Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Équateur : la fraude électorale de Daniel Noboa (28/04)
- Contre les licenciements, nationalisons la métallurgie ! (28/04)
- MACRON CONTRE L’INFO, tout ce qu’il fait pour qu’on ne sache rien (27/04)
- "La Manif", l’intense roman politique et intimiste de Nelly Alard (27/04)
- Alma Dufour, Vincent Jarousseau : le RN, Marine Le Pen et les classes populaires (27/04)
- Mélenchon: Trump ne me manquera pas (26/04)
- Jacques Camatte (1935-2025) (26/04)
- Point de conjoncture de l’Institut la Boétie (26/04)
- Trump veut concéder à Poutine 18,5 % du territoire ukrainien pour mettre fin à la guerre (26/04)
- Il y a cent ans : la révolution chinoise de 1925-1927 (26/04)
- Syrie : un pays dans les décombres du régime Assad (26/04)
- SOUTENIR la PALESTINE : un CRIME ? Avec Rima Hassan, Frédéric Lordon, Assa Traoré & Anasse Kazib (25/04)
- Gaza : "La démission du monde est plus douloureuse que la guerre elle-même" (23/04)
- Pour un communisme décolonial (23/04)
- Le pays des non-libres ? (23/04)
- Indispensables et indésirables. Un extrait du livre de Laurent Dornel (23/04)
- François Bégaudeau - Psychologies (23/04)
- Le grand entretien de Johann Chapoutot (22/04)
- Logement : il est temps de faire la guerre aux multipropriétaires (22/04)
- Finances publiques : où est passé l’argent ? (22/04)
- L’Argentine de Milei : de l’anarcho‑capitalisme à l’austérité, par Michael Roberts (22/04)
- Faire obstacle à la paix (22/04)
- Retour au capitalisme illibéral, avec Arnaud Orain (22/04)
- Mélenchon rend hommage au pape François décédé (21/04)
- Mélenchon et la délégation insoumise à Montréal, un déplacement historique (20/04)
Le gouvernement italien capitule devant l’UE: il est prêt à privatiser 18 milliards d’actifs publics
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le gouvernement italien montre que sa posture anti-UE est du flanc. Il est anti-immigré et réactionnaire, mais pas anti-UE et encore moins anti-patronal !
Le gouvernement italien promet de privatiser 18 milliards d'actifs publics pour amadouer l'UE
La lettre du gouvernement italien à la Commission se trouve ici :
; target="_blank" title=" target="_blank">https://download.repubblica.it/pdf/2018/economia/13nov2018.pdf?ref=drnweb.repubblica.scroll-2
---------------------------------------------------
Afin de faire accepter son budget par la Commission européenne, Rome s'engage à vendre pour 18 milliards d'euros d'actifs.
À Rome
En conflit ouvert avec la Commission européenne, qui conteste son budget pour 2019, le gouvernement italien a sorti deux nouvelles cartes dans sa lettre envoyée à Bruxelles le 13 novembre au soir. Certes, il ne change pas l'équilibre ni les orientations de sa loi de finances, qui prévoit toujours un déficit de 2,4 % du PIB. Mais il s'efforce de répondre à la principale préoccupation de la Commission, en s'engageant à poursuivre la réduction de la dette publique. Comment? En s'engageant à vendre, si besoin en 2019, non plus 5 milliards comme prévu initialement, mais jusqu'à 18 milliards d'euros d'actifs publics, l'équivalent de 1 % du PIB.
«Les recettes issues des privatisations offrent une marge de sécurité pour garantir que les objectifs de réduction de la dette seront atteints, même au cas où les hypothèses de croissance ne se réaliseraient pas entièrement, écrit le ministre des Finances, Giovanni Tria. En tenant compte de ces recettes et des moindres appels au marché qui en résulteraient, la baisse de la dette rapportée au PIB serait encore plus marquée», assure-t-il. Selon lui, elle passerait de 131,2 % du PIB en 2017 à 126 % en 2021. Alors que l'Italie a déjà privatisé la plupart de ses grandes entreprises sous les gouvernements précédents, les actifs cessibles sont essentiellement immobiliers. Il reste à savoir s'il est possible d'en vendre 18 milliards rapidement.
Dépenses exceptionnelles
Deuxième carte: les «dépenses de nature exceptionnelle», qui permettent à un pays de bénéficier de la flexibilité prévue dans le pacte européen de stabilité et de croissance. Les Italiens y ont souvent eu recours, en particulier après les tremblements de terre, mais aussi pour le soutien aux réformes structurelles, l'afflux de migrants, etc. L'Italie est même la principale bénéficiaire en Europe de cette tolérance, à hauteur de 30 milliards d'euros, soit 1,8 % de son PIB. Cette fois, ce sont 3,6 milliards de dépenses prévues sur trois ans - équivalant à 0,2 % du PIB - qui serviront à un plan d'interventions pour faire face aux risques hydrologiques et pour sécuriser les infrastructures. Enfin, à la suite de l'audit commandé après l'écroulement du pont de Gênes, le gouvernement prévoit d'investir un milliard l'an prochain pour réparer les viaducs, ponts et tunnels construits avant et pendant l'époque Morandi, et ayant besoin d'une intervention d'urgence.
Rien ne dit que ces promesses de privatisation et ces demandes de dépenses exceptionnelles amèneront Bruxelles à se montrer plus conciliante avec Rome. Les deux procédés, déjà largement utilisés dans le passé, ont permis à l'Italie de bénéficier d'une certaine clémence de l'Europe. Plus préoccupé par la trajectoire de la dette publique que par le déficit lui-même, Bruxelles refusera-t-il à ce gouvernement ce qu'il a accordé aux précédents? Réponse le 21 novembre.