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A Mulhouse, les cheminots à l’initiative d’un AG interprofessionnelle pour construire la reconductible
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
À Mulhouse, les cheminots s’organisent pour lutter, et cherchent à étendre le mouvement dans différents secteurs. Ils organisent mardi prochain une assemblée générale interprofessionnelle.
Crédits photos : Révolution Permanente, à la manifestation mulhousienne du 31
Mardi 31 janvier, la mobilisation était massive à la SNCF. Nationalement, seul 1 TGV sur 3 et 2 ter sur 10 fonctionnait. À Mulhouse la mobilisation était aussi massive : « Ce mouvement est historique, mardi dernier, il y avait près de 3 millions de personne dans les rues, 22 000 à Strasbourg et 7 500 à Mulhouse » explique Mathieu, élu Sud Rail au CSE de la SNCF Mulhouse. En effet, dans l’Est, la massivité des manifestations a été à l’image des 250 manifestations partout en France. De plus, aucun train ne circulait dans la région de l’Alsace et la gare de Mulhouse était même fermée. La mobilisation du 7 février promet encore une fois d’être massive, la SNCF prévoyant ainsi des 2 perturbations […] du lundi 6 février en fin d’après-midi au jeudi 9 février matin ».
Le premier constat général qui ressort de tout le pays est le caractère politique du mouvement. Mathieu précise ainsi que « si on se bat, ce n’est pas uniquement pour retirer cette réformer, c’est pour plus que le statuquo, on veut de véritables avancées sociales ». Derrière les manifestations massives appelées par l’intersyndicale sur l’unique question de la retraite de la réforme, nombreux sont les grévistes qui disent faire grève pour leurs salaires et leurs conditions de travail. Une dynamique que l’on retrouve chez les cheminots de Mulhouse, qui ont exercé leur droit de grève à plusieurs reprises l’an passé pour cette seule revendication et qui aujourd’hui font le lien pour expliquer la massivité du mouvement.
Pour le moment, les travailleurs de la SNCF Mulhouse se sont mobilisés sur les dates appelés nationalement par l’intersyndicale, mais cette fois, ces derniers espère un durcissement du mouvement : « il y a une véritable urgence à construire la mobilisation, le gouvernement va chercher à faire passer la réforme rapidement, en utilisant l’article 47-1 » explique Mathieu. En effet, cette manœuvre visant à limiter le temps parlementaire à cinquante jours, est un moyen pour le gouvernement de faire passer en force la réforme sans utiliser le si détesté 49.3. Et, face à ce passage en force, les travailleurs de la SNCF de Mulhouse cherchent à s’organiser en assemblée générale : « la dernière assemblée générale du 31 janvier a réuni entre 30 et 40 personnes, on a eu de bonnes discussions, notamment sur la volonté de développer les liens interprofessionnels » précise Mathieu.
Ainsi, les travailleurs de la SNCF mulhousiens ont appelé, au sortir de l’assemblée générale du 31, à une assemblée générale interprofessionnelle le 7 février à 11 heures%22%7D] devant la gare de Mulhouse. Mathieu explique la démarche : « Dans la manifestation, on est allé prendre contact avec des pompiers, avec des travailleurs de l’éducation, avec des gaziers d’EDF, pour se coordonner à la base de construire le mouvement localement. On a des retours assez positifs sur leur participation à une AG interpro. On a aussi créé un comité de lutte contre la réforme des retraites, ce dernier regroupant des étudiants et des militants politiques et syndicaux qui comptent, eux aussi, prendre part à cette assemblée générale interprofessionnelle et intersyndicale ». Une alliance qui s’était déjà concrétisée lors de la dernière lutte contre la réforme des retraites : « en 2019, il y avait une vraie alliance avec les gaziers et les hôpitaux, on avait des contacts et on va avoir l’occasion de remettre ce type d’actions sur la table. C’est encore initial, mais on constate bien la volonté de déborder les cadres de l’intersyndicale et de dépasser les frontières de la SNCF ».
Ces assemblées générales restent cependant assez minoritaires : « Les AGs sont très petites par rapport à l’ampleur du mouvement » déplore Mathieu. Et pour cause : « personne ne veut venir en AG parce qu’il n’y a rien à décider. Il faut que les AG décident de quelque chose, il faut qu’on ait la grève entre nos mains ». Pour le cheminot, le durcissement du rapport de force et le développement des assemblées générales vont de pair : « on n’a pas le temps d’attendre l’intersyndicale, il faut partir dans le dur. C’est pour cette raison que, pour le préavis de grève, on n’a pas mis d’heure de reprise du travail, on veut pouvoir voter en AG notre grève parce que la grève nous appartient ! ».
Pour obtenir le retrait de la réforme, mais aussi de véritables avancées sur la question des salaires, des conditions de travail, la construction d’AG interpro est centrale, pour dépasser les cadres étriquées imposés par l’intersyndicale. Alors que le 7 et 8 février, Sud Rail et la CGT Cheminots appellent à 48h de grève, ces deux jours pourraient être à la fois un marchepied vers un mouvement reconductible, tout comme des temps pour former de véritables liens de solidarités entre lieux de travail en grève, et étendre encore plus le mouvement.
Pour obtenir la reconduction d’un mouvement d’ensemble, les travailleurs du transport, secteur plus que stratégique, doivent chercher à massifier le mouvement au travers d’une véritable auto-organisation en Assemblée Générale, seul moyen pour les travailleurs de s’approprier leurs grèves afin de dépasser les cadres limités posé par le plan de bataille de l’intersyndicale. Ainsi, en débordant ce plan par la grève reconductible, les travailleurs du transport, aux côtés de tous les travailleurs se donneraient véritablement les moyens d’une lutte victorieuse.