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La recomposition de la gauche
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.zones-subversives.com/2017/11/la-recomposition-de-la-gauche.html
Les nouveaux mouvements sociaux modifient les démarches d'une gauche à bout de souffle. Mais le réformisme de la social-démocratie radicale peut aussi orienter les luttes vers l'institutionnalisation et l'échec.
La crise économique dure depuis presque dix ans. Les politiques d’austérité et la précarité sont rejetées par la population. Mais aucune alternative ne se dessine. Les partis de gauche s’effondrent et appliquent des mesures libérales.
Les partis sociaux démocrates et communistes sont issus du mouvement ouvrier. L’extrême gauche se développe dans le contexte de la contestation des années 1968. La gauche de gouvernement s’effondre partout dans le monde. Mais la gauche radicale se renouvelle. Les partis modifient leur discours pour attirer davantage les jeunes et les acteurs des mouvements sociaux, à l’image du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). L’extrême gauche développe également des rassemblements de partis, comme Syriza en Grèce, Die Linke en Allemagne ou le Front de gauche en France.
Mais, à partir de 2011, les mobilisations sociales modifient les gauches européennes. Le mouvement du 15 M en Espagne, les mouvements Occupy ou encore Nuit debout en France développent une nouvelle culture politique. Contre les hiérarchies des partis et des syndicats, ces mouvements valorisent l’horizontalité et la prise de décision au consensus. Lorsque les luttes sociales s’essoufflent, des partis surgissent comme Syriza en Grèce, Podemos en Espagne ou la « France insoumise » de Jean-Luc Mélenchon. Le militant altermondialiste Christophe Aguiton propose ses réflexions sur La gauche du 21e siècle.
Renouveau de la contestation sociale
Le tournant néolibéral est incarné par Ronald Reagan aux Etats-Unis et Margareth Thatcher en Grande-Bretagne. La mondialisation impose des politiques d’austérité budgétaire et le libre échange. Mais en 1999 à Seattle, des manifestations bloquent la conférence de l’OMC. Aux côtés des cortèges vieillissant de la gauche syndicale et politique, toute une jeunesse s’organise de manière affinitaire. La manifestation de rue se combine avec des actions directes. A Gènes en 2001, la mobilisation est également très importante. A côté de ces contre-sommets sont organisés des Forums sociaux qui réunissent des syndicats, des associations et des ONG. En 2003, la mobilisation contre la guerre en Irak marque l’apogée du mouvement altermondialiste.
Avec la crise économique et financière, commencée en 2007, s’ouvre un nouveau cycle de contestation. Les Printemps arabes émergent en 2010. La révolte en Tunisie ou en Egypte permettent le renversement de régimes autoritaires. Des mouvements apparaissent également en Europe. Les places sont occupées en Espagne en 2011. La jeunesse se révolte contre la précarité et la crise du logement. Elle dénonce les partis de gouvernement de gauche et de droite. En Grèce ou Portugal, des places sont également occupées. Cette pratique se développe aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne avec les mouvements Occupy.
Ces mouvements se distinguent de l’altermondialisme qui s’appuie sur des organisations et des associations. Les nouveaux mouvements reposent au contraire sur des assemblées d’individus. En 2013, une révolte au Brésil lutte pour la gratuité des transports. En Turquie, c’est la défense d’un parc qui mobilise la jeunesse. En 2016, c’est Nuit debout qui développe en France la pratique de l’occupation des places.
Nouvelle culture politique
Ces mouvements sociaux inventent une nouvelle culture politique. La vieille gauche s’oppose à la mondialisation au nom de la défense des acquis sociaux et de l’Etat protecteur. Elle se recroqueville sur le passé mythifié des Trente glorieuses. « Cette absence d’idées neuves se combine avec un fonctionnement hiérarchisé, dominé par des dirigeants à peu près inamovibles », observe Christophe Aguiton.
La nationalisation incarne la politique traditionnelle des partis de gauche. Pourtant, la gestion des entreprises par l’Etat repose également sur l’exploitation des salariés. Les conditions de travail restent les mêmes que dans la gestion par un patron privé. Ensuite, la mondialisation de l’économie rend inefficace les nationalisations. Le syndicalisme révolutionnaire et les courants libertaires valorisent une appropriation des moyens de production qui ne passe pas par l’Etat. Ces mouvements s'appuient sur la libre association et le mutualisme.
La question stratégique semble mise de côté. La gauche ne débat plus pour préciser comment changer la société. L’électoralisme politicien et la démocratie parlementaire sont présentés comme la seule voie possible. Même si les gouvernements de gauche ne cessent d’échouer. Ensuite, c’est la logique de l’unité qui s’impose. La gauche radicale doit se regrouper pour combattre les politiques libérales. Les débats stratégiques sont accusés de diviser.
Les mouvements sociaux refusent d’être subordonnés aux partis politiques. C’est la social-démocratie qui impose la soumission des syndicats, représentants de la classe ouvrière, au parti qui dirige. Le stalinisme reproduit ce modèle. Mais de nouvelles formes d’organisation s’inventent. Les réseaux sont valorisés contre les modèles hiérarchiques et centralisés. Mais, entre deux phases de fortes mobilisations, peu d’organisations pérennes parviennent à s'implanter.
Nouveaux enjeux politiques
Le modèle du « sujet historique » qui doit émanciper l’humanité n’est plus valable. La gauche s’appuie traditionnellement sur la classe ouvrière. Mais les classes populaires semblent diversifiées à travers le monde. Dans de nombreuses révoltes, la paysannerie joue un rôle majeur. Des théoriciens veulent congédier la classe ouvrière pour la remplacer par le salariat, la multitude ou le peuple. Mais ils font l’erreur de conserver le modèle d’un seul sujet politique, en y ajoutant de la confusion.
Une approche pragmatique s’appuie sur l’analyse de la composition sociale des différentes révoltes. Loin de l’abstraction théorique, cette approche « s’appuie sur les réalités sociales et historiques de chacune des situations étudiées en identifiant à chaque fois les groupes sociaux qui jouent un rôle déterminant dans le processus en cours », propose Christophe Aguiton. Il semble également important de lutter contre toutes les formes d’oppression et de hiérarchie, comme le patriarcat ou le racisme. Les alliances entre milieux sociaux, générations ou groupes culturels doivent refuser les pratiques autoritaires et paternalistes.
Les nouveaux mouvements insistent sur la question démocratique. Les assemblées sur les places permettent la prise de décision au consensus. Au contraire, la démocratie représentative repose sur la distinction entre gouvernants et gouvernés. L’élection doit permettre la désignation d’une élite qui monopolise le pouvoir. Les partis de gauche et les syndicats parviennent à s’intégrer progressivement dans la démocratie représentative. Ces organisations du mouvement ouvrier reproduisent également la modèle hiérarchique et vertical.
Les luttes des années 1968 et les féministes valorisent au contraire l’horizontalité. Les mouvements Occupy et Nuit debout s’attachent également à la décision collective au consensus. Contrairement au Forums sociaux altermondialistes, ces mouvements refusent la délégation et les étiquettes politiciennes. Internet et lesmédias sociaux permettent une diffusion horizontale de l’information. Chaque individu peut devenir un média. Mais la gauche radicale s’appuie aussi sur le populisme, porté par un chef charismatique. Hugo Chavez, Pablo Iglesias ou encore Jean-Luc Mélenchon reproduisent ce modèle autoritaire.
Faillite de l’altermondialisme
L’Italie devient un laboratoire de l’altermondialisme et de la nouvelle gauche. Dans les années 1990, les « Cobas », comités de base, se développent dans de nombreux secteurs professionnels. Ensuite, les jeunes autonomes ouvrent des centres sociaux. Ces lieux occupés permettent une animation politique et culturelle dans les villes. L’altermondialisme permet de fédérer les diverses composantes de ce mouvement social.
Le parti Rifondazione Comunista oriente les mouvements sociaux vers une logique électoraliste et institutionnelle. Ce parti parvient à fédérer les courants les plus modérés des nouveaux mouvements, comme les Cobas de l’éducation ou les centres sociaux influencés par les idées de Toni Negri. Mais Rifondazione Comunista se discrédite à travers des coalitions électorales et sa collaboration au gouvernement Prodi. Le parti se divise avant de s’effondrer.
L’Amérique latine a aussi fait longtemps figure de modèle. Au Brésil, le Parti des travailleurs est issu des grèves de métallurgistes. Il regroupe des syndicalistes, comme Lula, mais aussi des courants issus de la théologie de la libération et des groupuscules gauchistes. Le PT s’appuie sur la classe ouvrière et sur la petite bourgeoisie intellectuelle. Il remporte des élections municipales. La mairie de Porte Alegre expérimente un budget participatif. En 2002, Lula remporte l’élection présidentielle.
Mais son bilan reste désastreux. Désindustrialisation, réforme des retraites, agrobusiness et déforestation, corruption, inégalités sociales qui se creusent : la gauche au pouvoir mène toujours au désastre. C’est dans ce contexte qu’éclate le mouvement brésilien du printemps 2013. Passe Livre lutte pour la gratuité des transports et des assemblées s’organisent à la base. La répression provoque un élargissement du mouvement qui s’oppose à la Coupe du Monde, au gouvernement du PT et au capitalisme.
En Bolivie, c’est une succession de révoltes sociales qui accompagne au pouvoir Evo Morales. Mais, comme en Equateur ou au Venezuela, cette expérience est un échec. Ces gouvernements n’hésitent pas à réprimer les mouvements sociaux. Ils s’appuient également sur un modèle de développement économique fondé sur le productivisme et contre l’autonomie alimentaire.
Faillite de la gauche radicale
En 2008, en Grèce, des émeutes éclatent après la mort d’un jeune anarchiste tué par la police. Le mouvement s’étend mais développe des pratiques d’action directe parfois violente, avec bris de vitrines et incendies de bâtiments. Syriza, coalition électorale de gauche, devient la seule force parlementaire à soutenir cette révolte. Cette attitude lui permet de fédérer ensuite de nombreux soutiens issus des luttes sociales. Au même moment éclate la crise de la dette grecque. En 2010, le FMI prête de l’argent à la Grèce pour imposer des mesures d’austérité comme la baisse des salaires des fonctionnaires.
En 2011, dans le sillage des Printemps arabes, un mouvement d’occupation de places émerge en Grèce. Des grèves et des manifestations syndicales se développent également. Syriza soutient les diverses formes de mobilisation. Cette coalition ne cesse de progresser aux élections à partir de 2012. Dès 2015, Syriza arrive au pouvoir. Mais c’est la débâcle. Syriza donne l’impression d’affronter la troïka, mais applique des mesures d’austérité. Une fois au pouvoir, les projets de réformes sociales sont rapidement abandonnés. La gauche radicale montre son vrai visage et provoque de la déception. Mais les luttes sociales perdurent en Grèce.
En Espagne, les cadres de Podemos sont également issus du mouvement altermondialiste. En 2011, le mouvement du 15M se développe en dehors des partis et des syndicats. Les occupations de places et les manifestations se multiplient. Contrairement à l’altermondialisme, les organisations sont rejetées et les décisions sont prises par des assemblées d’individus. Podemos s’appuie sur ce bouillonnement contestataire pour émerger. Ce parti est créé par des chercheurs en sciences politiques mais aussi par les militants d’extrême gauche du groupe Izquierda Anticapitalista.
Podemos est lancé avec succès en 2014. Mais cette organisation abandonne rapidement la culture assembléiste issue du 15M pour devenir un parti centralisé et autoritaire destiné à la conquête du pouvoir. Les adhérents de Podemos doivent se contenter de voter sur Internet. Ce parti, après une importante progression, semble condamné à la stagnation électorale.
Réinventer les luttes sociales contre la gauche
Le livre de Christophe Aguiton permet de présenter un large panorama de la refondation de la gauche au XXIe siècle. Il insiste sur l’héritage de l’altermondialisme, mais aussi sur les nouvelles luttes sociales et les pratiques assembléistes. Mais Christophe Aguiton reste figé dans le dogme trotskiste, malgré la faillite historique de cette idéologie. La prise du pouvoir d’Etat reste considérée comme la seule perspective des mouvements sociaux.
Christophe Aguiton reste attentif à la nouvelle culture politique qui émerge. Il souligne l’importance des assemblées qui permettent la prise de décision au consensus. Mais Christophe Aguiton continue également de s’accrocher aux vestiges d’une vieille gauche en décomposition. Il accorde de l’importance aux élections pour mesurer les rapports de force. Mais aucun mouvement social d’ampleur n’a été soutenu par un parti de gauche qui pèse au niveau électoral. Inversement, les sectes qui parviennent à exister dans les élections, comme France insoumise, n’existent que marginalement dans les luttes sociales.
Christophe Aguiton estime que l’altermondialisme fonde la nouvelle culture politique. Mais il souligne également les divergences. Les Forums sociaux reposent sur la délégation et sur les organisations. Les assemblées permettent aux individus de décider directement. Cette différence reste majeure, comme entre une intersyndicale et un comité de grève. Les vieux appareils doivent être liquidés ou, au moins, disparaître des luttes.
C’est l’auto-organisation à la base qui doit porter le mouvement. Les nouvelles luttes permettent au moins de ringardiser les bureaucraties altermondialistes. Mais les forces issues de la vieille gauche continuent de cannibaliser les mouvements sociaux. Podemos et Syriza s’appuient sur les luttes, mais uniquement pour accéder au pouvoir.
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Autonomie des luttes contre leur étatisatisation
Christophe Aguiton a l’honnêteté de dresser le constat accablant du bilan des gauches radicales au pouvoir. Mais il n’en retire aucune analyse critique. Sinon, la naïveté qu’une gauche peut transformer la société depuis la tête de l’Etat. Christophe Aguiton renonce à toute analyse de l’Etat comme bureaucratie dirigée par la haute bourgeoisie. L’Etat n’est pas un simple instrument neutre. Au contraire, les institutions développent leur propre logique et leur force d’inertie.
L’Etat permet de maintenir l’ordre social, mais pas de le transformer. Les gauches radicales au pouvoir se coulent dans le moule de l’Etat et ne modifient pas les structures de l’économie. Les réformes constitutionnelles restent illusoires. Le proudhonisme dépoussiéré par le numérique ne débouche que vers une autogestion marchande qui ne remet pas en cause la logique capitaliste.
Christophe Aguiton se contente de constater l’échec de la gauche, mais ne propose que de reproduire les mêmes erreurs. Au contraire, pour sortir de l’impasse, il semble indispensable d’ouvrir de nouvelles perspectives politiques. L’autonomie des luttes reste indispensable. Les mouvements sociaux doivent refuser leur étatisation, leur dérive réformiste et institutionnelle. Les luttes doivent s’organiser à la base et se coordonner, en dehors des partis et des syndicats.
Il semble important de s’appuyer sur les assemblées ouvertes et les comités de grève autonomes. Une simple agitation sociale suffit pour apeurer le patronat et provoquer des réformes sociales. Surtout, la contestation doit inventer de nouvelles formes d’organisation. Les luttes ne doivent plus de contenter de revendiquer mais doivent s’élargir dans une perspective de rupture avec l’Etat et le capitalisme.
Source : Christophe Aguiton, La gauche du 21e siècle. Enquête sur une refondation, La Découverte, 2017
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Nuit debout et le mouvement de 2016
Syndicalisme et bureaucratisation des luttes
Pour aller plus loin :
Vidéo : Christophe Aguiton : "Les mouvements sociaux sont souvent un pas en avant des forces politiques", publiée sur le site de la revue Regards le 3 novembre 2017
Vidéo : "En direct de Mediapart": quelle gauche au XXIe siècle ?, publié sur le siteMediapart le 6 novembre 2017
Vidéo : La gauche au XXI° siècle. Avec Christophe Aguiton, conférence de laSociété Louise Michel enregistrée le 26 septembre 2017
Vidéo : Christophe Aguiton, La gauche au XXIè siècle, conférence mise en ligne sur le site de l'Institut Tribune Socialiste le 5 octobre 2016
Vidéo : Christophe Aguiton, CEMTI-Colloque Territoires critiques, conférence enregistrée le 3 juin 2014
Vidéo : Laura Raïm, La gauche du XXIe siècle, émission publiée sur le site Hors-Série le 9 septembre 2017
Vidéo : Christophe Aguiton, Laurent Lévy, A gauche de la présidentielle, émission publiée sur le site Hors-Série le 1er octobre 2016
Radio : émissions avec Christophe Aguiton diffusées sur France Culture
Radio : Révolution(s), de 1917 à 2017, émission diffusée sur France Inter le 2 novembre 2017
Radio : Enregistrements des interventions de la 22e université d’automne sur le thème des communs, mis en ligne sur le site de la LDH le 1er décembre 2016
Mathieu Dejean, Comment la gauche s'est réinventée au XXIe siècle, publié sur le site du magazine Les Inrockuptibles le 25 août 2017
Fabien Escalona, À propos de « La gauche du 21e siècle », un livre de Christophe Aguiton, publié sur le site Mémoire de luttes le 28 septembre 2017
Georges Ubbiali, A propos du dernier livre de Christophe Aguiton, publié sur le site du parti Ensemble ! le 29 octobre 2017
Simon Blin, La gauche doit changer d’ère au XXIe siècle, publié sur le site du journalLibération le 30 octobre 2017
Alain Bergounioux, Quelle stratégie à gauche ?, publié sur le site de l'OURS le 28 septembre 2017
Une gauche introuvable, publié sur le site En attendant Nadeau le 10 octobre 2017
Marine Desseigne, Christophe Aguiton : « Un affaiblissement global des partis de gouvernement », publié dans le journal La Marseilleise le 8 novembre 2017
Luc Peillon, Christophe Aguiton : « Nuit debout se nourrit d’une triple rupture gouvernementale », publié sur le site du journal Libération le 8 avril 2016
Audrey Loussouarn, Christophe Aguiton : « Les biens communs deviennent aujourd’hui une alternative », publié sur le site du journal L'Humanité le 5 septembre 2017
"La gauche du 21° siécle". Interview de Christophe Aguiton, publiée sur le site de l'Université populaire de Toulouse le 27 octobre 2017
Le BHL de la contestation, publié dans le journal Pour Lire Pas Lu n°5 en juin-août 2001
Le bouledogue rouge, Faux amis. Christophe Aguiton, publié dans le journal CQFDn°7 en décembre 2003
Articles de Christophe Aguiton publiés dans le portail Cairn