois que dans un avenir proche, le paysage de la télévision numérique connaîtra un développement rapide au Congo », a déclaré Pang Xinxing. « Nous sommes fortement attachés à la question de la numérisation. La numérisation, c’est bien sûr l’image de qualité, c’est des multiplicités de chaînes pour nos populations ; c’est accéder à d’autres cultures. C’est aussi renforcer la culture congolaise parce que nous allons devoir avoir les entreprises audiovisuelles de qualité », a soutenu de son côté M. Okiemy.

Spécialisé dans la migration numérique, Star Times offre une variété de programmes couvrant 28 pays d’Afrique subsaharienne. Le groupe propose 350 chaînes dont des chaînes internationales, africaines et chinoises. Les programmes sont diffusés en dix langues notamment le français, l’anglais, le portugais, le chinois et six langues parlées en Afrique. A ce jour, le groupe possède plus de 5 millions d’abonnés en Afrique et 10 millions en Chine.

Chine : En 2025, l’industrie 4.0 ou la nouvelle révolution industrielle chinoise

Avec le récent boom des technologies de l’information et de la communication, l’industrie 4.0 pourrait complètement changer la productivité des entreprises dans le monde. Les récents projets de la Chine et sa collaboration avec l’Allemagne confirment son objectif de surfer sur l’industrie 4.0 pour maintenir son statut de première puissance économique mondiale.

Par Laurence Lam, Experte Agence Daxue Consulting, Chine (Edité par Nouha Hajji)

L’industrie 4.0 : L’ère des technologies de l’Information

Après trois révolutions industrielles, avec l’émergence des machines à vapeur (industrie 1.0), l’électricité (industrie 2.0) et les technologies informatiques (industrie 3.0), le monde est aujourd’hui témoin de sa quatrième révolution industrielle : l’industrie 4.0 avec l’avènement des technologies de l’information.

Le terme a été inventé par le gouvernement allemand dans sa numérisation du secteur manufacturier. En intégrant les technologies de l’information et de la communication dans les infrastructures de production, les machines et les appareils sont en mesure d’exécuter et d’optimiser les processus et les tâches de façon quasi autonome. La production de masse de bien personnalisé ne sera plus aussi coûteuse pour les entreprises provenant de l’industrie 4.0. Dans cette industrie, tous les produits dans la chaîne de montage n’ont plus à être identique ou à suivre une formule établie pour atteindre une production rentable. L’utilisation des technologies de l’information permet un degré de personnalisation obtenu par la capacité des machines et des appareils à optimiser et à prendre des décisions.

En outre, avec l’efficacité, la productivité et la qualité de cette technologie, moins d’erreurs seront commises permettant une plus grande précision dans le processus de fabrication. En effet, les économistes estiment que la production dans cette industrie peut augmenter jusqu’à 30 %, tandis que les pertes de production imprévues pourraient diminuer de 60 %.Même pour l’Allemagne qui est le leader dans l’ère de la numérisation, l’industrie 4.0 n’est pas encore arrivée à maturité, mais il va sans dire que l’industrie 4.0 est l’avenir du secteur manufacturier.

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