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Prix de l’essence: Sur la participation au 17 novembre

Gilets-jaunes

Lien publiée le 27 octobre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.anti-k.org/2018/10/27/220831/

Commentaire de Didier sur la participation au 17 novembre

Commentaire :
Sur le 17 novembre 2018

réponses et arguments

Il y a en fait 3 types d’arguments qui sont avancés contre une participation au 17 novembre.

Le premier, c’est un truc de la « fachospère ». D’une certaine façon quand on voit qui s’y intéresse, on est surpris de la variété des signataires et du contenu de la pétition. A noter dans Libération d’aujourd’hui (samedi 17), un Checknews sur l’origine de l’appel (; target="_blank">;).

Le deuxième argument, c’est le lobby des transports qui organise ça. C’est un peu complotiste, non. Mais ce n’est pas le problème. Ce qui est sur, c’est qu’une très faible partie des taxes issues de la vente de produits pétroliers (60% sur le diesel ou 63% sur l’essence) sera consacrée à la lutte contre le réchauffement climatique. Contre-argument complotiste, c’est le gouvernement qui fait courir les bruits concernant la fachosphère et les transporteurs routiers pour dissuader les partisans de la « gauche » de soutenir le 17 novembre. (Eh oui)
Autre argument, c’est du poujadisme, le truc des années 56 dont Le Pen est le rejeton… C’est peut être du « poujadisme ». Mais quand on habite un peu loin d’une ville importante, vu l’absence ou l’insuffisance des transports en commun (avec la liquidation en cours des petites lignes impulsée par la SNCF), une voiture individuelle est nécessaire, indispensable. Ou quand on a des horaires « a-typiques » (et ça concerne pas mal de monde), travail de nuit, travail posté, astreintes nocturne.

D’autres arguments plutôt pour :

C’est pas politique. Dire ceci, c’est se placer à la remorque du sens commun. Ce que dit ma concierge. Au contraire, c’est très politique. C’est ouvertement dirigé contre le gouvernement et le budget de misère qu’il prépare. Dire « C’est pas politique », c’est se traîner à la remorque de ceux qui expliquent à longueur de médias que nous ne sommes pas assez au courant, que c’est très compliqué, etc… En plus, la politique de Macron, c’est haro sur l’impôt sur le revenu, vivent les taxes. Dans le projet de budget, les taxes occupent 53,4% du budget de l’état et c’est superbe les taxes. Les pauvres les paient, les riches beaucoup moins, sauf quand ils achètent des trucs de luxe. Encore que, savez-vous que grâce à notre législation fiscale, on peut faire enregistrer une Maserati comme véhicule utilitaire… Sans commentaires.

Une autre série d’arguments « contre » dit : « Vous n’étiez pas là sur la loi Kohmri, ni sur le reste. Donc vous ne vous intéressez qu’à votre porte-monnaie (petit cela va sans dire). Et depuis quelques années, il y a eu nombre manifestations, rassemblements, contre les différentes mesures gouvernementales. J’entends. Avec la crise, l’explosion de la précarité, beaucoup de salariés sont réticents à l’idée de se manifester publiquement contre leur employeur. D’une certaine façon, les directions syndicales en tiennent compte en appelant des manifs à une heure où les délégués peuvent y aller sans perdre trop de salaire. Il y a des militants convaincus qui participent régulièrement, mais dans les cortèges beaucoup de « têtes blanches ou grises » aujourd’hui. Je fais partie de ceux qui manifestent, mais, on est loin d’être la majorité.

De plus depuis le CPE, le Contrat Première Embauche, une prouesse de Villepin en 2006, il n’y a pas eu beaucoup (et même il n’y a pas eu) de victoires emmenés par les syndicats. Cela se traduit par une faiblesse du mouvement syndical. C’est clair. Une camarade me disait : « Les organisations ouvrières ne sont pas assez fortes et déterminés ». C’est vrai. Mais elles ont scié la branche sur laquelle elles étaient. Douze années de fixation sur le dialogue social, les rencontres avec le (ou la) sinistre du travail, le premier sinistre voire avec le président, sans compter la gestion des institutions paritaires… Je ne suis pas contre les syndicats, mais Bastille-Nation ou Bourse du Travail – Place Jean Jaurès (c’est l’itinéraire à Saint Etienne), ça permet de rencontrer des camarades mais ça ne mobilise pas tout le monde. Pour ma part, je suis syndiqué, même en étant retraité. C’est un appel aux retraités qui s’ennuient.

« Bloquer un samedi » ?

Un autre argument. Je me souvient de l’appel à la « Marée » du mois de mai 2018. Il y a l’occasion là d’organiser une « Marée Rouge » de première bourre si on y va tous ensemble sans se raconter de faux arguments : les fachos, les transporteurs… Et voir comment on peut terminer l’après-midi du 17 sur une grande place, loin des temples de la consommation.
Sur les marchés, dans la rue, les « gens » expriment leur colère, une colère très forte. Ce qui manque, c’est pas la colère, c’est une perspective de combat concrète. En fait, il y a deux niveaux. Une perspective immédiate de combat et une perspective politique.

Dire « La lutte, la lutte, la lutte » cela ne suffit pas. Il faut avoir une perspective politique qui centralise ce combat. Je ne suis pas prêts à crier « Union, Action, Programme Commun » comme cela se faisait entre 1973 et 1981.

Ni à hypothéquer toute lutte au nom de cette perspective politique. Ce qui est clair, c’est que les centrales syndicales ont abandonnées toute perspective de centralisation des luttes : rencontre inter-entreprises, coordination régionale, voire nationale.

Enfin, il y a le précédent des « Bonnets rouges » (Les Bonnets Rouges). Beaucoup avaient traités les bretons en révoltes de « poujadistes », « réactionnaires », « productivistes ». . Ils s’opposaient à une décision présentée comme écologique.

Organisons une marée rouge en défendant nos revendications.

Denis, Saint Etienne le 27 octobre 2018