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Steve : le JDD a eu accès à 148 témoignages sur l’opération policière controversée
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le JDD a eu accès en exclusivité aux témoignages des plaignants après l'opération policière controversée du 21 juin, à l'issue de laquelle Steve Maia Caniço a disparu. Ces récits donnent la mesure, à travers les yeux des fêtards, de la violence qui s'est abattue au cœur de la nuit, pendant une demi-heure, sur le bord de la Loire.

Le soir de la Fête de la musique à Nantes, Steve Maia Caniço a perdu la vie à la suite d’une opération policière controversée. Si le rapport de l’IGPN nie les conséquences de la charge des forces de l’ordre, voire son existence même, le JDD a eu accès à 148 témoignages recueillis par l’association locale Média’Son qui apportent une autre vision de la fin de soirée. Peu déclarent connaître Steve Maia Caniço. Certains n'ont couché que quelques mots, rageurs ou douloureux. D'autres se sont plus longuement épanchés. Beaucoup, précis et méticuleux, décrivent une nuit de confusion et de grande brutalité.
(...)
Parmi les 148 témoins, tous ceux qui reviennent sur le début de la charge soulignent qu'à aucun moment ils n'ont entendu la police prévenir qui que ce soit avant que les grenades lacrymogènes ne s'abattent au milieu de la foule réunie sur le quai. "La musique est coupée un court instant, le public proteste gentiment, comme ça se fait à tout concert. Puis un petit Bérurier Noir [groupe de rock alternatif des années 1980] se fait entendre, sur une tonalité très basse, raconte l'un d'entre eux, qui situe son récit vers 4h15. Et là, sans sommation, des gaz partout. À la fois d'au-dessous et d'au-dessus."
(…)
"C'est au moment où le nuage nous a envahis qu'on a vu des gens tomber dans la Loire", déclare une jeune fille, la voix tremblante. "C'était le gros bordel, les flics qui passent en plein milieu de la piste de danse en te dévisageant, c'est incroyable, renchérit un autre. Là, j'ai vu des gens tomber dans l'eau."
Parmi les 89 plaignants, deux ont chuté dans la Loire. L'un, fuyant les gaz lacrymogènes, perd l'équilibre et se fait emporter par le courant. Plus loin, il réussit à s'accrocher à une corde fixée au quai. À cet instant, l'autre tombe à la renverse et, dans sa chute, se luxe l'épaule. Le premier voyant le second se débattre dans l'eau sans parvenir à nager le saisit par le col pour l'aider à se maintenir. Ils passeront une vingtaine de minutes dans la Loire avant d'être secourus.




