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Grève SNCF : "on hésitera pas à tout bloquer s’il le faut"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://larotative.info/greve-a-la-sncf-on-hesitera-pas-a-1663.html
Échange avec D., militant à SUD Rail et conducteur, réalisé le 6 juin en marge d’un piquet de grève organisé par les cheminots du triage et du fret. Les cheminots de Tours et de Saint-Pierre-des-Corps sont en grève reconductible depuis le 18 mai [1].
Tu peux nous présenter les raisons de la mobilisation des cheminot-es ?
Ce piquet de grève a été organisé pour sensibiliser les agents en charge du transport de voyageurs sur les évolutions en cours à la SNCF : on court tout droit vers la privatisation. L’entreprise organise elle-même la privatisation par la création de filiales [2]. C’est pourquoi nous nous battons pour une convention collective reprenant la règlementation en vigueur à la SNCF et s’appliquant à tous les travailleurs du secteur, plutôt que pour un accord d’entreprise qui pourrait être modifié à tout moment. Un tel accord d’entreprise deviendrait vite caduque après le rachat du marché par une boîte privée.
On attend actuellement une proposition de l’Union des Transports Publics et Ferroviaires, l’UTP, qui est une sorte de MEDEF du ferroviaire. Pour l’instant, ils refusent de s’asseoir à la table des négociations. On va donc continuer à sensibiliser les copains et à essayer de bloquer la production pour faire entendre raison à la direction.
L’un des enjeux du mouvement des cheminots, c’est donc d’obtenir une convention collective qui couvrirait tous les travailleurs du ferroviaire une fois que tout le secteur sera ouvert à la concurrence, histoire de se protéger d’un futur chantage à l’emploi ?
Oui, on veut éviter le dumping social. C’est un phénomène qu’on observe déjà dans les boîtes de nettoyage. A la base, on se bat pour que toutes les personnes qui travaillent pour le ferroviaire soient reconnues dans cette convention, des personnels de nettoyage aux salarié-es des services en gare. Pour nous, les avantages dont nous bénéficions en tant que cheminots devraient leur être étendus.
D’ailleurs, on nous reproche souvent de bénéficier de certains avantages, comme ne pas payer le train. Mais on invite les gens à se battre pour ne pas payer le train ! Je suis favorable à un service public gratuit, qu’il s’agisse des transports, de l’éducation ou des soins. Inutile d’aller taper sur celles et ceux qui défendent des droits.
Nous ne défendons pas seulement les conditions de travail au sein de la SNCF et du monde ferroviaire. Nous sommes aussi dans la lutte au côté des étudiant-es et des autres catégories de salarié-es depuis le 9 mars, date de la première journée de mobilisation contre la loi El Khomri. On invite tout le monde à se mobiliser, à organiser des piquets de grève, à se réunir plutôt que de rester isolés.
Comment s’organise la grève ?
Elle est reconduite de jour en jour en assemblée générale. On continue à sensibiliser nos collègues. Et on hésitera pas à tout bloquer s’il le faut.
Les cheminot-es, réuni-es en assemblée générale à Saint-Pierre-des-Corps et à Tours, ont voté la reconduction de la grève ce mercredi 8 juin, marquant leur rejet des nouvelles propositions du gouvernement. Ils organisent un barbecue le jeudi 9 juin, après la manifestation des syndicats de retraité-es qui partira à 10h de la place Jean Jaurès à Tours.
Notes
[1] SUD Rail et FO Cheminots sont en grève reconductible depuis le 18 mai ; ils ont été rejoints par la CGT Cheminots le 1er juin.
[2] Parmi les centaines de filiales de la SNCF, on peut par exemple citer Keolis, opérateur de transports en commun qui gère le réseau Fil Bleu à Tours, ou OUIBUS, réseau de lignes d’autocars en France et en Europe.