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Que sont les partis communistes aujourd’hui ?

Lien publiée le 20 février 2022

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Que sont les partis communistes aujourd’hui ? | LIT-QI (litci.org)

Sympathisants de Staline à Moscou

Face à l’aggravation des fléaux sociaux et de la destruction de la planète causés par le mode de production capitaliste, la discussion sur la question de l’alternative possible à ce système est de plus en plus brûlante. La polarisation « communisme contre capitalisme », qui a marqué le 20ème siècle, s’est exprimée dans le conflit entre les États-Unis et l’URSS et a généralisé l’idée que les partis communistes, qui représentent la politique du stalinisme dans le monde entier, seraient l’expression du projet communiste.

Par: Joana Salay, du Portugal, le 19 janvier 2022

Trente ans après la dissolution de l’URSS, nous sommes intéressés à discuter de l’héritage des partis communistes actuels, qui, d’une manière ou d’une autre, perdurent et, dans des pays comme le Chili et le Portugal, occupent une place importante dans les issues politiques au sein du système bourgeois.

Les PC actuels ne sont pas la continuité de la révolution russe

Nous voulons tout d’abord affirmer que le stalinisme est le contraire du programme communiste. Nous ne nous étendrons pas ici sur le processus de dégénérescence de l’URSS, nous indiquerons seulement que le stalinisme était l’expression politique de la bureaucratie au sein du parti communiste et de l’État soviétique.

La défaite de la révolution chinoise en 1925-27 à cause de la politique traîtresse de l’appareil soviétique, montrait déjà des signes que le stalinisme, qui se renforçait du fait de la bureaucratisation de l’URSS, se transformait en un appareil mondial contre-révolutionnaire. L’arrivée au pouvoir d’Hitler en Allemagne en 1933, que Trotsky a identifié comme la plus grande défaite historique de la classe ouvrière, s’est produite sans l’opposition active du PC allemand et avec la passivité du stalinisme. Pour Trotsky, cela signifiait l’épuisement de la Troisième Internationale en tant qu’alternative politique et il était clair que l’appareil stalinien ne défendait pas l’héritage de la Révolution d’Octobre. La position ouvertement contre-révolutionnaire des forces soviétiques dans la Guerre civile espagnole préfigurait la politique de Trotsky : « tout notre travail antérieur doit prendre comme point de départ l’effondrement historique de l’Internationale communiste officielle« .

Dans le Programme de transition de 1938, Trotsky décrivait l’évolution programmatique du courant stalinien : « L’Internationale communiste a pris la voie de la social-démocratie à l’époque du capitalisme en décomposition, quand il n’y a plus de place pour des réformes sociales systématiques ni pour l’élévation du niveau de vie des masses, quand la bourgeoisie reprend toujours de la main droite deux fois plus qu’elle n’a donné de la main gauche, quand toute revendication sérieuse du prolétariat, et même toute revendication progressive de la petite bourgeoisie, conduit inévitablement au-delà des limites de la propriété capitaliste et de l’État bourgeois. »

Pour contredire ceux qui voyaient dans le stalinisme la continuité du bolchevisme, Trotsky demandait pourquoi le stalinisme avait besoin d’anéantir physiquement toute la vieille garde bolchevique afin de consolider son pouvoir.  Le dernier des bolcheviks s’appuyait sur les milliers de révolutionnaires assassinés par la répression stalinienne, qui devait couper le fil de la continuité de la Révolution d’Octobre.

Même après Khrouchtchev, un appareil stalinien au service de la contre-révolution

« La période dite de « déstalinisation », initiée à partir du XXème congrès du PCUS, au cours duquel Nikita Khrouchtchev a présenté son fameux rapport secret dénonçant les crimes de Staline, n’a pas signifié une rupture avec l’essence du stalinisme : la coexistence pacifique avec l’impérialisme, l’abandon de la révolution mondiale, la négation de la démocratie ouvrière, la politique internationale de collaboration de classe par le biais de fronts populaires et, à partir de tout cela, les trahisons systématiques de toutes les révolutions qui menaçaient ses intérêts et ses accords avec la bourgeoisie et l’impérialisme. C’est pourquoi nous qualifions de « staliniens » les gouvernements qui ont succédé à Staline, malgré leurs dénonciations contre Staline. »[1] En bref, l’essence du stalinisme est une rupture avec les principaux points programmatiques qui identifient la première Internationale communiste : l’internationalisme révolutionnaire, la lutte pour la destruction de l’État bourgeois et pour le pouvoir ouvrier comme transition vers le socialisme.

Et c’est parce qu’il n’y a pas eu de rupture de contenu avec le programme stalinien qu’aucune opposition au processus de restauration capitaliste qui se déroulait en URSS n’a émergé de ces courants issus du stalinisme, quelles que soient les critiques que certains ont pu faire sur l’absence de démocratie interne. Il n’y a pas eu d’opposition catégorique au projet de restauration de Gorbatchev, qui, après être devenu secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique en 1985, a entamé la Perestroïka et la Glasnost, en introduisant des changements dans l’économie et les relations internationales et en approfondissant la restauration. La prédiction de Trotsky s’est confirmée et la bureaucratie, convertie en organe de la bourgeoisie mondiale dans l’État ouvrier, a détruit les nouvelles formes de propriété et ramené le pays dans le capitalisme. Parmi les variantes du stalinisme, aucune ne s’est activement opposée à ce processus de destruction des acquis de la révolution russe. Le fait est que, dans la recherche du maintien de son appareil bureaucratique, le stalinisme en tant qu’appareil mondial, avec des années de dégénérescence et de collaboration de classe allant de pair avec la coexistence pacifique, a continué à s’adapter et à se transformer directement en un programme bourgeois, sans jamais cesser d’être stalinien.

De différentes manières, la social-démocratisation des PC, telle que décrite par Trotsky, se démontrait. « A partir de la fin des années 1950, les PC sont devenus les champions du soutien aux gouvernements bourgeois prétendument progressistes sur tous les continents. En Italie, par exemple, ils ont défendu le « compromis historique » entre le PC, le plus grand parti communiste en Occident, et la Démocratie chrétienne, le plus grand parti bourgeois en Italie. »[2] Et bien que jusqu’à la chute du Mur, le stalinisme soit resté un appareil mondial, il a généré au fil des ans des dynamiques nationales distinctes qui se développaient parallèlement aux intérêts ouverts par la consolidation des PC et de leurs bureaucraties dans leurs propres pays. Et c’est dans ce processus que le stalinisme a subi différentes crises, qui se sont exprimées principalement en Chine et en Yougoslavie, à Cuba et dans l’eurocommunisme.

Eurocommunisme : « de serviteurs du Kremlin à serviteurs de leur bourgeoisie impérialiste ».

En juillet 1975, la couverture du périodique du PC espagnol Mundo Obrero était catégorique : « Le socialisme dans la démocratie. Les clichés sectaires isolent l’avant-garde. » À l’intérieur du document, ils précisaient clairement le contenu du message : « la défense de la démocratie, la voie vers le socialisme, la paix et la coopération mondiale passent par l’alliance des communistes avec les socialistes, les sociaux-démocrates, les catholiques et les autres forces de progrès. »

Il convient de noter que le moment était celui d’une grave instabilité en Europe. La révolution portugaise n’était pas encore close, les régimes en Italie et dans l’État espagnol tremblaient, et le parti communiste espagnol avait pour axe la défense de la démocratie en alliance avec la social-démocratie.

À cette époque, la social-démocratie, qui s’était renforcée lors de la reconstruction d’après-guerre et de la période de construction de l’État-providence, subissait une forte érosion. La montée de Mai 68 et le Printemps de Prague, avec la forte répression de l’Armée rouge, renforçaient la remise en cause de la bureaucratie soviétique.

L’eurocommunisme apparaît donc dans une différenciation avec le Kremlin, mais pas dans le sens de prôner la défaite de la bureaucratie soviétique et la défense de l’État ouvrier, mais dans le sens de la défense des programmes de démocratie bourgeoise pour leurs pays.

L’eurocommunisme, loin d’être une régénération des PC, a été une adaptation à la bourgeoisie impérialiste nationale. Ils ont supprimé une fois pour toutes de leur programme la défense de la dictature du prolétariat, puisqu’en substance ils ne la défendaient plus depuis des décennies.

Enrico Berlinguer, Santiago Carrillo y Georges Marchais, pères de l’eurocommunisme, à Madrid en 1977

Après la montée des luttes en Europe dans les années 1970, les PC du Portugal, de l’Italie et de l’Espagne ont joué un rôle décisif dans la reconstruction des institutions bourgeoises et de l’économie capitaliste dans leurs pays respectifs. Et ils ont contribué aux défaites subies par la classe ouvrière européenne dans les années 1980 et 1990, avec la perte des droits, les privatisations et l’austérité – la destruction de l’État-providence et la mise en œuvre du néolibéralisme.

Il est important de noter que même si le PCP n’a pas adhéré à l’eurocommunisme, ayant fait partie des « communistes orthodoxes » jusqu’en 1991, son adaptation au régime bourgeois du Portugal s’est accélérée rapidement avec la Révolution portugaise. Avec la défaite de la révolution, pour laquelle le PCP a joué un rôle fondamental, ils ont participé à la stabilisation du régime qui a permis au pays d’entrer dans l’Union européenne, étant de par leur situation dans le mouvement ouvrier, un soutien fondamental de la stabilité que la bourgeoisie recherchait.

D’une certaine manière, les partis communistes en Europe se sont adaptés au régime et au système et se sont intégrés aux plans d’attaques impérialistes contre la classe ouvrière sur le continent. Le PCI a adhéré à la concertation sociale en 1978 et le PCP en 1984. Les PC s’adaptaient et devenaient les serviteurs de leur propre bourgeoisie impérialiste. En tant que bureaucraties, ils ont d’abord dépendu du Kremlin, puis cette dépendance a été déplacée vers le maintien de l’appareil qu’ils construisaient dans leurs pays (parlement, associations, syndicats).

Avec la chute du Mur de Berlin, l’appareil mondial stalinien, déjà usé, a subi le coup de grâce. Plusieurs PC dans le monde s’effondrent et, d’un appareil mondial, le stalinisme se transforme en différentes bureaucraties nationales, toutes servant le même objectif : la stabilité du régime bourgeois par la conciliation des classes. Après 1989, aucun PC ne préconise la construction d’une société sans classes.

Analysant le phénomène de l’eurocommunisme et polémiquant avec Ernest Mandel, qui voyait dans ce processus un caractère progressiste, Nahuel Moreno relevait le risque de confusion entre le rôle que les partis pouvaient jouer dans les luttes économiques et le rôle politique qu’ils remplissaient. Il affirmait que les PC pourraient, dans une certaine limite et en fonction de la situation du mouvement ouvrier, être poussés à revenir jouer un rôle dans la lutte économique de la classe ouvrière, afin de pouvoir maintenir leurs appareils syndicaux. C’est par exemple le cas en Italie, où la Refondation communiste a joué un rôle important dans la réorganisation syndicale des années 1990, sans rompre avec la vision politique de collaboration de classe du stalinisme. Cela ne signifierait donc jamais un changement dans l’essence politique de son programme qui sert à la domestication de la classe ouvrière.

Ils ressemblent à des fossoyeurs… et ils en sont !

Comme nous l’avons dit, les dynamiques des processus nationaux ont fini par s’imposer et par déterminer les orientations des différents PC dans le monde. En Amérique latine, par exemple, marquée par de forts processus révolutionnaires entre les années 1950 et 1970, « au nom du front avec la bourgeoisie, les PC ont soutenu les gouvernements dits progressistes, comme João Goulart au Brésil en 1962-63, et l’Unité populaire d’Allende au Chili en 1970-73. Au nom de ces alliances, ils ont commencé à défendre la légalité et l’État et ont appelé à faire confiance aux forces armées dites patriotiques. De cette façon, ils ont désarmé la résistance aux coups d’État tant au Brésil qu’au Chili.« [3] D’autres courants du stalinisme, comme le maoïsme et le castrisme, sont apparus. Par des voies différentes, ces bureaucraties ont adopté la stratégie de la guérilla, conduisant même à la rupture du PC chinois avec le Kremlin, qui a obtenu l’adhésion de milliers de militants dans le monde. Cependant, la politique internationale de ces bureaucraties a toujours été de défendre des secteurs progressistes des bourgeoisies nationales.

Le cas de Cuba mérite d’être souligné. En raison des attaques de l’impérialisme et de la force du processus révolutionnaire cubain lui-même, la direction cubaine a dû s’orienter vers une rupture avec le capitalisme, différemment de ce qui était son programme initial. Cependant, à Cuba, les travailleurs n’ont jamais été en mesure d’exercer le pouvoir, celui-ci a toujours été centralisé entre les mains de la bureaucratie castriste. Cette dernière a dû se rapprocher du stalinisme et a adhéré à la doctrine du socialisme dans un seul pays, remplissant un rôle régional d’entrave à la révolution. « Fidel Castro l’a montré en soutenant l’alliance d’Allende avec la bourgeoisie au Chili et aussi lorsqu’il a dit aux Sandinistes, lors de la révolution nicaraguayenne de 1979, qu’il ne fallait pas exproprier la bourgeoisie mais s’allier avec elle. « Le Nicaragua ne doit pas être un nouveau Cuba », a-t-il dit« [4]. Étant aussi passée par la restauration du capitalisme aux mains de la bureaucratie, Cuba est aujourd’hui un régime de dictature capitaliste.

La continuité avec la contre-révolution

Aujourd’hui, au milieu d’une grave crise du capitalisme, des secteurs staliniens apparaissent avec des profils différents. Ayant été éclipsés par la croissance du néoréformisme dans le monde, comme Podemos et Syriza, avec la crise rapide de ces projets, les staliniens tentent de se relocaliser. Au Chili, qui a connu un processus révolutionnaire et une forte instabilité du régime, le PC apparaît comme une « alternative » à une partie de l’avant-garde qui a lutté pour changer le cours du pays. Ils ont adopté une nouvelle forme, incorporant de jeunes figures publiques et essayant de coller à un secteur de l’avant-garde « féministe ». Un courant similaire est la réapparition de groupes staliniens au Brésil qui commencent à adopter un profil distinct, avec des jeunes, agissant en dehors des syndicats et privilégiant les réseaux sociaux, bien que défendant clairement la stratégie du socialisme réel et le programme stalinien. D’autre part, le PC portugais maintient son monolithisme et son contrôle bureaucratique du mouvement syndical, refusant de se joindre aux luttes démocratiques telles que la lutte contre le racisme ou la défense de l’euthanasie.

Cependant, indépendamment des différentes formes qu’ils revêtent, au niveau du contenu, tous les staliniens du monde maintiennent la méthode consistant à abandonner le critère de classe pour analyser les processus politiques et défendent un prétendu camp progressiste, même si cela signifie défendre des dictatures devant le soulèvement du peuple, comme cela commence à se produire à Cuba et en Angola. Ils sont main dans la main avec des dictatures capitalistes où la bourgeoisie n’a jamais été expropriée, comme celle d’Assad en Syrie, de Maduro au Venezuela, d’Ortega au Nicaragua, de José Lourenço en Angola. Mais aussi là où la restauration capitaliste s’est faite avec la bureaucratie au pouvoir, comme celle de Xi Jinping en Chine et de Díaz-Canel à Cuba.

Et d’une manière ou d’une autre, ils finissent par servir les projets de certains secteurs de la bourgeoisie de leur pays. Le PCP a passé 6 ans à soutenir un gouvernement PS qui a maintenu toutes les exigences d’austérité de l’Union européenne. Au Chili, le PC a non seulement participé au gouvernement néolibéral de Bachelet, mais propose maintenant, après la révolution, un programme de l’intérieur du régime et de l’institutionnalité bourgeoise[5]. Au Brésil, le PCdoB a participé à tous les gouvernements du PT, et souffre maintenant d’une forte crise avec la perte de dirigeants au profit de partis traditionnellement bourgeois comme le PSB.

Le fait est que 30 ans après la dissolution de l’URSS, après avoir soutenu la restauration, et avoir tenté de maquiller leur programme stalinien, ces partis maintiennent l’essence programmatique que nous avons soulignée plus haut, sans même prôner la construction d’une société sans classe. L’héritage que les PC transmettent aujourd’hui dans le monde entier est celui d’un programme bourgeois et une rupture avec les enseignements de la révolution russe.

Nostalgiques de Staline et du stalinisme, en Russie

Ils ressemblent à des fossoyeurs… et ils en sont ! Moreno a mis en garde contre la capitulation de la direction majoritaire de la Quatrième Internationale face au processus de l’eurocommunisme. Aujourd’hui, même plus qu’il y a 50 ans, c’est tout à fait clair. Il n’y a aucun exemple national qui montrerait le stalinisme comme une alternative politique et révolutionnaire pour la classe ouvrière. Dans chaque pays, ils mènent les luttes vers la conciliation, la concertation et la domestication de la lutte des classes. Et ils maintiennent souvent la méthode qui a marqué l’héritage stalinien, le bureaucratisme, les calomnies, le monolithisme, le contraire de la défense d’une démocratie ouvrière. Tout le contraire de ce que préconisaient les révolutionnaires bolcheviques qui ont dirigé la première révolution ouvrière de l’histoire.

Réaffirmer la lutte pour la dictature du prolétariat.

Nous avons commencé cet article en partant du constat que le capitalisme ne nous offre aucune alternative. Il détruit la planète, les personnes, génère l’inégalité, la faim et la crise sociale. La recherche d’une alternative à ce système est plus que nécessaire et actuelle, elle est urgente.

« Les bavardages de toutes sortes selon lesquels les conditions historiques ne seraient pas encore « mûres » pour le socialisme ne sont que le produit de l’ignorance ou d’une tromperie consciente. Les prémisses objectives de la révolution prolétarienne ne sont pas seulement mûres ; elles ont même commencé à pourrir. Sans révolution socialiste, et cela dans la prochaine période historique, la civilisation humaine tout entière est menacée d’être emportée dans une catastrophe. Tout dépend du prolétariat, c’est-à-dire au premier chef de son avant-garde révolutionnaire. La crise historique de l’humanité se réduit à la crise de la direction révolutionnaire.« [6]

Le moment est venu de réaffirmer l’héritage et les principes qui ont permis la conquête d’un État ouvrier, en indiquant comme stratégie la lutte pour la Dictature du Prolétariat, qui n’a rien à voir avec les dictatures capitalistes, comme en Chine et à Cuba, qui utilisent l’héritage de la révolution pour écraser la classe ouvrière et défendre les intérêts de la bourgeoisie.

Il faut défendre la dictature du prolétariat, où c’est la classe ouvrière qui dicte, qui réprime la bourgeoisie pour construire une société sans exploitation ni oppression, une société durable sur le plan social, environnemental et collectif – une société socialiste. Nous devons défendre la dictature du prolétariat qui se construit sur la base des principes révolutionnaires de la mobilisation permanente de la classe travailleuse, de la démocratie ouvrière et de l’internationalisme révolutionnaire. Qui reprend les principes des révolutionnaires russes et l’héritage du trotskisme en tant qu’opposition au stalinisme. Ce sont les principes que, de manière différente selon les pays, nous, de la Ligue internationale des travailleurs, nous défendons.

Notes :

[1] ;

[2] ;

[3] ;

[4] Idem.

[5] ;

[6] Trotsky, Programme de transition, 1938.