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Catalogne: Puigdemont ne répond pas à Rajoy et quémande des négociations
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Sommé par Madrid de se prononcer sur l’indépendance, le leader séparatiste a réclamé, lundi, plus de temps pour négocier.
En Espagne, lundi 16 octobre, tous les regards étaient de nouveau braqués sur le dirigeant séparatiste catalan, Carles Puigdemont. Sommé par le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, de clarifier, avant 10 heures, sa position sur l’indépendance de la région, M. Puigdemont a évité soigneusement de répondre à la question posée.
Dans une lettre au gouvernement Catalan, Carles Puigdemont explique que son « offre sincère de dialogue », lancée le 10 octobre, « n’était pas une démonstration de faiblesse, mais une proposition honnête pour trouver une solution à la relation entre l’Etat espagnol et la Catalogne ». M. Puigdemont explique aussi qu’il veut « parler […] du problème que pose la majorité du peuple catalan qui veut entreprendre son chemin comme pays indépendant dans le cadre européen » et fixe un délai de deux mois pour entamer ce « dialogue ». Le président de la Généralité conclut sa lettre par deux demandes à M. Rajoy :
- « En finir avec la répression contre le peuple et le gouvernement de Catalogne » ;
- fixer, « le plus tôt possible, une réunion qui nous permette d’explorer les premiers accords ».
Une façon de jouer la montre vis-à-vis du choix que lui a laissé Mariano Rajoy la semaine dernière : proclamer l’indépendance de la Catalogne, et pousser le gouvernement à prendre le contrôle de cette région autonome, ou reculer et déclencher la colère de ses troupes.
Dans une première réaction de Madrid, le ministre des affaires étrangères Alfonso Dastis a déclaré que M. Puigdemont n’avait pas apporté la « clarté qu’on lui demandait ». « Je pense qu’elle ne constitue pas une réponse à la mise en demeure » du gouvernement espagnol, a-t-il ajouté.
Ultime délai jeudi
Selon l’ultimatum fixé par M. Rajoy, M. Puigdemont ayant refusé de renoncer à l’indépendance, ou restant évasif, Madrid exige de la « clarté » pour jeudi au plus tard, avant de suspendre l’autonomie de la Catalogne, en vertu de l’article 155 de la Constitution. Une prise de contrôle qui risque de pousser dans la rue des Catalans attachés à leur autonomie retrouvée après la dictature de Francisco Franco (1939-1975), même s’ils restent très divisés sur la question de l’indépendance.
Le gouvernement espagnol, les dirigeants européens et les milieux d’affaires appellent le leader catalan à faire marche arrière, alors que des centaines d’entreprises ont commencé à fuir la région. La perspective d’une sécession a fait partir des centaines de sociétés, à commencer par les deux grandes banques catalanes, Caixa Bank et Banco de Sabadell, qui ont déplacé leur siège social hors de la région.
Les alliés de M. Puigdemont et les puissantes associations séparatistes, à l’inverse, l’encouragent à aller de l’avant pour proclamer sans équivoque la naissance de la « République de Catalogne ». La télévision catalane TV3 avait rapporté dimanche que M. Puigdemont donnerait « une réponse plus élaborée » qu’un simple « oui ou non », risquant de prolonger la plus grave crise politique que traverse l’Espagne depuis le retour de la démocratie en 1977.
Le leader séparatiste sait que céder à Madrid indignerait les séparatistes. Les uns après les autres, ses alliés lui ont demandé ces derniers jours de mettre en œuvre le résultat du référendum d’autodétermination du 1er octobre, interdit par la justice, où le oui à l’indépendance a recueilli 90 % des voix avec une participation de 43 %, selon le gouvernement catalan. La rue aussi se mobilise, avec des concerts de casseroles, et dans la ville de Gérone, dont M. Puigdemont a été le maire, des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche pour réclamer la République.
Pas de médiation pour Rajoy
Le dirigeant catalan avait suspendu mardi dernier la déclaration d’indépendance qu’il avait à peine annoncée, pour laisser une chance au « dialogue » avec Madrid et à une médiation qu’il appelle de ses vœux. M. Rajoy se dit prêt à discuter si les dirigeants catalans reviennent à la légalité, mais le numéro deux de l’exécutif catalan, Oriol Junqueras, a affirmé samedi : le dialogue ne peut porter que sur l’indépendance de la « République de Catalogne ».
Quant à la médiation, M. Rajoy ne veut pas en entendre parler, et les Etats membres de l’Union européenne l’écartent pour ne pas affaiblir Madrid et ouvrir la boîte de Pandore des sécessions possibles à travers l’Europe. Ils répètent d’ailleurs qu’en cas de sécession, la Catalogne quitterait automatiquement l’UE et aurait du mal à y revenir face au veto prévisible de Madrid.
La menace des poursuites judiciaires pèse aussi sur les leaders séparatistes. Lundi, le chef de la police catalane, Josep Lluis Trapero, et deux chefs des grands groupes de pression indépendantistes catalans, ANC et Omnium, comparaissent pour la deuxième fois devant un juge d’instruction. Ils sont inculpés pour sédition dans leur rôle lors d’une grande manifestation contre la police nationale et pendant le référendum.




