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Retraites : la CGT énergie pose un plan de bataille pour préparer la grève reconductible
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Après la chimie, la fédération CGT de l’énergie propose elle aussi un plan de bataille. Avec un appel à la grève reconductible dès le 19 janvier. Une volonté de se positionner comme un secteur moteur dans le conflit à venir.
Un « plan de bataille », voilà ce qui est proposé dans le communiqué de presse de la Fédération nationale des Mines et Énergie (FNME) de la CGT publié ce 13 janvier. Ce dernier se décline en plusieurs points… et le premier donne le ton : la grève reconductible dès le 19 janvier et jusqu’au retrait de la réforme des retraites.
« Dès le premier jour de grève interprofessionnelle, les salariés vont monter des piquets dans les entreprises de l’énergie et poser la question de la grève reconductible », détaille Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME. Pour illustrer la fermeté de son appel, la puissante fédération CGT ajoute à son plan la rupture du dialogue avec l’employeur, le filtrage des piquets, la reprise en main de l’outil de travail ou encore la participation aux « actions citoyennes », qui pourraient avoir lieu dans la période.
Les longues grèves dans l’énergie qui ont eu en 2022 peuvent-elles nuire à la mobilisation ? « Quand on fait grève pendant longtemps et qu’on perd, oui, c’est difficile de repartir. Mais quand on gagne 200 € d’augmentation, comme ça a été le cas cette année, cela donne au contraire confiance », analyse Fabrice Coudour.
Les secteurs moteurs de la grève entrent en scène
Quelques jours plus tôt, les syndicats CGT du pétrole (dont ceux des raffineries) avaient déjà présenté leur plan de bataille, appelant à augmenter progressivement la durée de la grève avec 48 h de grève le 26 janvier et 72 h le 6 février, assortis d’une proposition d’entrée en grève reconductible. L’appel de la FNME est à replacer dans ce cadre. « Nous nous réunissons actuellement avec les fédérations CGT des Ports et docks, de la chimie à la RATP, avec les cheminots, pour voir quel plan de bataille nous pouvons mettre en place. Les dates proposées par les syndicats du pétrole pourraient être des dates fortes », explique Fabrice Coudour.
Une volonté de ces fédérations, considérées comme critiques de l’action de Philippe Martinez, de donner des premiers signaux de combativité à la confédération. Voire de damer le pion à la confédération à son secrétaire général avant le 53e congrès ? « Non, cet appel n’est absolument pas lié au congrès. Nous nous sommes réunis avec des fédérations fortes, qui ont un gros pouvoir de blocage, tout le monde va se jeter dans la bataille, mais l’intérêt de tout le monde c’est que la grève soit suivie partout », précise Fabrice Coudour. Une chose est sûre, la bataille contre la réforme des retraites est bien lancée à la CGT.
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Après les syndicats du pétrole, la fédération CGT de l’énergie a annoncé sa volonté d’aller vers une grève reconductible dans les industries électriques et gazières contre la réforme des retraites et la fin de leur statut.
Pour la Fédération Mines Energie de la CGT (FNME-CGT), le plan de bataille contre la réforme des retraites est clair : « la reconduction dans nos entreprises n’est plus une question » explique la fédération, qui prépare d’ores et déjà des actions sur les centrales nucléaires et plus largement tout le réseau électrique français. Celle-ci précise que les syndicats « ne s’interdiront rien dans cette lutte sans doute historique ».
La colère gronde dans les centrales nucléaires, de quoi effrayer le gouvernement, qui avait déjà dû, à l’automne, plier face aux revendications salariales des salariés d’EDF, alors que planait le risque d’une coupure et de délestage. Une « victoire historique », qui avait alors mobilisé surtout les cadres et les agents de maîtrise. Mais aujourd’hui, la colère est encore plus large : « Les salariés sont déterminés, explique Charles Carlhant, élu CGT sur le centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube). Ils le sont encore plus qu’à cet automne. On a toutes les populations : même les cadres voient qu’ils vont devoir travailler deux ans de plus, d’autant qu’on n’a personne qui est né avant 1961, donc tout le monde est concerné ».
Face à cette colère, les syndicats se préparent d’ores et déjà à une bataille dure, avec la possibilité de grèves reconductibles, qui pourraient aboutir à des arrêts de tranches (arrêt d’un réacteur nucléaire) sur certaines installations. « Les travailleurs, s’il le faut et si le gouvernement n’entend pas, agiront sur l’outil de travail à travers des grèves reconductibles », avance le syndicaliste. La fédération appelle de son côté à de possibles « rétablissements d’électricité aux plus précaires, coupures ciblées, baisses de production, non déchargement des méthaniers et gel des arrêts techniques ».
Au-delà du report de l’âge de départ en retraite et de l’augmentation de la durée de cotisation, les électriciens voient comme une trahison le projet du gouvernement de mettre fin au régime spécial des IEG (Industries Electriques et Gazières) : « pendant la Covid, l’ensemble des électriciens et gaziers ont assuré la production, la maintenance et les dépannages du réseau. Beaucoup d’agents venaient la peur au ventre, mais personne ne s’est défilé et tout le monde était là. Maintenant, on se fait cracher dessus, alors que notre statut est largement bénéficiaire, et qu’on est solidaire avec le régime des agriculteurs qui est déficitaire, ce qu’on fait avec fierté », dénonce le chimiste. En effet, en plus d’être largement bénéficiaire, le régime des IEG reverse, chaque année, plusieurs millions d’euros au régime des agriculteurs, la MSA.
La fin du régime spécial est donc perçue comme une insulte, et la proposition de « clause du grand père » du gouvernement, ne semble pas être à même de réduire la mobilisation : « on sait que c’est uniquement pour limiter l’impact de la lutte, et dans cinq ans quand la caisse ne sera plus bénéficiaire, ils utiliseront ça pour nous faire passer au régime général » finit le syndicaliste.
Après les syndicats du pétrole, le secteur de l’énergie vient renforcer la nécessité d’un mouvement large, interprofessionnel et reconductible. Voir les raffineries et les centrales nucléaires bloquées, en pleine crise énergétique, effraye d’ailleurs déjà le gouvernement qui appelle à la « responsabilité ». Des appels qui doivent servir d’exemple à tous le mouvement ouvrier, pour aller vers un mouvement dur et généralisé.