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Aulnay: les ouvrières du ménage ont gagné
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les ouvrières du ménage des écoles et bâtiments publics d'Aulnay-sous-Bois ont dû se mettre en grève à deux reprises, en janvier, pour faire respecter leurs contrats et obtenir... le paiement de leurs salaires ! Elles ont eu à s'affronter à la fois à TFN, repreneur récent de ce marché public, et à la Mairie PS qui avait revu le marché à la baisse.
La colère avait éclaté en particulier lorsque certaines de ces travailleuses s'étaient vu imposer une mutation à l'autre bout de la région, après, pour certaines, vingt années passées à nettoyer les bâtiments publics d'Aulnay. Suite à une première grève de deux jours, les 9 et 10 janvier, les ouvrières avaient obtenu des promesses écrites de la Mairie et de TFN sur l'annulation de ces mutations. Mais le paiement de leurs arriérés de salaire n'arrivant pas, les employées du ménage ont dû se remettre en grève le 24 janvier, en se jurant cette fois-ci de ne pas reprendre le travail avant d'avoir les chèques en poche.
Bien décidées à faire pression sur la Mairie, considérée à juste titre comme responsable de la situation puisque donneur d'ordre, les quelque 70 grévistes, qui se réunissaient plusieurs fois par jour à la Bourse du travail, ont rédigé tracts et affichettes destinés à la population, et les ont diffusés elles-mêmes. Résultat immédiat ! La Mairie s'est alors empressée de les contacter et de proposer un rendez-vous afin de négocier la reprise du travail, d'autant plus vite que les écoles étaient menacées de fermeture, trop sales pour accueillir des enfants.
Les ouvrières, voulant se donner le temps de mobiliser les parents d'élèves et les enseignants, ont voté pour repousser le rendez-vous avec le maire à la semaine suivante. Une des grévistes expliqua aux autres : « Avant, nous courions après eux. Et maintenant c'est eux qui courent après nous. Laissons-les courir un peu ! »
Le même jour, TFN tentait de négocier, envoyant de pseudo-syndicalistes à sa solde modérer les revendications des grévistes. Mais les « femmes de méninges », comme elles s'appellent entre elles, n'ont pas besoin qu'on leur explique ce qu'elles veulent ! Et pendant qu'il faisait mine de négocier, le patron de TFN essaya d'envoyer d'autres employés nettoyer les écoles... mais ceux-ci firent demi-tour en s'apercevant qu'on les envoyait briser une grève.
Mardi 31 janvier, le maire d'Aulnay organisait une réunion de négociation au siège de TFN, à Vitry-sur-Seine, où les travailleuses se rendirent. Mais là encore, elles n'obtinrent que des promesses, auxquelles elles répondirent par un : « Pas de chèque, pas de travail ».
Leur ténacité a payé : après une ultime journée de grève, TFN a cédé sur toute la ligne. En plus de l'arrêt des mutations, du paiement des salaires et des jours de grève, certaines ont vu leurs contrats de travail régularisés, et des CDD transformés en CDI.
À peine la grève terminée, le maire s'est permis une dernière manœuvre en demandant aux grévistes de signer une déclaration pour... le remercier de son soutien, alors qu'il est responsable de la situation et de son pourrissement. Il fallait oser.
Correspondant LO




