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France Stratégie propose d’en finir avec le SMIC

Lien publiée le 31 mai 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021978806300-smic-la-piste-explosive-de-france-strategie-2002463.php#xtor=RSS-71

Le think tank rattaché à Matignon publie ce mardi ses préconisations pour développer l’emploi dans l’Hexagone à l’horizon 2027.

France Stratégie, l'institution de prospective rattachée à Matignon, livre ce mardi ses « leviers » pour développer l'emploi dans Hexagone d'ici à 2027. « Notre diagnostic comparé tend à montrer qu'il n'y a pas forcément d'arbitrage à effectuer entre quantité et qualité des emplois », expose Antoine Naboulet, l'un des auteurs de cette note. « Cela s'oppose à ce que l'on peut affirmer en disant que la France aurait plus de chômage mais une meilleure qualité de l'emploi. Certains voisins parviennent à combiner ces dimensions. »

France Stratégie rappelle, à cet égard, que le taux de chômage se maintient autour de 10 % en France, soit deux fois plus qu'au sein des six pays européens retenus pour l'étude en raison de leurs bonnes performances sur le marché du travail (Allemagne, Autriche, Danemark, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède). Autre aspect souligné par cette note : le taux d'emploi a progressé en France sur les quinze dernières années, s'établissant à 64 % en 2015, mais dans des proportions moindres que dans les six autres pays de la comparaison (à plus de 73 % l'année dernière).

Face à ce constat, les experts de France Stratégie insistent sur l'accent à mettre, dans les prochaines années, sur les compétences. « Cela nécessite une évolution des formations initiales et en continu afin de permettre aux individus d'être employables tout au long de leur vie », relève Hélène Garner, ayant également travaillé sur l'étude.

Plus grande flexibilité des profils, mais également du coût du travail. Dans leur note, les auteurs relèvent que si la politique d'exonération de cotisations employeurs déployée dans les années 1990 a eu des répercussions positives sur l'emploi, la combinaison du salaire minimum et des allégements n'a pas permis d'éviter un taux de chômage important, en particulier du côté des emplois peu qualifiés.

Négociation collective

Parmi les options envisageables, le document relève la possibilité de « continuer à modifier le montant et le ciblage des allégements à la charge du budget de l'Etat ». Une logique dans laquelle s'insère la conversion du Cice en réduction de cotisations sociales. Autre possibilité : revoir les objectifs du salaire minimum qui viseraient en priorité le soutien à l'emploi peu qualifié, lequel pourrait être différencié en fonction de l'âge ou du territoire, ou selon les branches. Une proposition explosive et pour le moins inattendue de la part d'un think tank rattaché à Matignon. La question est, en effet, un peu taboue depuis l'échec du contrat première embauche (CPE) en 2005.

France Stratégie insiste aussi sur la place à donner à la négociation collective. « L'interrogation autour de l'évolution du poids à donner à la négociation d'entreprise est réelle », commente Antoine Naboulet. « La question est de savoir jusqu'où cette logique peut être poussée afin de permettre une meilleure adaptation des modes de rémunération et des conditions de travail, aux besoins des entreprises et des salariés. » C'est tout l'enjeu du débat actuel sur la loi travail.