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Grèce - Texte très important de Kouvelakis

Grèce international

Lien publiée le 10 juillet 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Un texte de Kouvelakis qui appelle les parlementaires à s'opposer à l'accord odieux avec la Troïka voulu par Tsipras. La plateforme de gauche devrait s'opposer à l'accord. Le courant KOE (maoïste), qui compte 4 députés, s'y oppose également. 

Thanassis Petrakos, un des trois porte-paroles du groupe parlementaire de Syriza appelle à la rupture avec l'euro et à la réquisition de la banque centrale.

Les ministres de la plateforme de gauche devraient quitter dans les heures qui viennent le gouvernement. La perspective d'un changement de majorité se rapproche de plus en plus...

Kouvelakis note un décalage entre la base de Syriza et les cadres intermédiaires de Syriza (qui penchent pour le refus de l'accord) et les parlementaires. Mais Kouvelakis indique que Varoufakis pourrait s'opposer à l'accord.

Enfin, Kouvelakis dénonce la manoeuvre de Tsipras qui ne veut pas que les députés se prononcent sur le fond de l'accord, mais lui donnent un mandat pour continuer à négocier ce qu'il veut ! 

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http://www.contretemps.eu/interventions/gr%C3%A8ce-absurde-tragique

Grèce : de l’absurde au tragique

Il faut s’opposer à ceux qui mènent la Grèce et la gauche grecque à la capitulation. Nous publions ici un texte de Stathis Kouvélakis initialement paru sur le site états-unien Jacobin.

Stathis Kouvélakis est membre du comité central de Syriza, et enseigne la théorique politique à King’s College (Londres).

Quiconque vit actuellement, ou se contente de suivre, les derniers développements en Grèce ne comprend que trop bien le sens d’expressions telles que « moments critiques », « climat de tension », « rupture dramatique », ou encore « situation-limite ». Compte tenu des événements qui se déroulent depuis lundi, un nouveau mot devra être ajouté à la liste : l’« absurde ».

Le terme peut paraître étrange, ou exagéré. Mais comment caractériser autrement le renversement total du sens d’un événement aussi extraordinaire que le référendum du 5 juillet, quelques heures seulement après sa conclusion, par ceux-là même qui l’avaient initié ?

Comment expliquer que les dirigeants de Nouvelle démocratie et de To Potami, respectivement Vangelis Meïmarakis et Stavros Theodorakis – chefs du champ qui a été battu de manière écrasante dimanche dernier –, soient devenus les porte-parole officiels de la ligne qui est actuellement défendue par le gouvernement grec ? Comment est-il possible que le Non fracassant au mémorandum austéritaire puisse être interprété comme le feu vert à un nouveau mémorandum ? Pour le dire simplement : si le gouvernement était disposé à signer un accord encore plus défavorable et contraignant que celui proposé il y a deux semaines par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à quoi bon le référendum et le combat pour la victoire du Non ?

Le sentiment d’absurdité n’est toutefois pas le simple produit de ce renversement inattendu. Il découle en premier lieu du fait que tout survient « comme s’il ne s’était passé », comme si le référendum était une sorte d’hallucination collective qui avait soudainement pris fin, nous laissant reprendre librement nos activités antérieures. Néanmoins, comme nous ne sommes pas tous devenus amnésiques, donnons-nous la peine de nous livrer à un bref rappel de ce qui s’est passé durant les derniers jours.

Dimanche dernier donc, le peuple grec a ébranlé l’Europe et le monde. En répondant massivement à l’appel de son gouvernement, et dans des conditions vraiment exceptionnelles (banques fermées, contrôle des capitaux, retraits plafonnés à 60 euros par jour, retraites et allocations partiellement versées), a voté très largement « non » aux propositions humiliantes et exorbitantes des créanciers. Aussi bien l’ampleur du « non » que sa composition qualitative, à savoir la majorité écrasante obtenue parmi les travailleurs, les classes populaires et la jeunesse, donnent à voir la profondeur des transformations qui sont à l’œuvre, ou plutôt qui se sont cristallisées, en un temps très court, dans la société grecque.

Les mobilisations de masse de vendredi dernier, le climat de mobilisation « par en bas » qui a prévalu la semaine dernière, sans même parler de la vague enthousiaste de solidarité internationale, témoignent du potentiel énorme libéré par le choix de la confrontation plutôt que de la retraite.

Mais dès lundi matin, alors même que l’écho des cris de victoire sur les places publiques du pays s’était à peine tu, le théâtre de l’absurde a commencé. Sous l’égide du président de la République, Prokopis Pavlopoulos, qui avait très activement pris parti pour le Oui, le gouvernement a convoqué les dirigeants des partis défaits battus pour élaborer un cadre de négociation faisant de l’euro une ligne rouge indépassable, et déclarant en particulier qu’il n’avait aucun mandat pour quitter l’union monétaire.

Encore embrumé par la joie de dimanche, l’opinion publique a vu les représentants des 62% se soumettre à ceux des 38% et cela immédiatement après une victoire éclatante pour la démocratie et la souveraineté populaire.

Mardi, le gouvernement s’est rendu à Bruxelles pour une réunion extraordinaire de l’Eurogroupe sans aucune nouvelle « proposition » dans ses bagages et, comme prévu, il s’est trouvé confronté à un nouvel ultimatum, plus brutal encore que le précédent. Le lendemain, Euclid Tsakalotos a inauguré ses fonctions de ministre des finances – nous ne nous arrêterons pas ici, par souci de brièveté, sur la démission de Yanis Varoufakis, remarquant simplement qu’il s’agissait d’une exigence des créanciers – en envoyant au MES (Mécanisme de stabilité européenne), l’organisation qui gère la plus grande part de la dette grecque, une lettre demandant un nouveau prêt de 50 milliards d’euros, un prêt qui doit s’accompagner bien sûr d’un troisième mémorandum. Il est ainsi prévu que le Parlement commence à voter lundi les lois d’application des engagements stipulés dans le Mémorandum.

La lettre de Tsakalotos précise par la suite que la Grèce s’engage à « honorer en temps et en heure l’intégralité de ses obligations financières à l’égard de tous ses créanciers ». Il est évident que malgré les assurances, après la proclamation du référendum, selon lesquelles les discussions reprendraient de zéro, les « négociations » continuent au point exact où elles avaient été laissées, la partie grecque faisant de plus en plus de concessions à leurs adversaires.

Le même jour, dans l’attente des nouvelles « propositions » grecques, qui, selon la novlangue des « institutions » européennes se devaient d’être « dignes de confiance » et « détaillées », le Premier ministre Alexis Tsipras s’est adressé au Parlement européen et a déclaré : « si mon objectif avait été de mener la Grèce hors de l’euro, je n’aurais pas, immédiatement après la fin du scrutin, fait les déclarations que j’ai faites et interprété le résultat du référendum, non comme un mandat pour rompre avec l’Europe, mais comme un mandat pour renforcer nos efforts de négociation afin de parvenir à un meilleur accord ».

Cette déclaration revient à reconnaître, d’une manière plus ou moins franche, que le résultat du référendum a été interprété avec un but spécifique en tête, à savoir la négociation à tout prix et l’évitement d’une rupture.

Dans le même discours, le Premier ministre résume la philosophie qui a présidé, durant toutes ces dernières, à la ligne suivie la partie grecque et que le référendum n’a guère modifié :

Avec ces propositions, nous nous sommes évidemment fortement engagés à atteindre les objectifs fiscaux requis par les règles, parce que nous reconnaissons, et respectons, le fait que la zone euro a des règles. Mais nous nous réservons le droit de choisir, le droit d’être en mesure, en tant que gouvernement souverain, de décider où nous concentrerons ou augmenterons le fardeau fiscal, dans le but d’atteindre les objectifs fiscaux requis.

Le cadre est donc posé : il s’agit de mesures restrictives visant à obtenir des excédents fiscaux en vue du remboursement de la dette. C’est incontestablement le cadre tel qu’il a été défini par les deux mémorandums qui ont précédé. Le désaccord porte uniquement sur la dite « répartition du fardeau ». Celle proposée par Alexis Tsipras implique une variante de l’austérité (prétendument) « plus juste socialement », qui sera présentée comme une forme de « redistribution » alors même qu’elle prolongera la récession – toute référence aux engagements interdisant l’acceptation de mesures récessionnistes ayant été effacée – et approfondira la paupérisation du plus grand nombre.

Alors que ces propos suaves achevaient de détruire ce qui restait des engagements programmatiques de Syriza, l’état de siège que subit le pays ne cessait de s’aggraver. Dès lundi, la BCE a maintenu la fermeture du robinet des liquidités et diminué encore davantage la valeur des titres bancaires grecs, ce qui conduit immanquablement à l’effondrement des banques du pays.

Pourtant, malgré la gravité de la situation et en dépit du fait que l’instauration du contrôle des capitaux a permis de parcourir une partie du chemin, personne – à l’exception de Costas Lapavitsas et de quelques cadres de la Plateforme de gauche – ne parle des mesures simples et évidentes d’auto-protection nécessaires en de telles circonstances, à commencer par le contrôle public et la nationalisation du système bancaire.

L’explication est évidemment très simple : toute mesure de ce type placerait la Grèce partiellement en dehors de l’Euro, ce à quoi le gouvernement ne consent en aucune manière, malgré les déclarations d’économistes mainstream comme Paul Krugman pour qui « la plus grande partie du coût [d’un Grexit] a été acquittée », la Grèce pouvant désormais en « récolter les bénéfices ».

Une conclusion évidente émerge de tout ce qui précède : par les décisions prises cette semaine, le gouvernement s’est purement et simplement retrouvé dans le piège dans lequel il était pris avant l’annonce du référendum, cette fois dans une position encore moins favorable, soumis à la pression d’un étranglement financier encore plus impitoyable. Il est ainsi parvenu à dilapider en un temps record le précieux capital politique créé par la victoire du 5 juillet. Il se trouve sous l’emprise de ceux qui s’y étaient opposés et qui ont toutes les raisons de se sentir légitimés, malgré leur déculottée électorale.

Reste que le référendum a bien eu lieu. Il ne s’agit pas d’une hallucination dont chacun serait revenu. Au contraire, l’hallucination consiste dans la tentative de rabaisser le référendum, en en faisant un simple moyen de « relâcher la pression », avant de reprendre le chemin qui conduit tout droit à un troisième mémorandum.

Or c’est bien dans cette voie suicidaire que le gouvernent s’est s’engagé. Hier, tard dans la soirée, il a envoyé par courrier électronique à tous les membres du Parlement un texte d’une douzaine de pages, rédigé à la hâte en anglais par des experts envoyés par le gouvernement français, s’appuyant sur la demande de prêt de 50 milliards d’euros faite pas Tsakalotos.

Il s’agit tout simplement d’un nouveau plan d’austérité – en fait un copier-coller du plan Juncker rejeté par les électeurs il y a quelques jours. Ses grandes lignes ne sont que trop familières : excédents primaires, coupes dans les retraites, augmentation de la TVA et autres taxes, et une poignée de mesures visant à lui donner une petite touche de « justice sociale » (par exemple une augmentation de deux points de l’impôt sur les bénéfices des sociétés). Le document a été validé par la plupart des principaux ministres, à l’exception de Panos Kammenos, dirigeant du parti souverainiste des Grec Indépendants (ANEL), et de Panagiotis Lafazanis, leader de la Plateforme de gauche.

Le Parlement a été réuni pour voter sur ce texte aujourd’hui, suivant les mêmes procédures d’urgence que celle dénoncées avec véhémence par Syriza par le passé. À bien des égards, ce processus peut être considéré comme un « coup parlementaire », puisqu’on soumet au vote du Parlement un texte qui n’est ni une proposition de loi, ni une convention internationale, donnant ainsi carte blanche au gouvernement pour signer n’importe quel accord de prêt, avec le Mémorandum qui l’accompagne. Mais cette validation par le Parlement a été explicitement posée comme condition préalable à toute reprise des négociations par le ministre des finances allemand Wolfang Schäuble.

Comme on pouvait le prévoir, et tel était bien le but recherché, l’accord proposé a déclenché un tollé au sein de Syriza. Pour l’heure, les réactions les plus virulentes viennent principalement de la Plateforme de gauche et d’autres courants à la gauche de Syriza, comme le KOE, organisation maoïste qui compte quatre députés. Au cours de la réunion du groupe parlementaire de Syriza, qui s’est tenue aujourd’hui, Lafazanis, ministre de l’énergie et chef de file de la Plateforme de gauche, a déclaré que l’accord était « incompatible avec le programme de Syriza » et qu’il « n’offrait pas de perspective positive au pays ». Les ministres de la Plateforme de gauche devraient donc démissionner aujourd’hui.

Thanassis Petrakos, l’un des trois porte-parole du groupe parlementaire de Syriza et figure importante de la Plateforme de gauche a quant à lui déclaré:

Le « non » au référendum est un « non » radical et  un « non » de classe. Certains camarades haut placés insistent sur la logique selon laquelle « il n’y a pas d’autre choix ». Nous devrions nous préparer à quitter l’Eurozone et le dire clairement aux gens. La gauche a un avenir lorsqu’elle déploie ses ailes face à l’inconnu, pas lorsqu’elle se soumet au néant. Ceux qui insistent sur le choix de rester dans l’euro coûte que coûte savent que cela conduit au désastre. Nous avons besoin d’une sortie préparée pour ouvrir une nouvelle voie. Les premiers pas sont le contrôle public des banques et de la banque centrale grecque, ainsi que des mesures sévères à l’égard de l’oligarchie.

Varoufakis se serait également opposé à l’accord, tout comme certains membres du groupe des « cinquante trois » (l’aile gauche de la majorité au Parlement), bien que lors d’une réunion qui s’est tenue hier, un fossé important est apparu entre la base et les cadres intermédiaires, très opposés à l’accord, et les députés, plus enclins à le soutenir. Le vote qui aura lieu en fin de soirée sera certainement crucial pour les développements à venir, mais également pour l’avenir de Syriza.

Quelle que soit la tournure que prendront les événements lors des prochaines heures et des prochains jours, une chose est claire : toute tentative pour réduire à néant la volonté populaire d’en finir avec l’austérité et les mémorandums revient à une forme d’hubris, au sens ancien du terme en grec. Quiconque décide de conduire le pays, et la gauche, à la capitulation et au déshonneur, doit donc être prêt à faire face à Némésis.

Traduit par Soraya Guénifi et Ugo Palheta

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https://www.jacobinmag.com/2015/07/tsipras-syriza-greece-euro-debt

From the Absurd to the Tragic

Those who lead Greece and its Left to surrender should be opposed.

Anyone living through, or even just following, developments in Greece knows all too well the meaning of expressions such as “critical moments,” “climate of tension,” “dramatic overturn,” and “pressing on the limits.” With developments since Monday, some new vocabulary will have to be added to the list: the “absurd.”

The word may seem strange, or an overstatement. But how else could one characterize the total reversal of the meaning of an event as amazing as the July 5 referendum, only hours after its conclusion, by those that called for a “no” vote to begin with?

How could one explain that New Democracy’s Vangelis Meimarakis and To Potami leader Stavros Theodorakis — heads of the camp so crushingly defeated on Sunday — should have become the official spokespersons for the line being followed by the Greek government? How is it possible for a devastating “no” to memorandum austerity policies to be interpreted as a green light for a new memorandum? And to put it in commonsense terms: if they were disposed to sign something even worse and even more binding than European Commission President Jean-Claude Juncker’s proposals, what was the point of the referendum and the struggle to achieve victory in it?

The sense of the absurd is not just a product of this unexpected reversal. It stems above all from the fact that all of this is unfolding before our eyes as if nothing has happened, as if the referendum were something like a collective hallucination that suddenly ends, leaving us to continue freely what we were doing before. But because we have not all become lotus-eaters, let us at least give a brief résumé of what has taken place over the past few days.

Last Sunday, the Greek people staggered Europe and the world, responding en masse to the government’s call and, in conditions unprecedented by the postwar standards of any European country, overwhelmingly voted “no” to the extortionate and humiliating proposals of the lenders. Both the extent of the “no” vote and its qualitative composition, with its enormous lead among workers and youth, testify to the depth of the transformations that have been occurring, or rather that have crystallized in such a short time, in Greek society.

Friday’s mass mobilizations, the climate “from below” that has prevailed over the last week, not to mention the enthusiastic wave of international solidarity, testify to the huge potential that is opened by the choice of popular political conflict rather than retreat.

But from Monday morning, before the victory cries in the country’s public squares had even fully died away, the theater of the absurd began. Under the aegis of the actively pro-Yes Greek president of the republic, Prokopis Pavlopoulos, the government summon the heads of the defeated parties to elaborate a framework for negotiation positing the euro as an unpassable outer limit of the Greek position and declaring specifically that it has no mandate to leave the monetary union.

The public, still in the joyful haze of Sunday, watches as the representative of the 62 percent subordinated to the 38 percent in the immediate aftermath of a resounding victory for democracy and popular sovereignty.

On Tuesday, the government, with no new “proposal” to make, transfers its operations to Brussels for the extraordinary Eurogroup meeting and, as is absolutely logical, finds itself confronted with a new and even harsher ultimatum. The next day Euclid Tsakalotos inaugurates his duties as finance minister (in the interests of brevity we pass over the factor of Yanis Varoufakis’ resignation, simply noting that it was a demand of the lenders) by sending to the European Stability Mechanism (ESM), the organization that manages the greater part of the Greek debt, a letter requesting a new loan of €50 billion, which will be accompanied of course by a third memorandum. It is envisaged, indeed, that the parliament will begin on Monday to vote on the relevant enabling legislation.

The Tsakalotos letter continues with references to Greece undertaking “to honor its financial obligations to all of its creditors in a full and timely manner.” It is obvious that despite the assurances that were heard after the proclamation of the referendum for “restarting discussions from scratch” the “negotiations” are continuing exactly from where they left off, with the Greeks lowering the bar for their opponents every step of the way.

The same day, pending the new Greek “proposals,” which were to be “reliable” and detailed,” Prime Minister Alexis Tsipras addresses the European Parliament and declares that “if my aim had been to take Greece out of the euro, I would not immediately after the closing of the polls have gone to make the statements I made and interpret the result of the referendum not as a mandate for a break with Europe but as a mandate for reinforcing our negotiating efforts so as to arrive at a better agreement.”

This amounts to more or less open acknowledgement that the result of the referendum was being interpreted with a specific end in mind, that of negotiation at all costs and avoidance of a rift.

In the same speech, the prime minister outlines quite succinctly the philosophy that for many weeks has been informing the whole stance of the Greek side and to which the parenthesis of the referendum has not brought the slightest change:

In these proposals we have evidently undertaken a powerful commitment to achieve the fiscal goals that are required on the basis of the rules, because we recognize, and respect, the fact that the eurozone has rules. But we reserve the right of choice, the right of being able, as a sovereign government, to choose where we shall place, and add to, the burden of taxation, so as to be in a position to attain the required fiscal objectives.

So the framework is given: it is that of the restrictive measures which secure fiscal surpluses and aim at the repayment of debt. It is incontestably the framework of the memoranda. The disagreement is over the “distribution of the burden.” It involves a (supposedly) “socially more just” variant of austerity, which will be presented as “redistribution” at the same time as it perpetuates the recession (every reference to commitment to non-recessionary measures has been effaced) and impoverishment of the majority.

In the meantime, and while these soothing reassurances are being put forward that demolish what has remained of Syriza’s programmatic commitments, there is a ramping up of the state of siege that the country is enduring, with the European Central Bank holding closed the spigot of liquidity and trimming even further the value of bank bonds, leading unavoidably to collapse.

And yet, despite the gravity of the situation and despite the fact that through the imposition of capital controls part of the road has already been covered, nobody, apart from Costas Lapavitsas and some cadres of the Left Platform, is speaking of the self-evident and basic measures of self-protection that are necessitated by circumstances of this kind, starting from public control and nationalization of the banking system.

The explanation for this is of course very simple: anything of this kind would place Greece with one foot outside the euro, which the government is completely unwilling to do, despite the fact that even mainstream economists like Paul Krugman assert that “the greater part of the cost has already been paid” and that it is time for Greece “to reap the benefits.”

A simple conclusion emerges from all this: with the moves it has made in the last week, the government has achieved nothing other than a full return to previous entrapment, from a much more unfavorable position, under the pressure of even more relentless economic asphyxiation. It has managed to squander the powerful injection of political capital from the referendum in record time, following at all points the line of those who had opposed it and who have every reason to feel vindicated, despite being trounced at the ballot box.

But the referendum happened. It wasn’t a hallucination from which everyone has now recovered. On the contrary, the hallucination is the attempt to downgrade it to a temporary “letting off of steam,” prior to resuming the downhill course towards a third memorandum.

And it seems that the government is precisely going down that suicidal road. Yesterday, late in the evening, it sent to all members of parliament (MPs) a hastily written, twelve-page text, written in English by experts sent by the French government and based on Tsakalotos’ request for a €50 billion loan to the ESM.

This is nothing but a new austerity package — actually, a “copy and paste” of the Juncker plan rejected by the electorate a few days ago. Its core is all too familiar: primary surpluses, cuts in pensions, increase in the VAT and other taxes, and a handful of measures to give it a slight flavor of “social justice” (e.g., an increase in the corporate tax rate by two points). The document was approved by all the major ministers except Panos Kammenos, head of the Independent Greeks party (ANEL), and Panagiotis Lafazanis, the leader of the Left Platform.

The parliament has been called to vote on this text today, under the same emergency procedures that were previously forcefully denounced by Syriza. In many aspects this process can be considered a “parliamentary coup” since the parliament is asked to vote on a text that is neither a bill, nor an international agreement, giving a kind of carte blanche to the government to sign off any loan agreement. But this parliamentary approval has been explicitly set as a condition for any further negotiation by the German finance minister, Wolfgang Schäuble.

As was predictable, and probably even planned, this proposed agreement has triggered an uproar inside Syriza. For the moment, most of the strong reactions are come from the Left Platform and other currents of Syriza’s left wing such as KOE, the Maoist organization that has four MPs. In today’s dramatic meeting of Syriza’s parliamentary group, Lafazanis, minister of energy and leader of the Left Platform, said the agreement is “incompatible with Syriza’s program” and “doesn’t offer a positive perspective to the country.” The Left Platform ministers are expected to resign today.

Thanassis Petrakos, one of the three speakers of Syriza’s parliamentary group and a prominent member of the Left Platform, declared:

The “no” of the referendum was a radical and a class “no.” Some high-ranked comrades insist on the “there is no other way” logic. We should prepare exiting the eurozone and say that clearly to the people. The Left has a future when it opens its wings to the unknown, not to nothingness. Those who insist on the choice of staying in the euro whatever the cost might know that it is a disaster. We need a prepared exit to open up a new path. The first steps are the public control of the banks and of the Greek central bank and a crackdown on oligarchy.

Varoufakis is also said to have opposed the agreement, as well as some MPs from the group of the “fifty-three” (the left wing of the majority), although in an internal meeting held yesterday a significant gap appeared between the rank-and-file and middle-range cadres, strongly opposed to the agreement, and the MPs, much more inclined to support it. The vote that will take place late in the evening will certainly be of crucial importance for the future developments, but also for the future of Syriza.

Whatever happens in the next few hours and days, one thing should be clear: any attempt to cancel the popular will for the overturn of austerity and the memoranda amounts to hubris in the ancient Greek sense of the term. Whoever dares to lead the country, and the Left, to surrender and to dishonor should be ready to face the corresponding Nemesis.